
La deuxième « salle de consommation à moindre risque » de France pourrait bien voir le jour à Strasbourg. Parce que la ville est frontalière, la consommation de drogues à Strasbourg reste préoccupante, et les dégâts sur les toxicomanes très sévères. Une salle de shoot peut amener une partie de ce public vers le soin. Le projet est mûr, et porté par l’exécutif municipal à Paris, mais les crédits d’État pour cette expérimentation, au moins 500 000€ par an, n’ont pas encore été trouvés.
Établie rue Kuhn dans le quartier gare à Strasbourg, l’association Ithaque veut rester discrète. Accueillir chaque jour plus d’une centaine de personnes toxicomanes n’est jamais simple et ses quelque 40 salariés sont encore traumatisés d’avoir été expulsés de leurs anciens locaux, boulevard de Nancy. Pour autant, l’association poursuit un lent, profond, patient et invisible travail aux côtés des toxicomanes.
Celui-ci se désocialise, il trouve une écoute. Celui-là ne se considère plus comme un être humain, endure le regard des autres, il trouve un lieu ouvert, des visages familiers et souriants. Ithaque devient son port d’attache. L’association accueille chaque année plus de 3 000 personnes, que ce soit au sein du Csapa (Centres de soins d’accompagnement et de prévention en addictologie) ou du Caarrud (Centres d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues), ou encore du réseau de soins mis en place auprès des médecins.
Et pourtant, ce n’est pas suffisant. Ithaque a bouclé un projet de salle de consommation de drogues à moindres risques, communément appelée « salle de shoot », dans le but d’atteindre des personnes toxicomanes très éloignées des structures existantes, et dont la pratique les met directement en danger. Danièle Bader-Ledit, directrice d’Ithaque, explique les raisons de l’engagement de son association :
« Nous sommes présents avant, après, mais pas pendant la consommation de drogues. Or c’est pour certains toxicomanes le moment où ils ont le plus besoin d’aide, le moment où ils prennent le plus de risques. Ils nous décrivent eux-mêmes l’angoisse qu’ils vivent au moment de s’injecter une substance : dans quel état vont-ils se réveiller, vont-ils seulement se réveiller ? »
Un danger de mort permanent
Car les toxicomanes sont en danger de mort permanent. Ils s’injectent parfois des substances qui sont faites pour être reniflées, ou avalées, et qui provoquent des nécroses, qui conduisent ensuite à des amputations. Ils peuvent continuer à s’envoyer des doses de psychotropes malgré un état veineux calamiteux, provoquant des abcès ou des infections… Les salles de shoot qui sont apparues en Suisse ou en Allemagne visent justement à prévenir ces risques, à rattraper les dégâts avant qu’il ne soit trop tard, comme le détaille Danièle Bader-Ledit :
« Il s’agit d’un public très éloigné des réseaux de soins et ce sont des jeunes ! Il n’est pas trop tard pour les récupérer. En Suisse, les salles comparables se concentrent sur la réduction des risques, nous nous en sommes inspirés mais nous avons ajouté un volet d’orientation et d’accompagnement à notre projet. L’objectif est vraiment d’étendre le savoir-faire de l’ensemble de notre réseau de soins. »
Le projet d’Ithaque a été transmis à l’Agence régionale de santé, qui l’a elle-même transmis à la Mission interministérielle de lutte contre la drogue (Mildt). Une première salle de ce type doit ouvrir à Paris, mais les candidatures restent ouvertes pour un second lieu en France.
Ouvert en continu, 365 jours par an
Le projet strasbourgeois prévoit un lieu d’accueil ouvert 365 jours par an, en continu de 11h à 19h ou de 13h à 20h. Il sera constitué de trois espaces, un pour l’accueil, un pour la consommation et un dernier pour la descente. Les personnes seront accueillies par des travailleurs sociaux, avec lesquels elles auront un entretien. Il s’agira de déterminer leurs habitudes, types de consommations, pathologies éventuelles, etc. Un suivi anonyme sera mis en place.
