
Une vingtaine de voitures ont été incendiées dans la semaine du 9 au 15 décembre dans le quartier de la Cité de l’Ill à Strasbourg. Plusieurs habitants se sentent abandonnés des forces de l’ordre. Au moins trois personnes, considérées comme des « balances », ont été agressées physiquement ou menacées de mort.
Une carcasse de voiture calcinée, d’énormes tâches noires au sol, une poubelle brûlée… Le quartier de la cité de l’Ill au nord de Strasbourg porte les stigmates d’une série d’incendies survenus dans la nuit du 12 au 13 décembre. Selon plusieurs habitants, des individus ont mis le feu à une vingtaine de véhicules. Dehors ou derrière une fenêtre, les Strasbourgeois ont vu les flammes de plusieurs mètres de haut parfois, et l’intervention des pompiers rue Lauch et rue Fecht.
Balayette et traumatisme crânien
Deux jours plus tard, samedi 14 décembre, des délinquants ont aussi agressé physiquement et menacé de mort plusieurs personnes. Ces dernières sont accusées d’être des « balances », des habitants ayant parlé à la police. Deux personnes de plus de 70 ans ont ainsi été violentées, raconte un jeune du quartier :
« Ils en ont balayé une (qui a chuté sur la tête, ndlr) et l’autre ils lui ont mis un coup dans la tête. Il était inconscient quand ils l’ont emmené à l’hôpital et maintenant il a des pertes de mémoire. »

Ces deux agressions ont fait suite à la fin de garde à vue de six pyromanes suspectés et à la visite d’un policier chez un potentiel témoin. Endormi, le retraité n’avait pourtant rien vu des incendies. Mais les guetteurs ont sûrement repéré le visiteur sans uniforme. Ils en ont conclu que le vieillard avait « balancé » et ils lui ont infligé un traumatisme crânien.
Plaintes et sentiment d’abandon
« Suite à l’agression, aucun policier ne s’est déplacé pour lui rendre visite à l’hôpital ou chez lui », dénonce une proche de la victime. Elle se sent « seule » et doute de l’utilité d’une plainte qu’elle déposera malgré tout pour tentative de meurtre. Deux autres plaintes, pour dégradations de bien d’autrui et menaces de mort, ont déjà été déposées. Une habitante a quitté son domicile, par peur pour son intégrité et celle de ses enfants.
Interrogé sur ces éléments, le porte-parole de la police nationale à Strasbourg a confirmé l’interpellation de six personnes, qui ont été relâchées. Malgré les agressions subies par trois habitants, il se veut rassurant :
« Si une personne est victime de menaces parce qu’elle a témoigné auprès de la police, on va très rapidement interpeller le coupable pour le présenter à un juge. Il ne faut surtout pas décourager les gens. »
"Je n’avais pas remarqué tout ça Arnaud. Mais ça ne doit pas être si grave ? Pour ma part c’est vrai que je vois des jeunes, enfin à l’époque où j’allais à la poste mais je n’ai jamais été importuné. Le trafic dont vous parlez peut, peut être, si je me permets, être excusé par la rudesse de leur situation. On ne leur donne parfois aucune chance. Heureusement que des structures existent comme le centre culturel en face de la cité pour leur donner quelques codes. Les gens sont toujours bons dans le fond. Il faut leur donner leur chance."
Vous êtes sérieuse ?? Est-ce de la naïveté (qui côtoie la sottise), ou bien est-ce une volonté délibérée de ne pas voir les choses telles qu'elles sont ?
Des excuses, toujours et encore des excuses. Sauf que là, pour le coup, il y a presque mort d'homme.
Des représailles gratuites et aveugles.
Une lâcheté immonde en s'en prenant à des personnes âgées.
Ce qui me sidère, c'est la partie de votre commentaire "ça ne doit pas être si grave" !!
Avez-vous conscience que ce qui pourrit la vie de tout le monde, ce sont justement ces incivilités ?
S'il n'y avait "que" le trafic, à la limite, cela regarde vendeur, acheteur et la police.
Mais là, on parle de rodéos sauvages (bien souvent jusqu'au bout de la nuit), des menaces, d'agressions, d'intimidations.
Comment peut-on trouver ça "pas si grave" ?
Ah oui, en n'y habitant pas.
Franchement, ouvrez les yeux, et cessez de trouver des excuses à des comportements totalement inadmissibles.
La faute à la société, la faute aux origines, la faute à tout le monde finalement pour se comporter en petite frappe, réaliser des trafics lucratifs, ne pas se lever pour aller bosser, et jouer la victimisation et le misérabilisme.
Désolé, mais il y a un moment où la loi s'applique à tout le monde.
Essayez de vendre du shit, on verra combien de temps cela prendra jusqu'à ce que vous soyez en garde à vue.
Brûlez la voiture de votre voisin, et on verra si un tribunal ne vous condamne pas (très fermement).
Il y a même un peu de prostitution... bien cachée.
"quartier calme"...en apparence.
Sur le parking dans la zone de demi-tour des bus, les roms se pensent propriétaires des lieux.
Et quand on passe en vélo dans le quartier, mieux vaut ne pas trop faire de remarques aux lascars qui roulent n'importe comment et se croient les rois de la route.
Et la police est pour le moins maladroite, pensant qu'un vêtement civil, voire un jogging à capuche, les fait passer inaperçus. Et ne comprenant pas la difficulté d'obtenir un témoignage.
Évidemment aucun suivi de celles et ceux qui ont témoigné. Et quand la vengeance arrive, "êtes vous certain.e du lien ?". Inhumain, choquant.
Les moyens importants mis dans la lutte contre le trafic de drogues qui pourrissent la vie de bien des familles dans les quartiers ne sont jamais questionnés. Pourtant un peu de réflexion collective, d'humanité, pourrait être une piste. Jamais envisagée jusque-là. Même quand vous allez témoigner, vous êtes suspecté.
Que faire ?
"Vieux professeur" est dans le camp du bien.
Les autres, ceux qui pensent différemment, pensent mal, c'est les fascistes.