Avec 15,51% des voix, la liste conduite par Jean-Pierre Masseret (PS mais qui a perdu l’investiture de son parti entre les deux tours) obtient 19 sièges sur 169 dans l’assemblée du futur conseil régional d’Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne (ALCA).
Dans le Bas-Rhin, le PS recueille 9,66% des voix, soit deux élus sur 33 : Pernelle Richardot et Emmanuel Recht. Problème, 71 colistiers des 189 colistiers – et même plus mais hors délai -ont tenté de démissionner entre les deux tours. Parmi eux, la tête de liste et première secrétaire bas-rhinoise Pernelle Richardot qui se retrouve élue après avoir appelé à « faire barrage au Front national » et donc implicitement de voter pour le candidat de droite Philippe Richert, une fois sa campagne suspendue. Le numéro 2 n’avait pas démissionné mardi lors de cet imbroglio.
Pernelle Richardot : « Je ferai le choix du collectif »
La question d’une démission le soir de l’élection n’avait pas été tranchée avant le résultat du scrutin de dimanche. Après un bureau fédéral qui a démarré peu après 23h dimanche soir, le PS 67, dirigé Pernelle Richardot, a demandé à ses deux élus de siéger dans la future assemblée :
Unanimité du Bureau Fédéral @PS_bas_rhin demande @PernelRichardot et @EmmanuelRecht de sieger #dnainfos @lalsace @BleuAlsace @F3Alsace #ACAL
— Parti Socialiste Bas-Rhin (@PS_bas_rhin) December 13, 2015
En cas de démission de la tête de liste, le mandat de conseiller régional serait revenue à la numéro 3, Séverine Magdelaine, mais qui avait aussi tenté une démissionner, tout comme le numéro 4 Paul Meyer et ainsi de suite, jusqu’au numéro 5, l’ancienne conseillère régionale Andrée Buchmann qui s’était ralliée au PS à l’automne. En Meurthe-et-Moselle, la tête de liste départementale Julien Vaillant avait au contraire fait savoir qu’il démissionnerait s’il était élu. Des positions qui ne manqueront pas de susciter des débats et remous au sein des militants et sympathisants PS.
Avec ou sans Masseret ?
Reste à déterminer s’ils siégeront avec leur ancienne tête de liste Jean-Pierre Masseret ou au sein d’un autre groupe dissident. Cette question n’a pas été tranchée ce soir.
Au micro de France 3 Alsace, Jean-Pierre Masseret a en tout cas fait savoir que c’était un choix « philosophique » que devait faire individuellement chaque ex-candidat et qu’il les accueillerait « volontiers » dans son futur groupe d’opposition politique.
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