Ensuite, les personnes toxicomanes montreront les substances qu’ils ont l’intention de consommer. Puis elles se dirigeront vers l’un des espaces dédiés. Le projet d’Ithaque prévoit 8 postes d’injection, 2 pour le « snif »et 4 pour l’inhalation. Dans tous les espaces, les toxicomanes utiliseront du matériel d’Ithaque, stérilisé et sûr, et seront sous la surveillance constante d’un infirmier. Il y aura également un médecin en permanence dans la structure, pour rattraper une éventuelle overdose. Une complication qui arrive une fois par semaine dans les salles similaires de Genève et Bâle. En Alsace en 2009, 12 personnes sont mortes d’overdose. Les personnes « trop endommagées » ou mineures, ne seront pas autorisées à utiliser les salles.
L’échange de seringues, 98 000 steribox par an
Après la consommation, les toxicomanes seront invités à se reposer dans une autre partie de la structure, toujours en présence de travailleurs sociaux. Ithaque prévoit 80 à 100 passages par jour. Pour assurer cette mission, le projet a été chiffré à environ 500 000€ par an. Danièle Bader-Ledit précise :
« On ne mesure pas l’ampleur du phénomène. Notre programme d’échange de seringues, c’est 98 000 steribox délivrées par an ! »
Le projet d’Ithaque prévoit aussi qu’une société de sécurité gère l’accès au local et aux abords. L’obsession d’un projet comme celui-ci est d’éviter qu’il n’attire des dealers à proximité, ce qui aurait pour effet de provoquer un conflit avec le voisinage et l’intervention systématique de la police. Si ce scénario venait à s’enclencher, ce serait la fermeture de la salle de consommation à plus ou moins court terme.
Car l’association marche sur des œufs, le projet pourrait être enterré avant même d’avoir une chance de voir le jour, par une levée de boucliers d’une association de résidents. Pour l’instant cependant, l’établissement d’une salle de shoot à Strasbourg bénéficie d’un relatif consensus politique. Le maire PS Roland Ries y est favorable, il a écrit en ce sens à la Mildt pour proposer la candidature de Strasbourg. Ancienne maire de Strasbourg et toujours candidate au mandat, Fabienne Keller, sénatrice UMP, n’y est pas opposée non plus, « dans le cadre d’une politique globale de prévention ». Par contre, Jean-Emmanuel Robert, autre candidat UMP, y est opposé à cause du « périmètre de sanctuarisation que ces lieux génèrent ».
La présidente de la Mildt, Danièle Jourdain Menninger, est attendue en mars à Strasbourg pour évaluer les besoins, les apports d’une expérimentation locale et la maturité du projet d’Ithaque. Une décision pourrait être prise avant l’été, si les crédits d’Etat sont votés. Ce qui n’est pas gagné.
Aller plus loin
Sur Alsace 20 : Faut-il ouvrir des salles de shoot ?
Sur Bleu Alsace : Salle de shoot, pourquoi Strasbourg ?
Voir aussi : Sallesdeconsommation.fr
Salles de shoot, déjà expérimentées dans d'autres pays, sont destinées à des toxicomanes majeurs, qui se droguent dans des conditions d'hygiène précaires."
" Les toxicomanes majeurs "... ne devraient - ils pas être en milieu fermé ? juste une question...
Sur le fond : cette " jeunesse " et tous ceux qui se proclament " libres " et qui sont dépendants et prisonniers de leurs addictions me feraient sourire si ce n'était un fléau pour la société : niveau intellectuel bien bas,accidents,délinquance etc...Les salles de shoot,ça part d'une réflexion positive et d'une bonne intention,mais chacun sait que " l'enfer est pavé de bonnes intentions " ...L'exemple du Subutex vendu en pharmacie sur...ordonnance ...,tout le monde sait aujourd'hui les trafics d'ordonnances pour revente que cela a généré avec la bienveillance de certains médecins " véreux " Pas de liberté sans responsabilité ,mais la responsabilité sous - entend de l'intelligence à minima ...or les dégâts des drogues ,y compris celles dites " douces " banalisées dans certains milieux et de plus en plus dans les médias ...provoquent des dégâts importants sur les comportements. Ceux qui marchent dans les rues ou prennent les transports en communs pourront se rendre compte de toute cette "misère humaine " générée par des "marchands de mort " .Une satisfaction bien égoïste ,j'en convient,toutes addictions mènent à une fin connue d'avance,juste retour des chose en quelque sorte.
De rétablir un dialogue aussi avec des personnes souvent coupées du monde, et du coup sans espoir de sortie de leur consommation.
