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Mort de Nahel : une nouvelle série de violences urbaines la nuit de vendredi à samedi à Strasbourg

Suite à la mort de Nahel tué par un policier mardi à Nanterre, malgré les appels au calme, de nombreuses dégradations ont eu lieu dans la nuit du vendredi 30 juin au samedi 1er juillet à Strasbourg, dans les quartiers de Cronenbourg, Hautepierre et de la Meinau ainsi qu’à Schiltigheim.

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Mort de Nahel : une nouvelle série de violences urbaines la nuit de vendredi à samedi à Strasbourg

Les quartiers de Cronenbourg, Hautepierre et de la Meinau à Strasbourg et la commune de Schiltigheim ont à nouveau été la cible de violences urbaines et d’atteintes aux véhicules. Selon un bilan transmis par la préfecture du Bas-Rhin, 50 véhicules ont été incendiés à Strasbourg et Schiltigheim. La nuit précédente, plus de 70 véhicules avaient été incendiés par des émeutiers, souvent jeunes, en révolte après la mort du jeune Nahel, braqué puis tué par un policier à Nanterre mardi 27 juin.

La préfecture rapporte que 22 personnes, souvent jeunes, ont été interpellées pendant la nuit de vendredi à samedi à Strasbourg et que 3 blessés légers sont à déplorer parmi les forces de l’ordre mobilisées.

À Schiltigheim, près du quartier des Écrivains, le parking de véhicules de location du supermarché E. Lerclerc a été pris pour cible. Sept véhicules ont été entièrement détruits. Le gérant de l’enseigne estime les dégâts à « au moins 200 000€ ».

Yassine analyse que les dégradations sont réalisées par des jeunes qui se sentent démunis et très en colère suite à la mort de Nahel. Photo : TV / Rue89 Strasbourg / cc

En bac pro maintenance, Yassine est devant les voitures calcinées :

« Je comprends la colère que suscite le meurtre de Nahel. C’est trop. Il y a vraiment quelque chose qui ne va pas avec la police dans les quartiers, la population qui n’y habite pas ne se rend pas compte. Les contrôles qui dégénèrent, les insultes, les jeunes qui se font tabasser pour rien… Les dégradations, c’est pour faire comprendre ce qu’il se passe, c’est une manière de dénoncer, les cibles ne sont pas toujours réfléchies mais c’est parce que beaucoup de jeunes sont démunis, et ne sont pas entendus qu’ils le font. Malheureusement, ça peut aller trop loin, surtout quand ça touche des voitures de particuliers. »

Rue Lavoisier à Cronenbourg, le sol est jonché de débris et de douilles d’armes employées par les forces de l’ordre. Une femme d’une soixantaine d’années fait ses bagages après avoir déplacé sa voiture durant la nuit :

« J’ai eu la peur de ma vie. Jusqu’à 4h, les mortiers ont pété, il y avait des explosions partout. J’ai vu des feux de poubelles et de voitures. Je vais chez une amie en Haute-Marne, le temps que ça se calme. Il ne fallait pas tuer ce jeune, tout le monde est d’accord, mais nous on n’a rien demandé. »


#violences urbaines

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