Une capitale européenne bien mal connectée. À partir du jeudi 13 décembre, les sociétés ferroviaires françaises, allemandes et autrichiennes mettront fin au train de nuit reliant Paris, Berlin et Vienne. La SNCF accuse la fin d’une subvention « d’aide au démarrage » du ministère des Transports. Dans une annonce datée de mercredi 12 novembre, la coopérative ferroviaire belgo-néerlandaise European Sleeper promet de prendre le relais. À partir du 26 mars 2026, la société compte mettre en place trois allers-retours par semaine reliant les capitales française et allemande de nuit.
Une mauvaise nouvelle pour Strasbourg
Mais la mauvaise nouvelle concerne les Strasbourgeois et les Strasbourgeoises : le train de nuit ne s’arrêtera plus à Strasbourg. En partant de la gare du nord à Paris, European Sleeper a décidé de faire escale dans les Hauts-de-France, à Aulnoye ou à Douai, puis à Bruxelles et Hambourg.
Le prix des billets n’est pas encore connu. Les réservations sur le site d’European Sleeper seront possibles à partir du 16 décembre 2025. Si la coopérative estime que cette offre de nuit entre Paris et Berlin est économiquement viable, il lui reste encore plusieurs obstacles à gérer. Il faudra que la société trouve des créneaux horaires adaptés pour circuler sur le réseau ferroviaire, tout ça en bonne entente avec les gestionnaires d’infrastructures DB-Netz en Allemagne, Infrabel en Belgique et SNCF-Réseau en France.
Dans un communiqué, le député socialiste Thierry Sother déplore une décision de la SNCF et du gouvernement qui « prive Strasbourg d’un lien direct et symbolique entre la France et l’Allemagne, alors même que notre ville demeure le cœur européen de cette coopération ». L’élu de la troisième circonscription du Bas-Rhin (Strasbourg nord) promet de continuer « à mener le combat » à l’Assemblée nationale et à l’Assemblée parlementaire franco-allemande.


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