Paye ton Noël, un festival à suivre, vraiment
Les contrôles de sécurité et les illuminations sont en place, les rues se remplissent aussi vite que les verres de vins chauds et vous avez peut-être été conviés à un secret santa entre collègues… Pas de panique, le festival Paye ton Noël est de retour avec un programme qui donne des envies de festoyer en pull moche et de s’échanger des cadeaux inutiles. Pour sa 19e édition, le festival se déploie dans cinq lieux différents.
Après s’être installé au Marché Off fin novembre, Pelpass installe le mini-village de Paye ton Noël du 5 au 7 décembre place de Zurich pour un week-end de concerts, spectacles et animations compatibles avec les familles. C’est en accès libre, disons plutôt à prix libre, et il y aura de du vin chaud, des crêpes, des tartes flambées et tout ce qui fait Noël à Strasbourg, les touristes en moins.
Mardi 9 décembre, c’est Le Cosmos qui accueillera le concours Paye ton court-métrage sur le thème Guirlandes et sac de couchage, le Star étant rendu indisponible en raison des travaux du Saint-Ex.
Du 11 au 13, le festival se déplace au Molodoï avec notamment une soirée spécial camping le jeudi : loup-garou géant, concours en tous genres, karaoké live, Whitney Houston challenge… Le festival envoie ensuite des concerts vendredi et samedi puis remets ça les vendredi 19 et samedi 20 décembre mais à La Grenze. Qui a dit que décembre c’était relou à Strasbourg ?
Quel rôle pour les médias quand la démocratie est menacée ?
Guillaume Krempp, rédacteur en chef de Rue89 Strasbourg participera avec les journalistes Maud de Carpentier, Nicolas Kaspar et Jacques Trentesaux à une table-ronde sur les médias et la démocratie au Marché Off lundi 1er décembre. Il s’agira de débattre sur le thème « Partout à travers le monde, la crise de la démocratie remet en question le rôle des médias ; mais qu’en pensent nos médias locaux ? » Bonne question…
Shanghai sur grand écran
Et si ce mois de décembre était l’occasion d’une plongée dans le patrimoine cinématographique de Shanghai ? Bon, il faut être disponible les mercredis matins à 11h, mais ça vaut le coup : les séances sont gratuites et l’on découvre un nouveau film chaque semaine. On doit ce cycle au Shanghai Film Technology Plant qui a entrepris la restauration de cinq œuvres majeures emblématiques, réalisés entre les années 1940 et 1990. Les films sont tous diffusés deux fois jusqu’au 21 janvier 2026, et en version sous-titrées.

Au riche programme de ce périple dans le temps : une histoire d’émancipation entre la Chine et Paris, un ancien détenu de camp de travail qui devient gardien de chevaux, la vie d’une actrice d’opéra en lutte contre un système masculin, le quotidien d’une fille de six ans dans les années 20, et deux actrices qui subissent les bouleversements socio-politiques de la Chine pré-révolutionnaire.
- mercredi 3 décembre à 11h : Pan Yuliang artiste peintre (1994). Vendue à une maison close en chine lorsqu’elle est adolescente, Yuliang parvient à s’extraire de sa condition et devient une artiste peintre reconnue.
- mercredi 10 décembre à 11h : Woman-demon-human (1987). La vie d’une actrice d’opéra chinois marquée par une lutte avec acharnée contre un système dominé par les hommes.
- mercredi 17 décembre à 11h : Soeur de scène (1964). Au début des années 1940, une jeune villageoise maltraitée trouve refuge au sein d’une troupe mais leur lien se fragilise à mesure que les bouleversements socio-politiques traversent la société chinoise.
- mercredi 07 janvier à 11h : Le Gardien de chevaux (1982). Après plusieurs années en camp de travail, Xu Ling Jun s’installe dans l’ouest de la Chine. Son père, sino-américain, le retrouve et souhaite l’emmener vivre aux États-Unis.
- mercredi 14 janvier à 11h : My memories of old Beijing (1983). À la fin des années 1920, Yingzi Lin, une jeune fille de six ans, quitte Taïwan avec ses parents pour s’installer à Pékin.
- mercredi 21 janvier à 11h : Pan Yuliang artiste peintre.

