

Des membres d’Unser Land en juin lors de la manifestation « pour l’Alsace » à Strasbourg (Photo Unser Land)
Depuis quelques mois, des rubans noirs se sont multipliés sur les panneaux des communes alsaciennes, en opposition à la loi sur la réforme territoriale. Ce coup d’éclat est dû à Unser Land, parti autonomiste alsacien, qui surfe sur la vague régionaliste depuis que le gouvernement prévoit de fusionner l’Alsace, la Lorraine et la Champagne-Ardennes. À la veille de la manifestation prévue à Strasbourg, plongée dans la nébuleuse d’Unser Land.
Unser Land (« notre pays » en alsacien), est la dernière mue d’une longue lignée de partis autonomistes alsaciens qui, depuis les années 30, évoluent entre tentations réactionnaires, identitaires, pangermanistes… Il y a une quarantaine d’années, les « loups noirs » s’étaient d’ailleurs distingués avec des attaques à l’explosif de monuments symboliques à travers l’Alsace. Cette fois ses dirigeants prônent le rejet des extrêmes, l’humanisme, l’Europe des régions, le « centrisme » et même l’écologie. Mais que veut un parti autonomiste alsacien en 2014 ?Le porte-parole du parti, Jean-Georges Trouillet, de Wintzenheim, répond par l’exemple :
« Actuellement nous admirons la détermination de nos amis du Pays Basque et de la Catalogne. Cela prouve que la situation n’est pas figée. Dans le cas de l’Alsace il y a un long passé commun avec la culture allemande et l’Alsace n’est pas un terminus de TGV depuis Paris. En France, tout est centralisé et il est terriblement compliqué de s’ouvrir sur le Rhin. On parle de fusionner l’Alsace avec la Champagne alors que l’Eurodistrict est un échec. Peu importent les institutions, nous n’avons rien contre une structure régionale française, mais il faut que nous puissions donner le pouvoir au peuple alsacien. Ce que nous refusons, c’est l’uniformisation centralisatrice et le monolinguisme imposé en Alsace, à tel point qu’au Süd-Tyrol ils ont inventé le terme de “Verelsässerung” (“Alsacianisation”) pour désigner un peuple qui participe à sa propre acculturation. »
Il est vrai qu’à l’échelle européenne les partis régionalistes ont le vent en poupe : référendum en Écosse qui a fait vaciller la Grande-Bretagne, au pouvoir en Belgique et fortes poussées autonomistes en Catalogne. Unser Land fait partie de l’Alliance Libre Européenne qui regroupe les partis régionalistes et qui, au Parlement européen, partage un groupe politique avec les Verts.
« Écolos » en guerre froide avec Europe écologie
« Nous sommes des écolos convaincus » affirme Jean-Georges Trouillet. Mais en Alsace, les démons de l’Histoire sont tenaces et Europe-Écologie Les Verts (EELV) a mis fin à un éphémère accord électoral avec Unser Land. Le conseiller régional EELV Jacques Fernique explique pourquoi :
« EELV a rompu un accord avec Unser Land avant même les élections régionales de 2010 car ils ont publié un long communiqué sur la libération de la poche de Colmar [en février 1945] sans aucune phrase négative sur le régime nazi. Ensuite, on a vu que leur programme mentionnait la démolition du monument de Turenne à Turckheim [symbole du jacobinisme français pour les autonomistes]. Pour nous c’était trop, nous avions des raisons évidentes de ne pas avoir d’accord avec eux. J’ai de la sympathie pour un parti qui est pro-européen, mais certains militants ont des accents nous ne partageons pas. »
Jean-Georges Trouillet réfute immédiatement l’accusation identitaire :
« Nous ne sommes pas une machine à remonter le temps. Nous traiter de fachos est une façon d’évacuer le sujet des discussions politiques. Nous refusons les extrêmes, qu’ils soient de droite ou de gauche. Je rappelle que nous sommes un parti jeune et un parti de jeunes, ayant souvent fait des études supérieures, et à la différence d’Alsace d’Abord nous ne sommes pas à la recherche de postes dans telle ou telle institution. »
« Nous n’allons pas rater le rendez-vous des élections régionales »
