
Philippe Richert a présenté le programme de sa liste Unissons nos énergies (« Les Républicains », UDI, Modem). Voici ce qu’il faut en retenir.
Attendu sur sa capacité à présenter un programme engageant pour la future grande région Alsace – Lorraine – Champagne – Ardenne (ALCA), Philippe Richert, tête de la liste « Unissons nos énergies », présentée par « Les Républicains » (ex-UMP), l’UDI et le MoDem, en a présenté les grandes lignes ce mardi matin à Strasbourg.
Une grande place à l’économie
Le programme de la liste « Unissons nos énergies » comprend plusieurs volets économiques. « C’est la première préoccupation des citoyens et la première compétence des régions », commente Jean Rottner, maire de Mulhouse et tête de liste dans le Haut-Rhin. Parmi les propositions, un grand « plan de relance » pour accompagner avec les investissements des communes et intercommunalités lors de leurs commandes aux entreprises des bâtiments et travaux publics (BTP). Philippe Richert et son équipe souhaitent également mettre en place une agence de développement économique, comme l’agence d’attractivité d’Alsace (AAA) à l’échelle de la grande région. Cette structure viendrait se superposer à celles déjà existantes (ou non) dans les trois régions actuelles.
On retrouve aussi un Pacte pour l’agriculture pour « moderniser » les exploitations actuelles, renforcer la formation agricole et « encourager » la réduction des activités polluantes. La Région testerait des aides avec des obligations de résultats. Enfin, Philippe Richert et ses colistiers aimeraient que la future Région coopère davantage avec Pôle Emploi, avec par exemple un site de centralisation des offres. D’après la liste, seules 17% des offres d’emploi sont publiées via Pôle Emploi et la Région pourrait aider à faire remonter les informations et les besoins des employeurs régionaux. « Unissons nos énergies » propose aussi que la prime d’activité soit aussi attribuée lors des formations et pas seulement une fois un emploi retrouvé. Autres chantiers, développer les « usines du futur » comme pour Peugeot près de Mulhouse et le déploiement du haut-débit.
Même pour les déclinaisons territoriales de grandes politiques régionales, la liste veut s’appuyer sur les décideurs économiques (CCI, Chambre des métiers ou de l’agriculture). Les associations auraient, elles, surtout la charge de définir l’identité de la future grande région, notamment via une conférence régionale de la vie associative. Les syndicats ne sont pas mentionnés.
Un taxe de transit et des TGV-TER
Déçu du retrait de l’éco-taxe, Philippe Richert souhaite que les trajets nord-sud des poids-lourds dans la grande région soient taxés. Cet impôt, dont les contours restent à déterminer, se veut un peu différent. « Il doit viser les déplacements nord-sud, quand les transporteurs ne viennent sur nos routes que parce qu’elles sont gratuites, et pas les livreurs de chou et de céréales », explique Philippe Richert. Le poids et le kilométrage seraient modulables et à définir. Pour collecter cet impôt, la Région s’appuyerait sur les portails de l’éco-taxe, mis en place par l’État et non-démontés. Les recettes financeraient de nouvelles infrastructures. Le territoire de l’Alsace est le premier concerné, puisqu’une taxe poids-lourds est mise en place en Allemagne.
Autre proposition en termes de transports, que les TGV servent à la desserte du réseau TER pour les grandes distances et d’ajouter des routes (Grand contournement ouest en Alsace, compléter la 2×2 voies sur les tronçons manquants de la RN4 en Lorraine et passer l’A31 en 3×2 voies). Le titre de transport unique comme à Nancy et à partir de l’automne 2016 pour les TER et les transports en commun strasbourgeois doit se généraliser.
Des prestations différenciées
De manière générale, la liste estime que les prestations de la Région ne peuvent pas être les mêmes pour tous et que la gratuité des services publics est une mauvaise solution. Pour Lilla Merabet (UDI), la liste préfère « aider davantage ceux qui en ont le plus besoin », plutôt que d’aider tous de la même manière. C’est déjà le cas en Alsace avec les livres scolaires ou les aides aux apprentis.
L’exemple du budget du TER, davantage pris en charge par les usagers en Alsace que Philippe Richert dirige, que dans les deux autres régions (34% contre 24 et 21% et Lorraine et Champagne Ardenne) a été cité. En revanche, c’est en Lorraine qu’une tarification différenciée pour les plus démunis a été mise en place.
D’autres interrogations ? Il est possible de poser vos questions aux candidats sur le site Questionnez vos élus. Une synthèse des réponses sera publiée avant le vote sur Rue89 Strasbourg.
Aller plus loin
Sur Rue89 Strasbourg : Posez-vos questions aux candidats
Sur Rue89 Strasbourg : Richert et Masseret, ce qu’ils ont fait
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Sans vouloir vous vexer je crois que vous êtes atteint du syndrome de suffisance propre à une partie de la population alsacienne. J'en parle d'autant mieux que j'ai deux origines, l'une mosellane ( est, la distinction est importante ) et l'autre alsacienne.
Au risque de me tromper vous devez militer pour " unser land ", mouvement sympathique mais qui ne saisit pas la réalité des choses.
Une région, fût-elle l'Alsace ne peut pas se suffire à elle-même, l'Etat, donc la France, intervient dans une large mesure pour lui permettre de subsister. Une Alsace autonome est vouée à un échec certain.
Je suis fortement attaché à mes origines, je pratique allègrement le dialecte francique-alémanique, je ne souhaite en aucun cas perdre mon identité.
