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À Strasbourg, l’État crée une tension alimentaire pour les migrants et les SDF

La préfecture ne fournit quasiment plus de repas aux demandeurs d’asile depuis le 1er septembre. Face à l’augmentation du nombre de personnes dans le besoin, les associations craignent de ne pas pouvoir assurer suffisamment de distributions alimentaires.

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À Strasbourg, l’État crée une tension alimentaire pour les migrants et les SDF
Plusieurs centaines de personnes ont besoin d’une distribution alimentaire chaque jour à Strasbourg, en septembre 2025.

Une file de personnes encapuchonnées ou protégées par des parapluies s’allonge à côté de la gare ce mardi 23 septembre. Au bout, sous une tonnelle, les bénévoles de Strasbourg action solidarité mettent du ragoût de lentilles et des pommes de terre dans des boites en carton. Elles auront délivré 350 repas chauds en un peu plus d’une heure. « Et encore, ceux qui viennent d’habitude ne sont pas tous au courant de la reprise des distributions », s’inquiète Valérie Suzan, présidente de l’association. En attendant son dîner, Boris confie qu’il a faim. « Les grosses maraudes, c’est pas tous les jours. Et les petites n’ont plus assez pour tout le monde. Alors des fois je ne mange pas, quand la manche ne suffit pas », témoigne ce sans-abri originaire de la Meinau.

Boris.Photo : Thibault Vetter / Rue89 Strasbourg

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Ces enquêtes et ces reportages ont un prix. C’est le temps de travail de Thibault Vetter et de Camille Balzinger, qui suivent de près, depuis plusieurs années, la problématique du manque d’hébergements d’urgence à Strasbourg et la précarité des personnes sans papier.

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