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Le vélo à Strasbourg, Bordeaux et Lyon : six graphiques pour comparer

Comment mesurer la place faite au vélo dans une ville ? Par le nombre de déplacements bien sûr, mais pas seulement. Les trois sites d’informations locales Rue89 Bordeaux, Rue89 Lyon et Rue89 Strasbourg comparent leurs chiffres.

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Le vélo à Strasbourg, Bordeaux et Lyon : six graphiques pour comparer

Pourquoi mettre ses habitants au vélo ? Par rapport à la voiture, la bicyclette permet de réduire la pollution, les embouteillages et d’avoir des habitants en meilleure santé. Les accidents sont rarement graves, même si les cyclistes sont plus exposés. Et quand le vélo est préféré aux transports en commun, c’est autant d’infrastructures et de service en moins à financer pour une municipalité.

Pour le citoyen, le temps de trajet est souvent fiable, sauf crevaison, et le déplacement gratuit. Financièrement, le principal risque est de se faire voler son vélo, ce qui est certes courant à Strasbourg. Le biclou permet aussi d’accéder rapidement à des endroits où la voiture arrive difficilement, voire pas du tout, comme les centres piétonniers. Les transports en commun ont aussi leurs limites, que ce soit les secteurs peu desservis ou leurs horaires.

Un transport à accompagner

Mais si les villes ont parfois une « culture vélo » et en particulier Strasbourg dont l’influence allemande ou des villes du nord de l’Europe se fait sentir, cela demande un accompagnement, avec des aménagements des rues pour plus de sécurité, de rapidité, ou des systèmes de location qui incitent à se tourner vers la petite reine.

Malgré un climat plus tempéré que les deux autres capitales régionales, Strasbourg a le plus d’habitants, en pourcentage, qui vont travailler à vélo, soit 16% et la première ville en France selon l’INSEE. Une proportion qui diminue de moitié dès qu’on s’intéresse à toute l’agglomération.

Tous les chiffres entre les trois villes ne peuvent se comparer strictement, mais ils donnent des ordres de grandeur. Strasbourg et Bordeaux sont des villes plates, là où Lyon a les reliefs de la colline de la Croix Rousse, qui ont de quoi décourager les cyclistes en herbe. La taille, et les budgets, des deux autres capitales régionales sont aussi plus importants qu’à Strasbourg.

Six graphiques pour comparer

Des systèmes de location différents

À Strasbourg, on ne compte que 20 bornes de location de vélo en libre-service, où il faut rapporter son Velhop en fin d’utilisation. Pas trop mal pour un aller-retour ou un touriste, mais inutile dès qu’il s’agit d’un déplacement occasionnel à sens unique. Ce système avait été préféré parce que beaucoup de Strasbourgeois ont déjà un vélo et parce que ramener les vélos ailleurs qu’à leur point de départ coûte dix fois plus cher.

 

Avec le Velhop, Strasbourg a opté pour un système de location différent de Bordeaux et Lyon (photo JFG / Rue89 Strasbourg / Flickr /cc)

Le principal atout de Velhop, filiale de la CTS, sont les locations longue durée, où l’on peut garder son engin vert à l’année et à domicile. Tellement intéressant que les ruptures de stock en septembre sont massives. Bordeaux et Lyon bénéficient d’un système semblable au Velib’ parisien, à savoir beaucoup de stations, où il faut déverrouiller son vélo à chaque utilisation, mais grâce auxquelles il est possible de faire un trajet à sens unique.

Les abonnements sont moins chers qu’à Strasbourg à condition de reposer son vélo au bout de 30 minutes d’utilisation, sinon une facturation supplémentaire à la demi-heure est ajouté. Les Velo’v lyonnais sont gérés par le publicitaire JC Decaux, soit en contrepartie un manque à gagner sur la publicité. Les VCub bordelais sont, eux, gérés par la société de transport Keolis.

 


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