
Zoo de l’Orangerie : la Ville veut obtenir de l’association gestionnaire la libération des animaux sauvages
Pendant la campagne des élections municipales, la majorité actuelle s’était positionnée contre le zoo de l’Orangerie. Un an après les élections, l’équipe de Jeanne Barseghian se heurte à un obstacle : l’association qui gère le zoo refuse de céder une partie des animaux sauvages pour transformer le lieu en ferme pédagogique. La Ville réagit en réduisant les subventions.
C’était l’une des promesses de campagne de la liste emmenée par Jeanne Barseghian : le départ des espèces sauvages du zoo de l’Orangerie, installé au cœur du parc du même nom depuis plus d’un siècle. Mais selon la mairie, l’association des Amis du Zoo de l’Orangerie refuse le transfert de certaines espèces, comme les macaques. Si la maire de Strasbourg, Jeanne Barseghian loue un « dialogue constructif » avec l’association dans l’ensemble, elle décrit « un point de non retour » sur l’échéance du départ des espèces sauvages. « L’association veut garder les animaux jusqu’à leur mort naturelle, mais ça veut dire qu’on parle de décennies supplémentaires d’existence de ce zoo, » ajoute la maire.
La municipalité justifie cet engagement pour la défense des animaux en raison des conditions de captivité. Marie-Françoise Hamard, conseillère municipale déléguée aux animaux donne un exemple :
« Un an après le transfert des lynx en 2017 dans le sanctuaire allemand du Bärenpark Schwarzwald, je suis allée les voir et je me suis rendue compte qu’ils y étaient bien mieux, ils avaient vraiment changé. Ça fait du bien de les voir dans des espaces plus adaptés. »
« Garder certains animaux et financer une modernisation et un agrandissement des enclos reviendrait à accepter que ces animaux aient leur place ici, en ville. Mais ce n’est pas le cas » a insisté Jeanne Barseghian.

La menace du financement
Ce calendrier du départ des animaux, que la municipalité veut accélérer, est le principal point de blocage entre la Ville de Strasbourg qui est propriétaire du parc, et l’association qui a la propriété exclusive des animaux. C’est donc cette dernière qui a le dernier mot sur leur probable transfert vers des sanctuaires animaliers, « plus confortables que les zoos » selon la conseillère municipale en charge des animaux.
Pour mettre la pression sur l’association, la maire compte « baisser petit à petit les subventions sur la partie captivité du zoo, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’animal sauvage ». Elle ajoute : « Si l’association veut garder les animaux, elle devra trouver d’autres financements ». Aujourd’hui, la mairie finance à la fois la partie zoo (captivité) et la partie mini-ferme.
La subvention annuelle aux Amis du zoo passera ainsi de 270 000 euros à 250 000 euros pour l’année 2021.
Des avancées sur d’autres domaines
C’est cette seconde partie que l’équipe municipale compte développer dans son projet. À ce stade, l’idée est de transformer l’actuel zoo en ferme pédagogique, doublée d’une antenne de soins d’urgence pour animaux « qui pourrait être gérée par la LPO (Ligue de protection des animaux) » précise Marie-Françoise Hamard.
Même si le projet est encore au stade de l’ébauche, l’ouverture des cages et le départ des espèces sauvages du zoo de l’Orangerie est espéré pour l’été 2022 selon la Mairie, qui doit continuer les échanges avec l’association pour parvenir à ses fins.
Sollicitée, l’association des Amis du Zoo du parc de l’Orangerie n’a pas répondu.
- La subvention est globale et comprend la partie "ferme", qui n'est, pour l'instant, pas vouée à être réduite. Je ne connais pas la distribution des dépenses de l'association des amis du zoo. Il faudrait la connaître pour juger de la contrainte que cela impose concernant la partie zoo proprement dite.
- Il s'agit d'un décision pour l'année 2021 en cours, déjà très entamée. En attendant que des solutions soient trouvées, le but n'est évidemment pas que les animaux soient privés de soins.
- C'est, malgré les esprits chagrins, déjà une grosse inflexion, et la baisse sera sûrement plus conséquente les années prochaines. En conséquence, je crois que la pression est forte sur les épaules des dirigeants de cette association pour, déjà, ne pas recevoir de nouveaux animaux, et surtout, pour trouver à ceux actuellement présents d'autres lieux d'accueil.
Faire passer une subvention de 270 000 euros à 250 000 euros pour une association inutile et source de souffrance c'est ridicule.
Cet argent pourrait être injecté dans de vrais projets utiles.
Je suis très triste de ce début de mandat dont je trouve qu'il ressemble bien plus à du greenwashing qu'à une réelle ambition qui répondrait aux enjeux écologiques et environnementaux du 21è siècle.
Politique des petits pas quand tu nous tiens.
Bref, je ne vais pas épiloguer sur cette histoire qui n'est pas fondamentale au demeurant et l'arrivée du terme dictature me fait craindre l'arrivée du point godwin incessamment sous peu.
J'espère sincèrement que la municipalité va se bouger les fesses pour mener une politique écologique en adéquation avec l'urgence climatique et avec leurs mots. J'aimerais éviter d'entendre la sérénade "paroles, paroles, paroles" durant les prochaines années.
Qu'on se le dise.
Et si des cages se vident qu'on y enferme quelque troll jamais content.
Fut* un vrai soulagement