Fourgons blindés, camions et CRS venus en nombre… Jeudi 18 septembre, dès 6h30, la place de Haguenau était le théâtre d’une démonstration de force efficace pour décourager les militants et militantes du mouvement « Bloquons tout ». Suite à la mobilisation du mercredi 10 septembre, de nombreux appels à se mobiliser avaient circulé sur les réseaux sociaux pour organiser un deuxième acte du mouvement social.



Des blocages empêchés
Les blocages de la matinée ont été avortés avant même d’avoir commencé. Les militants venus aux rendez-vous fixés place de Haguenau, au lycée Kléber ou sur le pont de l’Europe n’ont pas eu le temps de s’installer. Les forces de l’ordre étaient déjà en place. Trois lycéens interpellés ont rapidement été relâchés après une brève interpellation. Seul un « déménagement fictif » a permis de bloquer la circulation dans le quartier de la gare de Strasbourg. Du côté du campus universitaire, des ateliers banderoles ont eu lieu toute la matinée, non loin d’un rassemblement de pharmaciens qui juraient avoir organisé leur journée de mobilisation bien avant l’appel à manifester de l’intersyndicale.

Près de 15 000 manifestants
Dans l’après-midi, entre 15 et 20 000 personnes ont rejoint la manifestation à Strasbourg, selon les estimations de la CGT du Bas-Rhin. Notre journaliste sur place a compté environ 11 800 participants. Réunies en intersyndicale, la CGT, la CFDT, la CNT, la CFTC, la FSU, l’Unsa, Force ouvrière, la CFE-CGC, Solidaires ou encore l’AES ont marché dans le calme.





Le cortège s’est ensuite divisé. L’intersyndicale s’est arrêtée comme prévu place du Maréchal de Lattre de Tassigny (Bourse) tandis qu’un groupe a poursuivi son chemin en direction de la rue de Palerme. Les forces de l’ordre ont usé de gaz lacrymogène pour disperser la foule. Une manifestation « sauvage » s’est poursuivie. Cinq personnes ont été mises en garde à vue selon le commissaire Laurent Braulio, contacté aux alentours de 17h.





Chargement des commentaires…