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Urgences de Strasbourg : le lanceur d’alerte convoqué par la direction des HUS

Le médecin urgentiste Sébastien Harscoat avait témoigné à visage découvert dans une émission diffusée sur France 2 le 1er juin. Il avait filmé son quotidien, révélant le débordement du service des urgences du Nouvel Hôpital Civil. Le 24 novembre dernier, la direction des HUS l’a convoqué.

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Urgences de Strasbourg : le lanceur d’alerte convoqué par la direction des HUS

C’est une information révélée par Le Canard Enchaîné ce mercredi 13 décembre, et confirmée par Rue89 Strasbourg. Le lanceur d’alerte Sébastien Harscoat, médecin urgentiste qui avait témoigné dans l’émission Complément d’Enquête du 1er juin 2023 sur France 2, a été convoqué par sa direction le 24 novembre.

D’après l’hebdomadaire satirique, la direction des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg (HUS) aurait mené cette convocation dans le cadre d’une enquête administrative concernant « un certain nombre d’informations enregistrées et transmises à l’extérieur de l’établissement ». Le médecin Sébastien Harscoat n’aurait pas eu accès aux conclusions de cette enquête. En clair, il lui est reproché d’avoir filmé l’intérieur de son service avec son téléphone. Aux demandes d’autorisation de tourner des journalistes de France 2, la direction des HUS avait répondu par la négative.

Sur le fond du problème : rien n’a changé, au contraire

Depuis la diffusion du reportage, comme Le Canard Enchaîné le rappelle, la situation aux urgences du NHC ne semble pas avoir changé. Le 27 novembre par exemple, le taux d’occupation du service était de 177% selon l’hebdomadaire. Avec « au même moment, quatre ambulances chargées de patients qui attendaient dehors depuis plus de cinq heures. » Et toujours la même saturation côté Samu : « Aucun véhicule n’étant disponible, 26 demandes étaient en souffrance. » Seul changement : la nomination d’un « bed manager », un gestionnaire de lits.

Interrogée sur cette soirée particulière par Le Canard Enchaîné, la direction des HUS a répondu : « La situation ne relève pas d’un danger grave et imminent. »

Cette semaine encore, une alerte a été lancée par le syndicat Force Ouvrière (qui a aussi saisi la procureure de la République pour non-assistance à personne en danger). En cause : une patiente dont l’état s’est dégradé alors qu’elle attendait d’être prise en charge dans une ambulance, sur le parking des urgences. Le taux d’occupation du service, le 13 décembre, était de 200% selon Christian Prud’homme, secrétaire du syndicat FO des HUS.


#Hôpitaux universitaires de Strasbourg

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