De pouvoir les comptabiliser aussi car aujourd'hui ces personnes sont invisibles si elles ne se rendent pas dans les structures existantes.
Le toxicomane ne fait de mal à personne si ce n'est à lui même. De plus ce n'est pas en les précarisant que vous résoudrez les problèmes de drogue.
Après, si vous mettez les toxicomanes dans le même panier que les dealers et les violeurs, vous manquez sérieusement de dicernement.
Si la méthode de shoot a fait ses preuves dans d'autres pays (plus ouverts d'esprit), elle fera également ses preuves en France.
ce qui est un délit doit le rester, et dans un domaine comme celui la, la tolerance est de la faiblesse. On peut avoir une auhentique visée à l'assistance sanitaire des drogués sans pour autant structurer l'accès à leur dépendance, ce qui n'est vraiment pas un service à leur rendre. il faut etre plus créatif que ca. Ce projet relève à mes yeux d'un compassion bien mal placée, à la limite de la mauvaise foi. Pourquoi pas dans ce cas des chambres financées par la Mairie pour les pervers sexuels, et des battes de baseball en mousse avec kit de 1ers soins pour les violents conjuguaux ?
Mais bon en France on a toujours un train de retard du côté des mentalités...
Renseignez vous avant de critiquer bêtement.
Belle fatalité, je vous en pris, allez annoncer ça aux toxicos qui aimeraient s’en sortir. Mais non, vous préférez soutenir cette «mesure sanitaire» et considérer que vous aidez ces personnes…
«Alors c’est peut-être notre responsabilité d’humains de faire en sorte qu’il y ait le moins de dégâts possible.»
C’est peut être aussi à la société de donner aux toxicomanes les moyens de s’en sortir et pas des mesurettes pour flatter l’ego des "progressistes". Pourquoi investir dans des salles plutôt que dans ces centres où on ne leur offre pas de seringue pour tenter de sortir les gens de cette spirale infernale? Osons traiter les toxicos personnes malades et confions les à des médecins, des psychologues… avec un suivi pour que leurs proches s’implique et tentent de les sortir de ce trou (pauvre société individualiste où on va laisser les personnes fragiles venir se droguer puis les remettre dehors).
«Avec ou sans salle, les toxicomanes se piqueront»
Une réalité vous avez tout à fait raison. Vaut-il que cela se passe, pour les plus fragiles d'entre nous, au sein de l'hôpital, avec toute les garanties sanitaires, ou dans la cave de votre immeuble, dans la rue ?
"aux toxicos qui aimeraient s’en sortir. "
Qu'est-ce que veut dire s'en sortir ? J'imagine que vous faites allusion à un sevrage et donc à une sortie de la dépendance. A ce jour il me semble que le sevrage comme méthode d'évaluation d'une démarche de soins n'est pas la plus pertinente. Moins 1pc de réussite..... D'où le développement des offres de traitements de substitution aux opiacés et de la Réduction des Risques (RdR).
Les chiffres évaluant la RdR sont bien plus intéressant en terme de progrès, notamment pour ce qui concerne l'accès aux soins. C'est encore plus significatif concernant les personnes, nos frères, nos sœurs, nos concitoyens dont la situation est la plus précaire. Ce sont eux qui fréquentent en premier lieu les dispositifs de soins. Les chiffres que que je vous indique, ci-dessous, en argument, sont issus de la première évaluation quinquennale faisant suite à la mise en place des politiques de RdR en France.
-80 pc d'overdose en moins.
-72 pc d'arrestations liées au trafic d’héroïne en moins.
-Les usagers de drogue par voie intraveineuse (UDIV) qui étaient, de part leurs pratiques, en 1ère place des populations à risque concernant les contaminations par le VIH sont à ce jour à la dernière place.
Le fait de donner à une personne qui le demande du matériel d'injection stérile ce n'est pas l'encourager à s'injecter son produit (Elle va se l'injecter de toute façon), c'est prendre en compte le soucis qu'elle a pour sa propre santé. Un usager de drogue n'est pas un ahurit qui se fiche de tout et notamment de sa santé, de sa vie ou de sa mort. Celui qui souhaite mourir ne se drogue pas, il y a beaucoup plus simple, et bien moins long...
