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Trois foyers de contamination au commissariat de la Police nationale à Strasbourg

Des « clusters » de Covid-19 ont été identifiés au sein de la police strasbourgeoise, où 21 agents ont contracté le virus. Les cas contacts asymptomatiques doivent continuer à venir travailler fustigent deux syndicats.

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L'hôtel de police de Strasbourg

Les deux syndicats de policiers Alliance et Unité SGP font état de 21 cas contaminés dans la police strasbourgeois. Un bilan confirmé par la direction, « moins de 2% des personnels, tous grades et fonctions confondus, affectés en Sécurité publique », relativise l’institution dans un communiqué.

Selon les deux organisations majoritaires, trois « clusters », des foyers de contamination, ont été identifiés dans différents services du commissariat central, près de la place de l’Étoile. L’un des trois service compterait 10 personnes contaminées.

Contamination quand l’alerte attentat est renforcée

Ces contaminations interviennent alors que l’ »alerte attentat » vient de passer au niveau maximal (« urgence attentat ») et que les forces de police vont devoir faire respecter le reconfinement.

Concernant la menace terroriste, la préfète Josiane Chevalier a indiqué sur France Bleu Alsace avoir fait « une expression de besoins compte tenu de l’importance du département, des lieux sensibles et du niveau de menace ». Elle compte sur un « nombre important » de « renforts militaires et [de] réservistes de la police et surtout de la gendarmerie », sans donner de chiffre.

Des cas contacts continuent de travailler

Concernant le Covid-19, la direction de la police nationale du Bas-Rhin rappelle avoir mis à disposition des masques, du gel hydroalcoolique et des gants en latex en plus de signalétiques dans le commissariat.

Mais le protocole et le matériel mis à disposition ne fait pas partie des reproches des syndicats, au contraire. Christophe Rouyet, secrétaire départemental d’Alliance fustige que « les cas contacts asymptomatiques doivent continuer à travailler » :

« La direction se cache derrière l’ARS et son protocole. En clair, si les agents ont contracté le virus, c’est qu’il ne l’ont pas bien respecté, donc elle fustige les malades. Selon elle, il n’y a aucune raison qu’un agent soit cas contact, puisqu’il y a ces protections. Or nous travaillons en équipe, certains locaux sont exigus, nous sommes plusieurs dans les véhicules et au contact de la population. Nous ne pouvons assurer la distanciation à tout moment. Nous demandons un dépistage rapide de l’ensemble de l’hôtel de police. »


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