Au bout d’une vie de violences et d’appels à l’aide, les coups de couteau de Nicolas

Au bout d’une vie de violences et d’appels à l’aide, les coups de couteau de Nicolas

Au bout d’une vie de violences et d’appels à l’aide, les coups de couteau de Nicolas

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Dimanche 28 septembre, Nicolas est mort des blessures qu’il s’est infligées après avoir agressé au couteau une professeure du collège de Benfeld. C’est l’issue dramatique d’une vie faite de violences et de prises en charge défaillantes par les institutions de l’État.

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« Nicolas, c’est l’un des parcours les plus difficiles que j’ai pu connaître. » Cet éducateur a bien connu le garçon de 14 ans qui a porté plusieurs coups de couteau au visage d’une enseignante du collège de Benfeld. Employé de la protection de l’enfance, il sait les souffrances endurées par l’adolescent. Cette violence subie, le collégien la reproduisait contre lui-même et contre les autres. Régulièrement. Jusqu’au drame du mercredi 24 septembre. Après avoir agressé une professeure de musique, Nicolas s’est porté plusieurs coups de couteau au cou. Il est mort dans la soirée du dimanche 28 septembre. Pour l’éducateur, « l’histoire de Nicolas, c’est surtout un échec pour l’État, l’aide sociale à l’enfance, l’Éducation nationale et la société française en général. »

« Nicolas ne dormait que quelques heures par nuit. Tout habillé. Souvent, la lumière allumée et les baskets au pied du lit »

Nicolas Schwob, ancien veilleur de nuit

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Face à une agression au couteau commise par un collégien, Rue89 Strasbourg refuse de ne voir qu’un fait divers. Suite au décès du garçon de 14 ans, nous avons entrepris un long travail d’enquête. Loin d’excuser la terrible agression d’une enseignante, il s’agissait de reconstituer le parcours de Nicolas jusqu’à ce mercredi 24 septembre et ce moment où il porte des coups de couteau à une professeure de musique avant de retourner l’arme blanche contre lui. Cette investigation a duré près de trois semaines. Elle a mobilisé deux journalistes pour parvenir à ce portrait. Nous estimons qu’il interroge utilement le fonctionnement des institutions face au mal-être d’un enfant traumatisé par les violences et l’abandon.

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