Le premier progrès a eu lieu en France lorsque les seringues ont été délivrées en pharmacie sans ordonnance. Les contaminations, les overdoses, ainsi que toutes les autres affections liées à ces pratiques ont connu un recul encore plus significatif lors de la mise en place de Programmes d’Échange de Seringues (PES). La question qui est, je l'entends bien, très chargée d'affects dans notre société est finalement très simple à poser. Quel est l'interlocuteur le plus valable sur ces question de la pratique de l'injection, le dealer ou l'acteur de soins ?
Cela pose le cadre de l'accès aux soins qui est empêché pour des raison évidentes (visibilité, risques liés à la loi, etc...) par la répression mise en place par la loi de 70 (pénalisation de la consommation, de la production et de la cession de certains produits stupéfiants). Ces différents outils (PES, RdR, traitements de substitution, salles d'injection à moindre risque, ...) si l'on met de côté les progrès de santé publique qu'ils ont pu amener sont surtout des outils de première ligne permettant la rencontre. La première étape d'une démarche de soins, quelle quelle soit, n'est-elle pas la rencontre d'un soignant ? (travailleur social, infirmier, médecin, psy ou volontaire) Cette rencontre est un préalable pour aller mieux, ou bien pour ne pas aller plus mal, et elle est permise par ces différents dispositifs, pensés autour d'un certain pragmatisme concernant la consommation de drogue(s). Ils ont su dépasser des principes moraux dans lesquels beaucoup d'entre nous (il ne s'agit pas d'un reproche) sont pris pour prendre en compte la réalité de nos concitoyens les plus fragiles.
"Pourquoi investir dans des salles plutôt que dans ces centres où on ne leur offre pas de seringue pour tenter de sortir les gens de cette spirale infernale? "
Ces dispositifs, que vous évoquez avec raison, existent. Il s'agit sur ces questions d'avoir un panel d'offres de soins le plus large possible afin de pouvoir rencontrer le maximum de personnes possibles et à un stade d'évolution (ou non) de la démarche le plus large possible également. Il s'agit des centres de sevrages hospitaliers, une offre très très large en France, des centres de post-cure, ayant pour objet de maintenir le projet d'abstinence, très nombreux également, mais aussi des traitements de substitution qui ont montrés, quand ils sont prescrits par des médecins qui en ont acquis les compétences (mais il s'agit d'une autre question qui est celle de la formation des futur médecins, en addictologie.) leur efficacité. Les chlorhydrates de méthadone (Méthadone), la buprénorphine (Subutex) et autres traitements de substitution sauvent des vies (cf les chiffres cités plus haut.).
"Osons traiter les toxicos personnes malades et confions les à des médecins, des psychologues…"
Les usagers de drogues ne sont pas des personnes malades (Je conseille à chacun de lire Antonin Artaud à ce sujet). Le mot toxicomane est évoqué régulièrement. Il renvoi à la "manie" qui pourrait faire référence à une pathologie psychiatrique. Concernant ce point je laisse chacun se faire son avis. Pour ma part l'échec de la psychiatrie est plus que flagrant sur ces questions. Je défie qui que ce soit de démontrer le contraire et reste prêt à changer d'avis
S'il fallait compter (uniquement) sur le monde médical pour progresser sur ces questions de société nous serions bien avancé..... La médecine (je reste général car je suis déjà bien long) à, dans son histoire, fait suffisamment preuve d'un paternalisme laissant le patient hors de toute décision concernant sa santé pour qu'il me semble fondamental de laisser à chaque personne le choix de qui elle souhaite rencontrer ou non. Une personne ("un toxico") se rencontre ne se "traite" pas. Je précise ici que le médecin est un interlocuteur, bien entendu, central qu'il ne s'agit pas de le mettre de côté mais à intégrer dans un dispositif de soins comprenant de multiples compétences, de la pluridisciplinarité. Il me semble également que nous autres citoyens n'avons le pouvoir de confier qui que ce soit à qui que ce soit. Chacun reste libre de se confier à qui il souhaite surtout quand il souhaite aller mieux.
Voilà pour vous, cher monsieur Plop, un texte que je vous confie et que je souhaite être une piste de réflexions sur un sujet vieux comme le monde. Bien à vous et au plaisirs d'échanger sur ces questions.
