Josette Prim se souvient parfaitement de cette journée du 19 février 2019. Dans la matinée, son voisin lui apprend par téléphone que 96 tombes du cimetière juif de Quatzenheim ont été profanées. « Elles étaient toutes recouvertes de croix gammées », se remémore l’adjointe au maire. Puis tout s’emballe rapidement, comme le raconte la directrice marketing à la retraite : « J’ai appelé la gendarmerie et le préfet. Une heure plus tard, j’ai eu un appel du député Sylvain Waserman (LREM). Il était en route pour la commune avec le président de la République ».
Une longue série de tags antisémites
Sur les photos de presse de cette journée figurent de nombreux représentants politiques et religieux, d’Emmanuel Macron à Christophe Castaner, alors ministre de l’Intérieur, en passant par le président de la Région Grand Est Jean Rottner, le grand rabbin de Strasbourg Harold Weil ou encore l’ancien archevêque de Strasbourg Luc Ravel. Il s’agit alors de témoigner d’un soutien fort à la communauté juive, représentée par le président du Consistoire Israélite du Bas-Rhin Maurice Dahan. Ce dernier se rappelle avec émotion du symbole constitué par ces profanations : « Derrière, il y a cette volonté d’éradication du juif, même mort… ».
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