Alsace d’Abord a connu son heure de gloire au début des années 2000 avec plusieurs élus au conseil régional. Identitaire, le parti comprenait dans ses rangs des anciens du Front National et prône, à côté du bilinguisme, la « lutte contre l’islamisation ». Rien de tout ça, assure-t-on, chez Unser Land comme le détaille la présidente du parti, Andrée Munchenbach, ancienne élue écologiste au début des années 2000 puis membre du MoDem en 2009 avant de passer à Unser Land et d’en prendre (rapidement) les rênes. Élue adjointe au maire (UDI) de Schiltigheim, elle précise :
« Nous ne défendons pas une vision ethnique de l’Alsace : est Alsacien qui veut et membre de notre parti quiconque partage nos idées. D’ailleurs on a récemment vu une jeune femme originaire de Bordeaux brandir le drapeau « rot und wiss » (le rouge et blanc des autonomistes, ndlr) à une manifestation. Nous avons raté le rendez-vous des élections sénatoriales mais nous n’allons pas rater celui des régionales. »
Andrée Munchenbach est prolixe sur le bilinguisme et les rubans noirs qui ont donné une visibilité au parti. D’après elle, certains maires l’ont même directement contactée pour être sûr que les panneaux de leur commune aient bien « leur » ruban noir. Et elle aussi insiste sur la jeunesse des membres et des sympathisants « ceux qui ont mis les rubans noirs, ces sont tous des jeunes ! ». Alors, Unser Land, combien de divisions ?

Même le panneau de Strasbourg n’a pas échappé à la campagne d’opposition à la réforme territoriale menée par Unser Land. (Photo JFG/ Rue89 Strasbourg)
L’opposition à la fusion, une question de survie pour le parti
De l’aveu même de son porte-parole, le parti n’a qu’environ 250 adhérents dans toute l’Alsace, mais « beaucoup de sympathisants» et le contexte actuel de la réforme territoriale pourrait leur donner des ailes. Mais Jean-Georges Trouillet reconnait que le parti a « le couteau sous la gorge » :
« Si le gouvernement recule face à la détermination des Alsaciens, alors nous pourrons progresser, mais si l’Alsace est noyée dans une grande région de la Seine au Rhin, nous aurons de gros problèmes de représentativité. L’objectif d’Unser Land est d’être présent partout sur le terrain avant les élections régionales de l’année prochaine et d’atteindre les 10% des voix. »
Mais pour le moment les rangs sont encore maigres. Dans son bulletin d’information « Mitteilungblatt » de mai 2014, le parti annonce 11 élus issus de ses rangs aux élections municipales. Principalement des conseillers municipaux mais aussi deux maires, l’un à Guevenatten, un village d’à peine plus de 200 habitants à l’extrême sud de l’Alsace, et l’autre à Roeschwoog, un bourg de plus de 2 000 habitants au bord du Rhin entre Strasbourg et Lauterbourg.
Mais le maire de Guevenatten, Bernard Schittly, indique ne pas avoir sa carte d’Unser Land. Quant à Michel Lorentz, jeune maire de Roeschwoog, il n’est pas non plus adhérent d’Unser Land même s’il indique en partager les idées. Alors pourquoi ne pas adhérer pleinement au parti ? Parce qu’il a une connotation trop contestataire ? Il répond :
« Unser Land n’est pas un parti de rejet ou une façon d’exister en contestant. Bien au contraire pour moi c’est un parti constructif et en tant qu’ancien du MoDem, je peux vous dire que nous n’avons pas à rougir de la motivation ou de la mobilisation des sympathisants face aux partis centristes. »
Étiquettes valseuses
Dans la CUS, le conseiller municipal d’Hoenheim d’opposition Vincent Darroman est un élu d’Unser Land, membre du « Grosser Rat » (grand conseil) et qui revendique son « affinité totale avec les idées du parti ». Mais Vincent Debes, maire d’Hoenheim et vice-président de la CUS déclare n’avoir découvert l’appartenance de Vincent Darroman à Unser Land… qu’après les élections :
« M. Darroman avait conduit une liste intitulée Hoenheim Plurielle. Ce n’est qu’après les élections que j’ai appris que M. Darroman se revendiquait du parti Unser Land. En tout cas il ne s’est pas présenté comme tel lors de la campagne ».
