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La fondation François Schneider rouvre avec l’exposition Métamorphose

À Wattwiller, la fondation François Schneider inaugure le 1er novembre Métamorphose, exposition des sept lauréats du concours Talents Contemporains. Une treizième édition qui invite à sonder les mirages et réalités que peut générer l’eau, muse du lieu.

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La fondation François Schneider rouvre avec l’exposition Métamorphose
Maryam Khosrovani, Sève, 2025, Différentes techniques, 9 dessins encadrés, 9 x (41 x 61 cm), Collection Fondation François Schneider.

L’eau dans tous ses états. Depuis 2011, la fondation haut-rhinoise propose un concours destiné aux artistes plasticiens animés par le monde aquatique. La proximité avec l’histoire du centre d’art, ancienne usine d’embouteillage des eaux thermales Wattwiller, permet de construire une collection exclusivement centrée sur la thématique de l’eau. Elle compte aujourd’hui près d’une centaine d’œuvres.

Regards sur la transformation dans l’art

Les sept lauréats du concours explorent le thème de la transformation : celle des corps, des idées et des récits. Les artistes sculptent, filtrent, figent ou dissolvent pour faire émerger la possibilité du changement. Traversée par une diversité de parcours et de sensibilités, l’exposition fait de l’eau un prisme au travers duquel notre regard, sur ce qui semblait familier, se renouvelle.

Aurélie Scouarnec, Feræ, 2021, Impressions sur papier Fine Art Rag Baryta, encadrement Wengé Foncé, 7 x (40 x 60 cm), Collection François Schneider.Photo : ©Aurélie Scouarne

Pour la photographe lauréate Aurélie Scouarnec, la métamorphose est le soin apporté au vivant blessé. Pour Vardit Goldner, vidéaste et photographe, elle est politique et transforme l’injustice en résistance. La plasticienne Élise Grenois fait de la métamorphose un rituel, un lien entre destruction et préservation. Pascale Ettlin, qui privilégie la peinture, un paysage idyllique teinté de vertige. L’eau, bien sûr, est omniprésente. Elle coule dans les souvenirs brodés de la plasticienne Maryam Khosrovani, sur les fibres du papier du designer Suhail Shaikh et dans les viscères hybrides de Yosra Mojtahedi, sculptrice et plasticienne.

Héritage et renouveau

Logée dans un écrin champêtre, l’architecture contrastée de la fondation François Schneider détonne. À ses pieds s’étend un vaste jardin de sculptures où dialoguent les œuvres de Niki de Saint Phalle, Pol Bury ou celles d’anciens lauréats du concours.

Si elle marque la réouverture du lieu, l’exposition Métamorphose fait aussi écho aux convictions de la fondation : celles d’un engagement en faveur de la scène artistique contemporaine. En filigrane, le thème dessine aussi le portrait d’une institution qui se pense elle-même en mouvement. La métamorphose ne se joue pas seulement dans les œuvres, mais aussi dans la manière d’accompagner la création, d’en renouveler les formes de soutien et de mise en lumière.


#Art contemporain

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