Yōkai, folie visuelle et fantastique
Avez-vous déjà entendu parler des Yōkai ? Ces créatures surnaturelles du folklore japonais apportent chance ou malheur aux vivants selon leur humeur. Le collectif Krumple leur donne corps à travers six interprètes qui mêlent mime, marionnette, danse et magie. Basée entre la Norvège et la France, cette compagnie concentre ses recherches sur un langage théâtral universel, fondé sur le jeu physique et la poésie visuelle. Sans un mot, le spectacle déploie une folie visuelle où le second degré règne en maître, oscillant constamment entre rire et émotion.
Les images sont aussi drôles que grinçantes : une branche d’arbre pousse dans l’oreille d’un homme qui vient de perdre sa femme ; un poisson surgit pour dévorer la tête d’un pêcheur solitaire, qui n’y prête même pas attention. Derrière ces visions oniriques se cache une fable contemporaine sur notre obstination à vouloir être heureux malgré tout.
Jongleur en Birkenstock
Une knack en équilibre sur une baguette de pain. Ça pourrait être le résumé de ce spectacle célébrant la rencontre culturelle entre la France et l’Allemagne. Sorte de one-man-show circassien, French touch made in Germany convoque à la fois la virtuosité – jonglage, acrobatie et mentalisme impressionnent – et l’humour de son interprète allemand installé en France depuis plus de 20 ans. Lui, c’est Immo, et on nous promet qu’il est « aussi à l’aise avec les mots qu’avec une tronçonneuse ». Il apprend à son public des recettes culinaires exotiques, des mots allemands à travers un numéro de mentalisme, fait (re)découvrir Kraftwerk, et peut-être même lancer un débat franco-allemand sur le foot ou le nucléaire… Le public est évidemment mis à contribution de ces performances burlesques qui jonglent entre les références des deux pays.

Bass music à la Pokop
Les musiques électroniques, et plus particulièrement la bass music, seront à l’honneur de cette soirée CTRL:BASS imaginée par Les Pygmalions. L’objectif de cette association est de diffuser ce style de musique à Strasbourg. Mais bass music, késaco ? Ça regroupe un ensemble de genres musicaux caractérisés par des lignes de basse et du groove, comme le dubstep, le drum and bass, le UK garage, ou encore le hip-hop. La soirée promet une expérience immersive mêlant scénographie, création visuelle et DJ set. Cette édition accueille le DJ et producteur Asdek, figure de la scène électronique internationale, les artistes strasbourgeois·es et nancéien·nes Raver, Pauliphonie et Variäre. La soirée sera suivie d’un after party à la Péniche Mécanique.

Expo sur le reportage illustré
Le Musée Tomi Ungerer propose jusqu’au 15 février un face-à-face passionnant entre deux maîtres du « visual journalism » : Robert Weaver et Tomi Ungerer. L’expo explore l’illustration comme voix journalistique à part entière. Au programme, 83 œuvres de Robert Weaver, pionnier américain qui a fait du dessin un outil d’enquête et de narration. Son influence sur Ungerer ? Décisive. De ce dernier, on découvre notamment le carnet America qui rassemble des croquis réalisés entre 1956 et 1971, mêlant réalisme et satire pour capter les tensions de la société américaine. Si le reportage dessiné s’est fait rare dans la presse, la tradition des dessinateurs d’audience perdure (voir des reportages dessinés sur Rue89 Strasbourg ici, ici ou ici). L’exposition présente ainsi les œuvres plus récentes de Ronald Searle et d’Olivier Dangla, qui a couvert le procès Charlie Hebdo pour Le Monde.



Chargement des commentaires…