Christophe
Quant à la politique des sdf de la ville, il semble qu'elle agit non ? l'accueil des 2 rives , le village des berges de l'ain ?
emilie lebayer, travailleuse sociale, habitante de la krutenau
Où donc de la haine dans mes propos? Et de l’intolérance?
«sont des commentaires écrits par des militants UMP»
À bon? C’est étonnant que vous soyez au courant avant moi.
«sous couvert d’anonymat (pas le courage de mettre leur nom… "perlinpinpin, plop").»
Courage?! Ce n’est pas plutôt de l’inconscience de déballer son nom de part le web? Laissez donc les gens dévoiler ce qu’ils veulent, rien n’impose de marquer son vrai nom (en plus qu’est ce qui nous prouve que vous vous appelez comme vous dites, liez un scan de votre carte d’identité si vous n’avez rien à cacher).
Au fait, pourquoi Francois Loos n'a-t-il pas été interrogé ?
"Robert Grossmann, UMP-UDI: «C'est envoyer un signe de permissivité»
« Je suis extrêmement réservé sur cette question des salles de shoot. La drogue est un fléau et créer ces salles constitue une espèce de signe de permissivité envoyé à la société. Qui plus est, une salle de shoot coûte cher, notamment en personnel de santé. Et ne devrait pas être aujourd'hui la priorité, compte tenu du chômage. Notre vraie mission est plutôt de venir en aide aux SDF et aux chômeurs.
Je me demande si cela ne fait pas partie du rideau de fumée du gouvernement, comme le mariage dit « pour tous », alors qu'il s'agit du mariage des homosexuels. Lorsque nous étions aux affaires avec Fabienne Keller, chacun avait son domaine de compétence. La question de la prise en charge des toxicomanes n'était pas de mon ressort, mais j'étais dans la solidarité municipale à l'époque. Est-ce bien une priorité d'ordre nationale aujourd'hui? »
Les salles de shoot sont un enjeu majeur de santé publique aujourd'hui c'est indéniable et la municipalité semble l'avoir compris. Quant à l'UMP, si elle souhaite reconquérir cette ville, ce n'est pas en voulant au "plus conservateur que moi tu meurs"
Si les toxicomanes sont malade qu’on les soigne en hôpital, pas qu’on les laisse consommer des substances dangereuse et interdites dans un cadre «pseudo-protégé». Il faudrait proposer une nouvelle offre de soins avec médecins, psychologues… mais cet ersatz de solution créera à mon avis plus de problèmes qu’il n’en résoudra.
Le jour où quelqu’un mourra dans un de ces centres qui sera responsable?
«Quant à l’UMP, si elle souhaite reconquérir cette ville, ce n’est pas en voulant au "plus conservateur que moi tu meurs"»
C’est dommage que vous ne tentiez pas de réfléchir aux problématiques posées. De plus «conservateur» n’est pas forcément péjoratif comme terme ("yo mais nous on va vers l’avant" mais parfois la tête dans le mur…)
Le gars va se ramener avec son gramme d' héroïne en toute impunité, alors que le con qui fume un bedo dans un parc part au tribunal, c' est du n' importe quoi, me demande ce que pense le préfet de police.
Il est vrai qu'un budget comme celui là n'est pas minime... de là à dire que ce n'est pas une priorité, c'est une fois de plus fermer les yeux sur les choses qui ne nous concerneraient pas directement. Dégueulasse quoi !
Accompagner la consommation c'est aussi avoir un oeil sur les consommateurs et peut-être améliorer leur sortie de ce cercle infernal. C'est mieux comprendre et agir en amont.
Si ça se fait, j'espère que tout cela portera ses fruits, qu'on prendra en charge le problème à la source aussi et que les gens concernés seront traités avec un peu plus d'humanité, d'humilité et de cohérence.
"Strasbourg, capitale du shoot", hein JJG
En cette période difficile, ce projet constitue peut-être une priorité pour certains mais ce n’est certainement pas une priorité pour moi !
La priorité doit clairement être l'emploi et le pouvoir d’achat.
Enfin, sur la question difficile des drogues, il me semble que l’objectif prioritaire devrait être de réduire la consommation et non de l'accompagner, voire de l'organiser
Je ne pourrai jamais votationner pour un incompétant comme toi !
Ne roulant pas sur l’or je suis plutôt d’accord avec M. Robert.