Faux, rétorque l’élu :
« Si je n’ai pas indiqué mon appartenance partisane c’est précisément parce que notre liste était plurielle, avec des candidats de différents partis, y compris d’EELV, avec qui les relations ne sont pas toujours simples. Mais les médias m’ont bien présenté comme un membre d’Unser Land, il n’y avait pas de mystère ».
Quant aux sympathisants, il est difficile d’estimer leur nombre, même si les réseaux sociaux sont actifs et que des actions isolées ont eu lieu à travers l’Alsace. Ces derniers jours, l’Alsace a vu le déploiement de drapeaux autonomistes « rot un wiss » par exemple au mât de la gendarmerie de Pfetterhouse, au sud de l’Alsace, ou dans le vignoble alsacien à Itterswiller, ou encore sur la façade du Théâtre national de Strasbourg mais Unser Land ne revendique pas ces actions. Reste qu’en reprenant le slogan « Elsäss Frei » (Alsace libre) ou « Alsaciens, avec ou sans la France« , le mouvement oscille entre affirmation d’une identité régionale et réflexe identitaire…
Rot und Wiss dans la manif, attention aux tendances
Quant à la manifestation de samedi 11 octobre, Unser Land aurait bien aimé être associé au collectif « Alsace ma région » mais le parti régionaliste en a été prudemment tenu à l’écart par l’UMP. Unser Land appelle ses membres à y participer bien évidemment mais il sera bien difficile de les distinguer parmi tous ceux qui agiteront un drapeau « rot und wiss » dans cette manifestation d’opposition à la fusion des régions dans le cadre de la réforme territoriale. Pour Andrée Munchenbach, le collectif est illégitime :
« Les idées pour l’Alsace ont été confisquées par des organisateurs issus de partis nationaux, des girouettes du sérail qui ont récemment tourné casaque sur la réforme territoriale. »
Particulièrement suspect à ses yeux, le président du conseil régional d’Alsace Philippe Richert et son idée de « Parti alsacien » pour canaliser un mouvement dont est précisément exclu Unser Land. Car si le régionalisme est un thème porteur, la droite alsacienne ne laissera pas ce champ à Unser Land sans se battre.
Je pense que vous ne comprenez rien aux particularismes régionaux qui n’ont rien à voir avec un repli sur soi, la France est une idée qui intègre l’identité régionale sans rejet des autres, pour comprendre cela il faut ouvrir son regard et ses écoutilles sans oublier d’être vigilant sur ceux que ça dérange pour des objectifs malsains.
Bien à vous
Un Alsacien républicain !
Pierre Halat
Bonjour a tous, A ce jour je me demande si il existe encore une Alsace!!
Que devons nous faire contre l'envahissement, Devons nous réagir comme les corses!! si l'état s'en fous c'est a nous de ce réorganisé et de défendre notre région.
A vous de de réfléchir aimons notre Alsace comme nos enfants.
Et a réfléchir ne pourrions nous pas être indépendant on a pas besoin de dirigeants qui décide pour nous et se remplissent les poches avec nos impots et taxe radar;
Nous devons réagir et vite les urnes ne servent a plus rien.
Un français de l'interieur.
Pour le reste allez rêver de vos idéaux ailleurs, Unser Land est loin de vos fantasmes.
:)
Donc je prononce bien à l'alsacienne et ça me plait !
Nit wohr er Litt ! Mer rede wie üns de Schnäwel gewàchse esch !
