« J’étais fascinée. Tellement heureuse d’avoir des dialogues philosophiques et intelligents. En fait, j’étais hyper flattée qu’un intellectuel s’intéresse à moi. » Julia (tous les prénoms ont été modifiés) est une étudiante de 22 ans, lorsque Michaël Langlois, 36 ans, maître de conférences de la faculté de théologie protestante de Strasbourg, entame une relation avec elle. Nous sommes au printemps 2012. Quelques mois plus tard, Julia vient à l’Université de Strasbourg. Leur relation amoureuse, secrète, durera un an. « Un an de souffrance, de mal-être, une descente aux enfers », souffle la jeune femme, désormais âgée de 32 ans. « Cette année-là, j’ai été détruite de l’intérieur. »
Au total, Rue89 Strasbourg a interrogé une vingtaine de témoins : anciens étudiants, enseignant, personnel administratif, mais également des proches de ces étudiants. Tous ces témoignages font état de comportements déplacés de la part de l’enseignant. Les faits se sont déroulés entre 2009 et 2019. Deux ex-compagnes de Michaël Langlois, également anciennes étudiantes, ont porté plainte. L’une pour viol, l’autre pour violences conjugales psychologiques, diffamation et harcèlement moral.
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