« Mon fils devrait être en classe Ulis, il a un retard global. » Anthony attend en plein soleil, devant l’école de Rothau, en cet après-midi de juin. Il cherche son enfant de huit ans, censé bénéficier du dispositif d’inclusion des élèves en situation de handicap. « Depuis avril, l’école n’a plus le personnel. Il est juste dans une classe normale. Il n’apprend rien », déplore le jeune père, avant de s’approcher de la barrière pour récupérer ses fils.

Encadrés par trois membres du personnel de l’école, quelques dizaines d’enfants sortent et rejoignent leurs parents ou partent seuls vers chez eux. Nathalie, chauffeuse de taxi, doit ramener trois élèves dans leurs familles d’accueil. « Deux à Saulxures, à quinze minutes et un sur la route, à Fouday », précise t-elle.
Rue89 Strasbourg s’est entretenu avec neuf enseignants et enseignantes de différents établissements de la vallée de la Bruche. Tous décrivent une situation où « l’égalité des chances n’existe plus ». « Si un enfant s’en sort bien à l’école ça peut aller pour lui. Mais s’il a des difficultés, il risque de ne pas avoir l’accompagnement adapté », analyse Bastien Massot, conseiller municipal à Rothau.
L’école, élément central du village
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