
Un homme a été retrouvé sans vie près de sa tente au stade Vauban dans la matinée du lundi 15 novembre. Âgé de 44 ans, il était connu de l’association Strasbourg Action Solidarité.
Dans la matinée du lundi 15 novembre, le corps de Éric W. a été retrouvé allongé près d’une tente, plantée à côté du stade Vauban à la Citadelle. Les pompiers et la police étaient déjà arrivés sur place lorsqu’un bénévole et bénéficiaire de l’association Strasbourg Action Solidarité (SAS) a alerté l’équipe mobile de rue de la Ville de Strasbourg. Contacté, le Centre communal d’action sociale (CCAS) affirme ne pas avoir suivi cette personne. Les circonstances de son décès n’étaient pas encore connues dans la soirée du mardi 16 novembre.
Aux alentours de midi, lundi 15 novembre, Valérie Suzan, présidente de l’association SAS, a déploré sur son compte Facebook la mort dans la rue de cette personne sans-abri :
Entre la rue et le logement particulier
Trois fois par semaine, et ce depuis un an et demi, Éric W. passait dans les locaux de l’association SAS, rue de Flandre, soit juste à côté du lieu de son décès. « Quand on a ouvert nos locaux, il est venu récupérer des colis alimentaires », explique Valérie Suzan. Entre galères et addictions, il faisait souvent la manche devant le supermarché Auchan du boulevard d’Anvers. Le directeur de l’établissement affirme ne pas connaître son identité.
L’homme de 44 ans n’était pas hébergé par la Ville de Strasbourg ni par le Samu social : « Il logeait chez les gens ou dans des tentes », affirme Valérie Suzan. Dernièrement, Éric W. dormait chez un homme de 60 ans, récemment hospitalisé pour des problèmes de santé graves, avec au moins un colocataire.
Parfois, « la cohabitation se passait mal », selon Guillaume Keller-Ruscher, qui travaille au SAS. À la fin de l’été, Éric W. a demandé une tente à l’association de solidarité pour pouvoir dormir dehors. Il n’était pas rentré dans son logement dimanche soir.
" Celui pour qui le soleil ne brille plus
Il n’a plus besoin d’amour.
Combien de chagrins pleurent pour lui,
Il n’a pas besoin de le savoir.
Hommes, laissez les morts tranquilles
A vous appartient la vie
Chacun a bien assez à faire
A lever le bras et le regard.
Laissez les morts ils sont libres
Dans le sable humide.
Vous, sortez de l’esclavage,
De la misère et de la honte.
Un combat vaudrait-il des lauriers,
Epargnez à la mort ces cadeaux !
Mais reprenez l’épée du mort
Et menez son combat jusqu’à la fin.
Voulez-vous faire quelque chose de bien
Pour ceux que la mort a rencontrés.
Hommes, laissez les morts tranquilles
Et accomplissez leur espoir.
Erich MUHSAM."