Vous naviguez sur des préjugés fortement ancrés, liés à un statut ( le Concordat ) qui prête à beaucoup de confusions. Il n'est pas question de le remettre en cause mais dans l'absolu il génère beaucoup d'interprétations erronées. Pour preuve le réputé " régime local " de la sécu. Dans " votre pays ", donc le mien, on dit que la sécu est déficitaire sauf en Alsace-Moselle. C'est faux! Il n'y a qu'un seul régime de sécurité sociale, national. Le " régime local " est une particularité, soumise à cotisations, qui n'est de loin pas plus rentable qu'une complémentaire traditionnelle.
Peut être êtes vous atteint d'un complexe d'infériorité qui vous donne l'illusion que les alsaciens se sentent supérieur, pourtant je n'ai jamais rien dit de dénigrant sur les autres régions, victimes comme l'Alsace de cette immonde réforme ?
Je soutiens Unser Land, EELV et le MODEM (quand il n'est pas allié à l'UMP). Vous ne comprenez rien à l'autonomisme, qui constitue simplement une décentralisation, pas une indépendance. Est autonomiste toute personne qui souhaite préserver l'existence de la région Alsace, par définition, donc 85% des alsaciens.
Je n'ai aucun préjugé et je sais que le régime général est en déficit ici aussi. Reste que son activité complémentaires a été une avancée sociale majeure par rapport aux autres français pendant près d'un siècle. Elle n'est pas plus rentable, mais plus sociale (tout le monde y a droit avec ou sans cotisation).
Dernière chose, votre région d'origine montre une chose :
c'est que le conflit larvé entre Nancy et Metz a considérablement empêché votre région de se développer, l'exemple le plus flagrant étant le TGV dans les champs. Comment voulez vous que ça se passe mieux si on y ajoute Strasbourg, Colmar, Reims et Chalons-en-Champagne ?
Et si vous me disiez quelles sont vos couleurs politiques ? Je pense que vous êtes plutôt PS vu votre faculté à déformer les propos des autres.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Principe_de_subsidiarit%C3%A9
A partir de là il suffit de constater que le bassin de vie rhénan (Alsace + Bade) est disjoint du bassin de vie lorrain.
Et que donc une politique adaptée, qui correspond à un bassin de vie cohérent ne peut pas s'appliquer à un ensemble de la taille d'un état tel que l'ACAL, surtout vu l'hétérogénéité de cet ensemble.
Je me demande d'ailleurs pourquoi je me fatigue à vous expliquer ça vu que toutes les formations politiques sont d'accord sur le fait que l'ACAL est une aberration à part le PS qui ne le reconnait qu'à voix basse, hors micros et caméras (bien que Masseret ait refusé de voter pour la carte et tente de se racheter en proposant un échelon supplémentaire de "proximité").
Le centralisme à la française (avec tout son décorum style 3ème Empire) est un mode d'organisation parfait pour un régime "dur" type colonie, dictature ou union soviétique.
Dans le monde d'aujourd'hui ce modèle est obsolète. Aucun pays d'Europe ne fonctionne comme ça. Et tous les pays qui réussissent mieux que nous fonctionnent selon des modèles de type "fédéral". Donc avec des régions, cantons ou Länder beaucoup plus autonomes que nos régions ne le seront jamais.
Mais pendant ce temps, nous on continue à donner du "Monsieur le Préfet" à des types habillés comme des clowns et qui nous administrent comme des colonies.
Dès 1968, De Gaulle voulait changer ce système ("l'effort multiséculaire de centralisation (...) ne s'impose plus")... 47 ans plus tard, on est pas loin d'offrir 1, 2 ou 3 régions à un des partis les plus jacobins qui soit.
Dans ces conditions je crois que je préférerai que l'Alsace soit indépendante. Après tout, die Gedanken sind frei !-)
Beau slogan !
Mais la seule énergie du futur sera l'énergie libre !
Il ne sait même pas ce que c'est, le pauvre Philippe !
Pourtant .... les chemins de traverse existent ...
Suffit juste d'apprendre à lire
- Son échec du CUA est responsable de création de l'ACAL
- Pendant 6 mois elle a combattu ACAL
- Elle est à l'origine des caricatures anti-lorrains
- Richert a dit que l'intégration de la Champagne-Ardenne à l'ACAL était la chose la plus grave qu'il était arrivé à l'Alsace depuis la guerre
- Sarkozy a promis d'annuler l'ACAL, mais ne le fera pas
- Elle va nous ruiner avec le GCO qui est pourtant completement inutile
Lamentable, comment on prend le peuple pour un con dans ce pays !
Pourquoi déformer nos motivations ?
Il ne s'agit pas "d'ouverture aux autres", mais ni plus ni moins que d'une perte de souveraineté dont la Champagne-Ardenne est la première victime.
Çà vous parle la subsidiarité ?
Quand on applique une politique unique à 3 ensembles qui ont des besoins différent, on ne peut pas les satisfaire tous les 3, ce n'est pas possible.
L'Alsace a par exemple besoin de protéger son bilinguisme, parce qu'il est vital pour l'emploi (ce qu'aucune des deux autres régions ne voudra financer).
La Lorraine a intérêt à se tourner vers le Luxembourg et la Sarre, ce qui n’intéresse ni l'Alsace, ni la Champagne-Ardenne.
La Champagne-Ardenne a intérêt à se tourner vers Paris et n'en a que faire de nos problématiques frontalières.
Donc on aura des élus qui vont s'opposer pour s'opposer, les compromis feront que finalement plus aucune de nos trois régions ne pourra exploiter ses spécificités et ses forces. Si vous ne comprenez pas çà ...
parce que la région ACAL déplace le centre de gravité de la région vers Paris. La région Alsace tient à son ouverture sur les voisins et sur l'Europe, qui est menacée par la région ACAL.
Cette région se repliera donc automatiquement sur la France.