Le maire "d'Hoenheim"... tss tss
Je suis Alsacien d adoption puisque né en Alsace et issu de l immigration algérienne du début des années 1950. Je salue vraiment ce que je souhaiterai être le début du réveil régionaliste. En effet notre région risque de vivre ses derniers instants telle qu elle a toujours été, une région Rhénane de culture naturellement et essentiellement germanique et dont l ancrage avec cette partie de l Europe continentale lui est contestée quand elle ne lui est pas opposée.
Car je dois constater et regretter que le projet jacobin de denaturer l Alsace est en passe de réussir.Sinon comment expliquer la méconnaissance quasi-totale de notre histoire à laquelle on lui préfère tant d autres,sinon comment comprendre qu un Alsacien de souche(au sens d heritier direct et depositaire en principe du leg...) se sente désormais étranger culturellement dans un espace,Rhenan au sens large, alors qu il lui est depuis toujours intimement lié,sinon comment comprendre que, cela saute aux yeux de bons nombres de nos visiteurs que l Alsacien à force de deni en vienne lui même a défendre ou singer son pourfendeur, la France(Combien de fois n ai-je pas assisté à ce spectacle pitoyable d un Alsacien parlant ostensiblement en français à un touriste de préférence germanophone)
Il y a un caractère Alsacien, il y a un esprit Alsacien, il y a une Histoire alsacienne cette région a son âme, mais cela ne doit pas se savoir,sauf que pour avoir toujours vécu ici je l ai compris.Pour finir j ai déjà pu observer chez certains touristes et amis de passage ici la déception sur leur visage de voire ce qui il est advenu d une région désormais quasi-acculturée,et à qui l on intime l ordre d accepter toutes les cultures du monde quand on voue la sienne à l extinction
J ai le sentiment qu on a fait jouer à mes parents et donc à nous enfants issus de l immigration un rôle peu avouable, celui de servir de colons, le terme est fort, afin d anticiper toute prise de conscience Alsacienne. D ailleurs je n en ai jamais voulu aux tenants d un discours régionaliste conservateur car comment parler principes universels ouverts à toutes et tous devant l échéance d une mort annoncée. Dernière précision, ce ne sont pas là les propos revanchards d un descendant d Algérien mais simplement ceux d un Neo-Alsacien.
de tout coeur avec vous !
une Alsacienne de souche ,qui demande le respect de toutes les cultures ... contre la formatisation galopante et le non-respect des Peuples originaires !
vive l'alsace
Strasbourg est notre capitale
Tu ne sais pas de quoi tu parles ! comme moi et mes camarades, Tu n'as jamais écrit des centaines de fois "je ne parles pas l'alsacien en classe" (en fait ds la cour d'école), tu n'as jamais été obligé de dénoncer à l'instit ton copain qui parlais le dialecte à l'école, car en effet, la délation à été le moyen abject de l'état français pour éradiquer l'alsacien afin dit-on "qu'ils apprennent mieux en classe" (bonne excuse). Le premier élève qui parlait d'alsacien recevait une pièce de 5 Fr. il était obligé de s'en débarrasser afin de ne pas être celui qui là détenait en dernier car celui-ci était puni.Donc, il fallait trouver un autre parlant l'alsacien et lui refiler la pièce etc .... et ceci pendant des années.
Voilà ce que la "république" à fait de la liberté, de l'égalité, de la fraternité. Bref, la république à crachée sur sa propre devise.
Ceci des milliers d'élèves l'on vécu et peuvent encore en témoigner.
alors, lorsqu'on avance des idioties, il vaut mieux vérifier ce qu'on dit.
Avec tout le respect que je te dois
Dany
Que la république française impose le français et cherche à supprimer les autres langues est dans sa logique. Pour créer une "nation française" à partir d'un composite tel que celui qui se trouve sur le territoire français, c'était la seule solution.
Rocard l'a bien dit : la France s’est créée par la destruction de cinq cultures : bretonne, occitane, alsacienne, corse et flamande. Nous sommes la seule nation européenne qui soit une création militaire d’un État non homogène.
