
La marche des visibilités aura lieu samedi 15 juin à partir de 14h à Strasbourg. Le mariage pour tous ayant été promulgué, la conjugalité est naturellement à l’honneur de cette édition 2013, la journée débutera par la célébration du premier mariage homosexuel à 13h à l’Hôtel de Ville.
Le samedi 15 juin, date de la Marche des visibilités à Strasbourg, le premier mariage de deux personnes de même sexe de la capitale alsacienne sera célébré à 13h à l’Hôtel de Ville. C’est le maire Roland Ries lui-même qui célèbrera l’union d’Yves Lorentz (président de l’association FestiGays, organisatrice de la Marche) et de son compagnon depuis 5 ans, Patrice Strub (voir notre article).
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Le parcours de la marche
La marche débutera vers 14h, place de l’université (au village) et sillonnera la ville avec chars, musique, danse… le tout pendant environ 3h pour finir à son point de départ.
Voir en vidéo l’édition 2012 de la Marche
L’année dernière, plus de 14 000 personnes avaient participé. La revendication principale des participants était alors « 2012, l’égalité n’attend plus », en référence à la revendication des personnes homosexuelles au mariage.
Y aller
Départ de la marche le samedi 15 juin à 14h place de l’université à Strasbourg et retour vers 17h.
Soirée de clôture, « la nuit des Festigays », à La Laiterie 13 Rue du Hohwald à 22h, 15€ l’entrée.
Aller plus loin
Sur Rue89 Strasbourg : Premier mariage gay strasbourgeois le jour de la Gay Pride
2. Une multitude de signes sont agressifs (foule aux poings tendus, affiches “Non”, “la lutte continue”... Ce n’est pas un message non-violent, il évoque l’affrontement.
3. Pas de représentation d’homme, deux femmes sans visage mais avec tétons et bébé : présences anonymes réduites aux attributs exclusivement féminins. La marque de l’identité, c’est le corps. “Je suis des seins”.
3. Le trait s’épaissit pour les courbes des bustes : il guide l’attention sur une représentation essentiellement érotique. Image stéréotypée d’un idéal féminin. Propagande.
4. “Marche des visibilités”. Pourquoi “des” ? Ce sont des visibilités sans visage qui vont marcher ? Des visibilités qui vont se rendre ainsi visibles, mais sans visage ? On n’existerait aux yeux des autres qu’en manifestant, parce qu’on n’existe pas dans la vie de tous les jours ? C’est un mécanisme de culpabilisation qui est ainsi mis en oeuvre.
5. Rien n’empêche de penser qu’il peut s’agir d’une manifestation de femen, comme le regard se focalise dans un premier sur les deux éléments forts : “visibilités” et poitrines arrogantes.
6. Association de la coiffe alsacienne et de la calotte républicaine. On fait appel à une symbolique dénuée ici de sens précis : vive la révolution ? la France républicaine unie à la région Alsace ? Une dimension politique du message est ici néanmoins induite.
Bilan : affiche exortant à la révolte pour promouvoir une existence réduite au corps idéalisé comme instrument de jouissance.