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Après ses critiques, Catherine Trautmann propose sa version du tram nord

Opposante déclarée au projet d’extension du tram vers le nord de l’agglomération proposé par la majorité écologiste, l’ancienne maire Catherine Trautmann présente à son tour un tracé alternatif. L’élue socialiste reprend en partie l’idée d’un tracé longeant les quais.

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Après ses critiques, Catherine Trautmann propose sa version du tram nord

« J’en ai marre d’être qualifiée d’anti-tram », souffle Catherine Trautmann au téléphone. « Celui ou celle qui l’aura démontré n’est pas encore née. » Depuis qu’elle a pris position et voté contre le projet de tram nord, Catherine Trautmann n’en démord pas : elle ne s’oppose pas au tram nord mais juste à la version proposée par l’exécutif écologiste. Trop lent, trop cher, trop clivant, selon l’ancienne maire de Strasbourg.

Dans le concert des critiques contre le projet d’extension, la parole de Catherine Trautmann (PS) porte plus que celle d’autres opposants. Éternellement associée au tram, puisque c’est elle qui l’a imposé à Strasbourg lors de son premier mandat de maire en 1989, elle est vivement critiquée par les élus de la majorité, qui l’accusent de renier son héritage.

L’ancienne édile s’en défend et présente pour convaincre une version alternative du tracé proposé, à l’instar du conseiller municipal d’opposition Pierre Jakubowicz quelques mois plus tôt.

Passage par les quais

Comme l’élu Horizons, elle reprend le tracé C2 présenté lors d’une concertation sur le tram nord ; ce dernier avait obtenu la faveur des participants par rapport au C1, finalement retenu par la collectivité et qui passe par l’avenue des Vosges. Le tram version Trautmann pourrait donc passer par les quais Sturm et Finkmatt, remonter la rue de Sébastopol et rejoindre la place de Haguenau vers Schiltigheim. « Même si ce tracé a aussi ses opposants, il permet un gain de temps très important entre la gare et la place de la République », commente Catherine Trautmann.

Toujours en longeant les quais, la ligne C pourrait aussi rejoindre la trémie existante entre Les Halles et la gare. Ainsi, elle éviterait de passer par la station Homme-de-fer, et permettrait de désengorger ce hub – actuellement traversé par cinq lignes.

L’hypothèse Heineken

Sur la partie schilikoise du tracé, l’élue socialiste propose de tirer parti du départ d’Heineken. En quittant son site de production, le géant brassicole laisse une friche importante au centre de Schiltigheim, par laquelle Catherine Trautmann souhaiterait faire passer le tram. « Il faut discuter avec Heineken de la configuration de l’opération », plaide la socialiste. « C’est la possibilité d’avancer en site propre, dans une station bien située à proximité du quartier prioritaire Sainte-Odile. »

Dans les deux hypothèses qu’elle présente, le tram nord ne passerait plus principalement par la route du Général-de-Gaulle mais suivrait la route de Bischwiller puis la rue Saint-Charles, avant de revenir vers la route du Général-de-Gaulle. « Le temps perdu par le détour est rattrapé par la vitesse du tram qui circulera dans un chemin plus adapté. »

Pas de tram avenue des Vosges

Pour l’avenue des Vosges, la conseillère socialiste se joint au reste de l’opposition et préfère une solution sans rails. Pour l’avenir, cela « laisserait ouvert la possibilité de construire un tram reliant les boulevards nord », reliant la gare centrale aux boulevards Wilson et Clémenceau puis la place de Bordeaux, et enfin les boulevards Dordogne et Tauler.

Pour défendre son alternative et étayer son projet, l’ancienne candidate aux municipales promet « d’autres rendez-vous » à l’avenir. Et ce, jusqu’aux prochaines élections municipales, on imagine.


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