Le pouvoir central est au fond un pouvoir faible, qui a peur de laisser s'exprimer toutes ses composantes, qui en font pourtant la richesse.
C'est d'autant plus regrettable que c'est la notion de citoyenneté qui passe à la trappe, alors que finalement, le principal ciment des français devrait être non pas une soi-disant identité française, qui n'existe pas (cf le fumeux débat de sarko...), mais une citoyenneté française dont tous les français devrait pouvoir être fier.
Mais bon, vu les récentes déclarations de Valls, on en est loin...
Avec tout le respect que je te dois. Maintenant si le discours c'est de préparer un accès à l'emploi frontalier, je suis d'accord pour l'apprentissage obligatoire des langues mais de l'allemand et pas de l'alsacien.
Ma première langue : celle de ma mère, de mon père et de tous mes aïeux. Le français arrive ds ma vie à 6 ans, école primaire.
Je n'ai fais aucune étude supérieure, aucune langue "étrangère", mais avec mon bagage quasi génétique, je parle quasi parfaitement l'allemand, ce qui m'a permis d'avoir de bonnes notions d'anglais sans avoir suivi des cours, l'allemand et l'alsacien réuni me permettent de comprendre et de m'exprimer avec des flamands. Le français m'a permis d'avoir de bonnes notions d'espagnol (sans avoir suivi de cours),
Ceci fait pour une personne d'un bon niveau C.A.P. de pouvoir parler ou comprendre ou me faire comprendre par presque toute l'Europe de l'Ouest, l'amérique du Nord et du Sud, une très grande partie de l'Afrique et de l'Asie.....
Tout ça de pour avoir appris la langue maternelle.
L'Allemagne et la Suisse (région bâloise) sont aussi d' énormes gisements d'emploies, mais de plus en plus, les alsaciens en sont exclus, ne maitrisant plus la langue.
- En conséquence, l'Alsace et donc la France perd directement plusieurs miliers d'emplois. Quel luxe de pouvoir se passer de travail !
Nos dirigeants réfléchissent bien avec autre chose qu'avec leur cerveau.
suite une autre fois !!
Mon alsacien génétique m'a permis d'apprendre l'allemand et l'anglais sans efforts.
Par contre, dans ma prime jeunesse, j'ai tout fait pour me débarrasser de l'accent. Tellement il était chic de parler français. J'en éprouve une grande honte rétrospective. J'étais un traître collabo, avant Richert. Il est peut être un peu tard pour rattraper.
C'est bien pour réparer cette injustice qu'il s'agit ici d'aider les Langues chassées à survivire.
- selon JG Trouillet "nous ne sommes pas à la recherche de postes dans telle ou telle institution";
-un peu plus bas A. Munchenbach dit "nous n'allons pas rater le RDV des régionales".
Qui croire dans ce groupuscule ?
1) oui Unser Land estime que l'Alsace appartient à un espace économique, historique et géographique rhénan mais Unser Land ne prône pas la fusion avec un Land allemand, ni avec un canton suisse. Unser Land souhaite une Alsace avec des institutions fortes, fières de ses racines et ouvertes sur l'Europe (voisine ou éloignée)
2) Oui Unser Land est membre fondateur de la fédération Régions et Peuples Solidaires et est membre fondateur de l'Alliance Libre Européenne qui forme avec les Verts Européens le 3ème inter-groupe au Parlement ! Par ailleurs Unser Land entretient de nombreuses relations avec des Régions Européennes : le Pays Basque, la Catalogne, la Flandre, le Sud-Tirol, la Bretagne, l'Ecosse ...
3) Concernant votre remarque sur le bilinguisme, oui, la pratique de l'allemand ouvre encore des opportunités d'emploi en Allemagne et en Suisse. Pourquoi l'alsacien devrait apprendre l'allemand et pas l'inverse ... premièrement parce qu'il s'agit de la langue historique de l'Alsace (12 à 13 siècles pour l'allemand contre quelques 50 ou 60 ans pour le français ...), deuxièmement parce que l'allemand est toujours la langue la plus parlée en Europe, troisièmement parce que l'allemand reste la ressource pour renouveler l'alsacien que vous parlez à vos enfants.
