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Régionales : Europe Écologie mené par Sandrine Bélier et sans alliance

Pas d’alliance au premier tour pour Europe Écologie Les Verts lors des élections régionales de la future grande région, en décembre. Le parti sera emmené par l’ancienne eurodéputée strasbourgeoise Sandrine Bélier.

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Rassemblement TAFTA avec Sandrine Bélier (Wiki Commons)

Rassemblement TAFTA avec Sandrine Bélier (Wiki Commons)
Sandrine Bélier mènera la liste écologistes (Wiki Commons)

Sandrine Bélier mènera la liste écologiste lors des élections régionales des 6 et 13 décembre 2015. Juriste de l’Environnement et des Droits de l’Homme, Sandrine Bélier était députée européenne de la circonscription Grand Est entre 2009 et 2014, mais n’avait pas été réélue en mai 2014.

L’écologiste a été choisie en même temps que la ligne à suivre. Sandrine Bélier explique :

« Nous avons soumis la décision de notre stratégie au vote des adhérents d’Europe Écologie Les Verts (EELV) de la future grande région Est. Ils ont choisi à 70% de faire une candidature autonome, c’est-à-dire de militants EELV et de personnes issues de la société civile, comme dans la plupart des régions. Si une autre stratégie avait été choisie, je n’aurais peut-être pas accepté de mener, car je pense que l’écologie doit être davantage portée dans les discours politiques. »

Même si le parti vert se dit encore ouvert aux tractations, il n’y aura pas d’alliance avec le Front de gauche, ni avec le Parti socialiste. En Alsace, les alliances entre écologistes et extrême-gauche ont toujours été compliquées, notamment à cause des divergences sur la centrale nucléaire de Fessenheim, mais cela aurait été possible en Lorraine ou en Champagne-Ardennes. Chaque parti présente 181 candidats, mais les liste sont divisées en sections départementales. Sandrine Bélier sera à la tête de celle du Bas-Rhin.

Quant à la stratégie deuxième tour, le parti ne s’avance pas trop à ce stade. Sandrine Bélier espère réunir plus de 10% des voix pour pouvoir choisir entre se retirer ou rester. Une position idéale pour imposer un accord de projet « dans le cadre d’un contrat politique ». Comme aux élections municipales, pour pouvoir fusionner une liste au second tour, il faudra réunir 5%. des votes exprimés au premier tour. Mais quel que soit le score, la nouvelle tête d’affiche écologiste mettra des conditions et n’exclue, ni un ralliement au PS, ni au Front de gauche, ni de ne pas prendre position.

La difficulté de trouver un emploi après les européennes

À l’automne, la presse nationale avait parlé des difficultés de Sandrine Bélier à trouver un emploi après son mandat, puisque Sandrine Bélier avait scrupuleusement respecté la règle du mandat unique qu’impose son parti à ses élus. Après avoir été salariée d’Alsace Nature, l’ex-eurodéputée se présente aujourd’hui comme indépendante :

« Lors de mes entretiens, on me considère encore comme une femme politique. Sans que cela soit dit, cela pèse lorsqu’il ne reste plus qu’une poignée de candidats de compétences égales. Je continue à chercher un emploi et j’ai aussi déposé mon statut d’auto-entrepreneur comme consultant en stratégie et gouvernance environnementale, ce qui me permet de travailler sur quelques missions ponctuelles. Cette candidature ne change mon attitude vis-à-vis de cela, car pour moi la politique est un engagement personnel, et non une profession. »

Cinq têtes de liste déjà connues

Les listes seront finalisées courant juin et la campagne, comme pour les autres partis, pourra débuter en septembre. Faire campagne entre le marché de Noël et la conférence sur le climat de Paris donnera un aspect inédit à la compétition. Par rapport à lors homologues des départementales de mars, les candidats lors des régionales devraient connaître leurs compétences à ce moment-là, car la loi de décentralisation (NOTRe) devrait être votée.

Europe Écologie Les Verts est le cinquième parti à annoncer sa tête de liste dans la future région Alsace – Lorraine – Champagne-Ardennes, ou Alca. L’UMP a déjà investi l’actuel président de la Région Alsace, Philippe Richert, tandis que le PS a choisi Jean-Pierre Masseret, à la tête de la Lorraine. Le Modem sera mené par Nathalie Griesbeck, députée européenne et le parti souverainiste Debout La France par Laurent Jacobelli. Pour les centristes de l’UDI, Laurent Hénart doit organiser la stratégie du parti, mais il n’est pas encore décidé si une alliance, néanmoins probable, avec l’UMP sera scellée. Ni le Front de gauche, ni le Front national n’ont encore investi de candidats, bien que pour ce dernier le bras droit de Marine Le Pen, Florian Philippot, soit préssenti.


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