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Tribune : Jean-Emmanuel Robert, « oui au Conseil d’Alsace, mais avec l’Eurométropole »

A quelques jours du référendum pour ou contre la fusion des collectivités alsaciennes, dimanche 7 avril, le conseiller municipal UMP de Strasbourg Jean-Emmanuel Robert se prononce sans surprise pour le Conseil unique d’Alsace. Candidat à la candidature aux municipales de 2014, il appelle parallèlement de ses vœux la création d’une « Eurométropole », entité forte autour de Strasbourg.

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Tribune : Jean-Emmanuel Robert, « oui au Conseil d’Alsace, mais avec l’Eurométropole »

Jean-Emmanuel Robert, en campagne pour la fusion des collectivités alsaciennes, place Kléber à Strasbourg (Photo MM/Rue89 Strasbourg)
Jean-Emmanuel Robert, en campagne pour la fusion des collectivités alsaciennes, place Kléber à Strasbourg (Photo MM/Rue89 Strasbourg)

Tribune De tous bords, chacun s’accorde à reconnaitre que la France est handicapée par son millefeuille administratif. Ces doublons institutionnels entre l’Etat et les multiples collectivités rajoutent des lenteurs, des coûts qui nuisent au final autant à l’efficacité des politiques publiques qu’à leur image auprès de la population. Ces enchevêtrements, ce maquis freinent la compétitivité face aux autres régions d’Europe.

Cela est encore plus vrai pour la nôtre, l’Alsace, région frontalière. Face à la mondialisation et à cette inexorable globalisation qui marque notre nouveau siècle, à l’heure où les grandes agglomérations et collectivités se livrent une guerre d’attractivité sans merci, il convient de faire évoluer notre découpage administratif en deux entités plus modernes et plus performantes.

Nous confronter aux plus grands

Le rassemblement des deux conseils généraux et de la Région Alsace en une collectivité territoriale unique répond à ces aspirations. Elle nous offrira la possibilité de nous confronter aux plus grands, tout en sachant être proches des plus petits. Ce conseil permettra d’avoir une vision globale des politiques à mettre en œuvre tant sur le plan du développement économique, que de l’emploi, des transports, de la formation ou de l’environnement.

Ces politiques gagneront en lisibilité aux yeux de nos citoyens comme à ceux des acteurs économiques. Ce conseil unique permettra aussi, à terme, de réaliser des économies d’échelle, de réduire le nombre d’élus, de rendre le fonctionnement institutionnel plus lisible, plus compréhensible de tous et plus accessible. Certes, cela ne se fera pas d’un coup de baguette magique mais dans la durée, les Alsaciens en sortiront gagnants.

Métropole forte autour de Strasbourg

Pour être efficient, ce conseil d’Alsace se devait impérativement d’être doublé d’une métropole forte autour de Strasbourg. L’annonce du Président de la République, François Hollande, dotant Strasbourg du futur statut d’Eurométropole répond à cette aspiration. Cette évolution institutionnelle confiera à cette future collectivité de nouvelles compétences actuellement exercées par l’Etat, la Région ou le Conseil général.

Concrètement, l’Eurométropole pourra avoir une gestion globale sur les politiques économiques à mener sur son territoire, sur les politiques sociales (RSA, maisons d’accueil pour personnes âgées dépendantes, crèches…), sur les politiques des transports (tramway, bus, route, GCO, VLIO…), d’urbanisme, d’éducation (elle interviendra de l’école élémentaire à l’université) et même sur les politiques culturelles qui pourront dorénavant être globales.

Néanmoins, ce passage en Eurométropole devra se faire en étroite concertation avec l’ensemble des communes et les maires concernés. Les élus Strasbourgeois doivent prendre conscience des problématiques spécifiques rencontrées par les 27 communes environnantes. Rien ne devra se faire contre elles mais avec elles. Cette révolution des mentalités et des manières de faire devra se réaliser en étroite concertation, dans le respect des uns et des autres.

Transports quotidiens et impôts de demain

Une fois instaurée, cette nouvelle collectivité devra aussi tenir compte de l’avis des maires avec comme unique objectif la défense de l’intérêt général. Ces évolutions ne sont pas et ne doivent pas être des « gadgets » dans les mains des politiques. Elles répondent concrètement aux besoins de nos concitoyens et de nos entreprises. Elles impacteront très fortement leur vie quotidienne.

De la bonne organisation des collectivités, des politiques mises en œuvre, dépend par exemple le temps de déplacement des Alsaciens ou des habitants de la Communauté urbaine de Strasbourg pour se rendre à leur travail ou pour faire leurs courses. De leur bonne gestion, dépendra aussi le niveau des impôts de demain. Naturellement et à l’instar de ce qui se fait chez nos voisins européens, ces collectivités garantiront la représentation des formations politiques et ne devront pas hésiter à s’ouvrir à la démocratie directe.

Faire entendre la voix populaire

C’est à la fois pour permettre ces changements et faire entendre la voix populaire, qu’il est important que tous les alsaciens se mobilisent pour aller voter le 7 avril prochain. En votant « oui », ils s’offriront une nouvelle protection, plus solide face à la compétition internationale que se livrent les régions et les grandes agglomérations, plus réactive aussi lorsqu’il s’agira d’agir dans la proximité. Concrétisons le projet novateur initié par Philippe Richert [ndlr : président de la Région Alsace]. Avant d’être un « oui » de raison, exprimons un « oui » de cœur et de conviction pour toutes les générations présentes et celles à venir. Ne les décevons pas !

Jean-Emmanuel Robert
Conseiller municipal et communautaire UMP à Strasbourg


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