En Alsace, on veut assumer notre double cultures et donc rester dans nos limites actuelles (peut-être ouverture pour la Moselle, c'est aux mosellans d'en faire la demande). Et effectivement, les allemands ne connaissent pas cette problématique. Il est davantage normal que nous nous réapproprions la culture germanique car de l'autre côté du rhin ils n'ont pas de liens historiques avec la culture romane. Cela dit dans le land de la Sarre, il y a une volonté de devenir bilingue (allemand-français), une vraie ouverture pour une région qui n'a jamais connu d'annexion française. http://www.slate.fr/monde/82591/sarre-bilingue-allemand-francais. Les allemands font donc un effort (on peut encore citer dans les commerces de Kehl comme Aldi ou les annonces se font dans les deux langues). De plus, je rappelle que les français sont les plus fermés en terme d'apprentissage d'autres langues étrangères.
Mais je crois qu'elle a perdu les questions écologiques tellement quantité de pollutions et de risques industriels et géographiques.
importantes dans une région soumise à
Au passage, je signale à cette alsacienne de cœur qu'il y a quantité de résidents dans la région qui ne parlent pas le dialecte , dont moi car c'était interdit dans ma jeunesse, et puis bien d'autres pour d'autres raisons, et que nous faisons également partie de l'Alsace...
A +
Ok je vais créer ma république et je vous engage comme bouffo, je vous paye en paire de knack, ça vous va ?
A force de bourlinguer dans tous les sens, elle me donne le tournis.
Parler de Régionalisme sans Europe et sans Le Grand Marché Trans Atlantique en est également une..
L'unité nationale mais également certain intérêts locaux sont les seuls rempart face au mondialisme.
Ce parti fait le double jeux de l'Europe car ils n'hésite pas à parler de s'isoler sans la France...
Rappel: dans l'EU une région à tous les moyens d'aller chercher les sous à bruxelles ( bonheur des élus)
Mais que pèse l'Alsace en Europe?? = RIEN DU TOUT.
Désolé pour mon message brouillon, mais sérieusement:
Prendre un parti, ou une idée, ou une tendance sans l'analyser avec les projets nationaux, trans nationaux et surtout Européen est une bêtise que même un lycéen ne ferait pas.
"Rappel: dans l’EU une région à tous les moyens d’aller chercher les sous à bruxelles ( bonheur des élus)"
Il aurait fallu lire:
Dans le Régionalisme rampant qu'est l'EU, les régions auront toute les possibilités d'aller demander de l'argent directement à Bruxelles..
( c'est déjà le cas de l'Alsace) ( ceci ne fait qu'un heureux= les élus > et encore plus de lobbie)
Et donc il faut s'en sortir le plus rapidement possible :D
Pas plus poussée la critique? o_O
Je partage l'opposition à la réforme, mais pas pour les mêmes raisons...
J'entends vos arguments sur le bassin de vie frontalier tourné vers le rhin... Mais alors en quoi la moselle serait t elle selon ces considérations plus miscible que la meurthe-et-moselle,puisqu'elle est frontalière de la Sarre et de la Rhénanie, et pas du Rhin.
Si vous connaissiez un peu plus l'histoire de la Moselle contemporaine du Reichsland vous nuanceriez vos positions qui relèvent pour la plupart du fantasme... idem si l'on songe aux époques où après guerre des directions déconcentrées de l'Etat à Strasbourg avait compétence sur la moselle. A chaque la moselle a été tondu au profit des alsaciens.
