Au matin, ça commence par le claquement des talons battant le béton. S’ensuit la cacophonie des touristes, essaimant vers la cathédrale puis, tard en soirée, les dégaines aléatoires des saoulards écumant les bars du secteurs. Du matin au soir, tous types de piétons passent par la rue des Sœurs au centre de Strasbourg. Mais entre les salariés et les fêtards, l’allure de sœur Marie-Paul dénote. Plus lente, moins audible.
Au milieu de cette rue bourgeoise, bondée, bruyante, la nonagénaire paraît discrète. En tant que membre de la Congrégation des servantes de l’Eucharistie à Strasbourg, elle a connu des époques plus glorieuses pour l’organisation. Après une forte expansion, s’étendant jusqu’au Venezuela, en Hongrie ou encore en Pologne, la congrégation féminine décline.
Autrefois plein de vie, le « foyer eucharistique » de Strasbourg se dépeuple, au point qu’il n’en reste plus qu’une : sœur Marie-Paul, la dernière sœur de la rue des Sœurs. Résolue à ne pas laisser le lieu vide, la religieuse se met en tête de le transformer en foyer étudiant.
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