Quant à la l'argument du droit local, il est hors sujet; celui sur Belfort ne tient pas. En effet Belfort faisait partie intégrante du Haut-Rhin avant 1870... ca fait loin et court pour argument, à moins que la mode soit à nouveau aux revendications irrédentistes... la grande Alsace après le rêve de grande Serbie? On rend les cantons de Schirmeck et de Saales qui sont pas réellement alsacien avant 1870? Quant au terme de "miscible" il tient davantage au lexique de l'ethnique... Je rappelle une énième fois que l'alsacien lambda contribue comme n'importe quel français au trou de la Sécu... On pourrait aussi reparler de l'exemple d'ES-GDS. Pour avoir connu edf et es, les prix et qualités de service sont strictement les mêmes. Surtout, l'actionnaire ultra-majoritaire d'es-gds est.... EDF à près de 90%.
Par pitié, de vrais arguments contre la fusion, et stop aux idéaux identitaire débilisant... improductif, inefficace
Pour autant, je respecte votre affect envers le rot und wiss et n'ai aucun problème de principe avec l'autonomisme dont l'histoire se situe à gauche comme à droite de l'échiquier politique (mais clairement plus à droite depuis les années 1980...)
Vous voulez de vrai arguments : dans une assemblée ou les lorrains seront plus nombreux que les alsaciens, cette fusion n'est ni plus ni moins qu'une mise à disposition des ressources alsaciennes au profit de la nouvelle assemblée composee majoritairement donc de lorrains et de champenois.
Vous ajoutez cela au fait que la Lorraine est demandeuse d'infrastructures lourdes et coûteuses, genre TGV Nancy-Lyon ou canal Rhône-Moselle qu'elle ne peut se payer seule, que les lorrains revendiquent de par leur centralite le siège de la nouvelle institution et les services administratifs qui vont avec et vous avez la une réforme qui n'apportera rien a l'Alsace bien au contraire.
Ce qui serait acceptable encore, c'est une assemblée Alsace-Lorraine composée de 50% de lorrains et 50% alsaciens.
Souhaitant hautement préserver la santé des ressortissants des TOV (territoires d'outre Vosges), je pense donc que le rattachement de la Moselle à l'Alsace est une mesure de santé autant que de salut public.
De plus, si vous observez bien au sein de l'UMP et du PS, vous verrez de véritables nationalistes anti-européens. Unser Land, il faut le rappeler, est pro-européen. Le risque de tomber dans du repli identitaire n'est pas l'exclusivité des autonomistes. Un exemple, je connais des personnes de gauche comme de droite d'autres partis qui défendent une histoire des grands hommes. Moi qui suis une formation d'historien, je ne peux pas accepter cette vision de l'histoire. L'histoire est une science qui analyse des sociétés passées ou plus proches (sans prendre parti, sans juger), rien de plus.
Et les "grands groupes sont liés à la législation du pays.
Franchement comparer les régions-états-nation aux entreprises waou quel idée?
les humeurs glaciales vont s'échauffer :)
Bien sur, vous comprendrez bien que c'est un jeu de maux !
On mélange les torchons et les serviettes.
Je suis français, alsacien et les 2 je reste. il n'y a pas que les corses qui ont le droit d'être Corse et rien de +. (Dsl, amalgame et caricature, je provoque consciemment et n'ai rien contre les Corses). il n'y a que le gouvernement français qui veut lisser la France avec son buldozer central. ça a toujours été, depuis l'après-guerre pour gommer (j'évite de dire "éradiquer" sinon je me fais traiter d'extrèmiste) notre culture qui a des empruntes germanique. Il y a près de 40 ans, la fille (qui est toujours ma femme chérie) de ma belle-mère (de l'intérieur) s'est mariée à un boche. Il a fallu + de 30 ans pour casser les préjugés.
---> L'ambiance de la vieille France n'a pas changée et la France aurait Bcp à perdre à perdre l'Alsace : Notre Sécu au régime particulier n'est toujours pas déficitaire, notre richesse est encore appréciable, la vrai bilinguisme pourrait nous rapporter des milliers d'emplois si celui-ci n'avait pas été ratiboisé par la volonté de l'état central....
At au final, toute ce regroupement territorial n'atteindra pas son but, soit sauver les finances du pays. ça ne va pas créer d'emplois, ça n'aidera pas à dévolopper les entreprises créant la richesse etc....
Tout ça c'est encore de l'esbrouf pour embrouiller et éviter de s'occuper des VRAIS problèmes du pays. Et pour ça aucun ministère n'est épargné. il y a d'énormes échardes ds tout le fonctionnement du pays.
Par ailleurs les alsaciens sont de très gros consommateurs de médocs et plus exposés à certains cancers que le reste de la population alsacienne...
Bref, dans la réalité un alsacien contribue davantage au déficit de la sécu q"un français moyen... l'alsace est en fait une des régions où l'on consomme le plus de soins médocs, de médecins spécialistes et j'en passe et qui contribue le plus au déficit par tête de pipe (si l'on regarde les territoires)... Méfions nous donc de ces faux-arguments
J'ajoute que ne vois toujours pas le rapport entre le régime local et la réforme territoriale... mais bon. Je reste toujours déçu par l'argumentaire des anti-réformes territoriales bien que j'en sois. Il y a pourtant beaucoup d'arguments pour s'y opposer; mais la plupart d'entre eux qu'on relève sur des forums ou par voie de presse sont d'un bidon qui frise le risible...
Je suis par ailleurs votre raisonnement sur le jacobinisme français. Mais à ceux qui n'envisage que le seul regroupement alsace-moselle sur des bases identitaires, j'indiquerai que la proximité alsace-moselle n'est pas si évidente... qui se souvient de l'action perverse de l'académie de Strasbourg lorsque celle-ci avait compétence sur les Moselle... A la faveur des trente-glorieuses, l'administration rectorale alsacienne avait laissé la Moselle avec un taux d'équipement scolaire qui frisait celui des DOM-TOM de l'époque... c'est dire comme l'on peut remercier les administrations alsaciennes de leur sollicitude à la faveur de la crise lorraine des années soixante... Alors les visions culturelles, historiques et identitaires, calquées sur un sujet aussi technique et engageant par ailleurs le rapport démocratique entre les élus et lss citoyens...
entre un grand conseil général d'Alsace avec des notables élus au scrutin majoritaire qui font du clientélisme et n'exposent jamais leurs orientations politiques en matière de politique sociale, et des intercos qui gèrent tous les services publics sans qu'ils ne soient élus par personne... je ne vois quelle progrès de la démocratie locale nous vendent les autonomistes et anti-fusion.
A l'avenir peut être chahuté mais pas en raison de la réforme territoriale.
Le régime de base de l' assurance maladie d' Alsace Moselle n'ayant pas survécu en 1945 à la création de la Sécurité sociale.
A l'instar de l' Institut des Assurance Sociale ( IAS) et la Caisse d' Assurance des Employés (CAE) qui eux concernaient les risques vieillesse et invalidité.
Jacobinisme centralisateur oblige.
Exit donc la "Caisse locale des Malades " dont le batiment se trouve au 10 rue de Lausanne pour strasbourg
http://www.regime-local.fr/
Cette complémentaire a pour but de rembourser la part non remboursée pas le régime national, le problème c'est que le régime national rembourse de moins en moins et le régime locale prend en charge de plus en plus, genre plus de 50% pour certains médicaments, donc la complémentaire remplacera bientôt le régime national...
Le régime local est toujours bénéficiaire car le chômage, même à niveau élevé comme aujourd'hui, n'est pas assez haut pour déséquilibrer le dispositif, il y a 2 ans le régime local à même baisser le montant des cotisations !
Vous ajoutez à cela un trésor de guerre de plusieurs milliards d'euros, entre 3 et 6 il me semble, accumule durant plusieurs décennies de vaches grasses, et le système couvre ses frais avec les intérêts créditeurs.
Sinon, c'est bien d'avoir interviewé tout ce monde, il y a eu un vrai travail d'enquête.
Petit précision : le monument à Turenne à Turckheim est érigé à la gloire d'un homme qui a massacré les habitants de la ville, ça a de quoi est choquant, même sans être Alsacien.
Il y a sans doute