
Après un accident mortel, une marche organisée vendredi pour des routes moins dangereuses à Cronenbourg
Après un accident mortel, un collectif d’habitants de Cronenbourg appelle à une marche publique vendredi 3 février afin d’engager des travaux de sécurisation des routes de Mittelhausbergen et d’Oberhausbergen.
Le vendredi 27 janvier vers 9h30, une femme traversant un passage piéton route d’Oberhausbergen a été renversée par un poids-lourd et tuée sur le coup, ont rapporté les DNA. Le drame s’est produit à proximité de l’angle avec la rue des Renards, devant la pharmacie.
La dangerosité de cette route qui traverse le quartier de Cronenbourg est régulièrement dénoncée par les habitants et l’association de quartier, ACROciation, qui relaie l’organisation spontanée d’une marche publique vendredi 3 février à 18h afin d’interpeller les pouvoirs publics. La marche est prévue route de Mittelhausbergen, avec un départ en face de la pâtisserie Helterlé.
Des limitations de vitesse illusoires
Jeanne-Claire Bauer, de l’ACROciation, précise :
« Ça fait des années, et même plusieurs mandats, que nous alertons sur les dangers induits par la route de Mittelhausbergen et la route d’Oberhausbergen, qui sont toutes droites et sur lesquelles les limitations de vitesse à 30 km/h ne sont absolument pas respectées. »
Jeanne-Claire Bauer rappelle qu’il y a deux écoles dans ce périmètre et que l’association demande depuis longtemps un réaménagement du plan de circulation du quartier, « avec des systèmes contraignants pour ralentir les véhicules, comme des bacs à fleurs alternés par exemple, » ou l’instauration de sens uniques sur ces deux artères du quartier. Ces deux routes ne disposent pas non plus de pistes cyclables, or, dit-elle « les cyclistes ont trop peur et empruntent les trottoirs, provoquant des gênes pour les piétons… »
https://www.grandest.fr/vos-aides-regionales/aide-a-mobilite-internationale-etudiants/
C'est aussi, via la rue de Mutzig, l'une des voies de sortie du siège strasbourgeois de la Gendarmerie Nationale, qui n'aime pas toujours attendre que le feu passe au vert...
Mi-octobre 2022, j'ai été témoin de la scène suivante, j'ai envoyé le mail ci-dessous à l'adjointe de quartier et à l'adjointe en charge de la sécurité publique, sans réponse à ce jour... Ce comportement extrême est exceptionnel, mais les situations dangereuses à ce carrefour sont malheureusement fréquentes...
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Un véhicule de type Peugeot 5008 gris de la Gendarmerie Nationale descendait de la rue de Mutzig en direction de la rue de Wasselonne. Le carrefour était légèrement encombré, environ jusqu'au niveau de l'entrée de la Maison de l'Enfance il me semble.
Sans doute pressé, le conducteur a actionné sa sirène, accéléré et "emprunté" la piste cyclable et le trottoir qui longent la place côté Sud tout en continuant d'accélérer jusqu'au milieu du carrefour, a minima... et en grillant le feu rouge quelques instants avant son passage au vert, bien qu'un passage simultané (et chanceux) au vert soit possible...
Le conducteur du véhicule de police était dans l'impossibilité de voir si des piétons ou des cyclistes se trouveraient au niveau du carrefour rue de Wasselonne / boulevard de Nancy. D'un côté, les vélos qui pouvaient arriver en traversant la rue de Wasselonne étaient masqués par les voitures à l'arrêt au feu rouge, et de l'autre, la visibilité est totalement obstruée par la petite construction qui fait l'angle.
Ce carrefour est très passant, que ce soit pour les voitures, les piétons ou les cyclistes, il est à proximité directe d'un arrêt de tram et de bus, ce qui suppose un flux important d'usagers. Enfin, nous sommes à côté de la Maison de l'Enfance et de l'Ecole primaire et maternelle Sainte Aurélie, à une heure de sortie des écoles...
Je suis père de 2 petites filles de 3 et 5 ans, j'ai été pétrifié par la scène à laquelle j'ai assisté. Le conducteur du véhicule a eu énormément de chance que rien ne se passe. Je peux imaginer que ce véhicule de police était en intervention, mais quoi qu'il en soit, rien, absolument rien, ne justifie ce comportement et la mise en danger de la vie des passants et des citoyens.
Le carrefour est équipé d'au moins 2 caméras, l'une sur la gauche de la rue de Wasselonne, dirigée vers la route des Romains, et une caméra "boule" côté droit de la rue. J'ai bien entendu lors de vos interventions durant l'atelier de quartier Centre Gare de vendredi 14 que les images sont conservées 4 jours, aussi je vous remercie d'identifier le véhicule et les fonctionnaires impliqués et d'agir.
La tranquillité et le vivre ensemble dans un quartier, cela commence par là.
"Strasbourg ville cyclable", un slogan politique qui ne se vérifie pas dès qu'il est question d'emprunter les axes principaux pour relier les quartiers périphériques de la ville.
L'équipe municipale en place et l'Eurométropole ont survendu une promesse d'un "plan vélo à 100 millions d'euros" sensé rattraper le retard accumulé durant la dernière décennie vis-à-vis des autres zones urbaines et permettre la circulation sécurisé des cyclistes dans toute la ville.
Un comble: en seulement quelques années d'action, la ville de Grenoble a même détrôné Strasbourg dans le classement de la FUB
Plan à 100 millions dont on peine encore à en voir la moindre définition concrète.
Cent patates, cent patates, cent patates!
Elles sont où les cent patates, madame la maire de Strasbourg , madame la présidente de l'Eurométropole et ses vice-président(e)s?
Combien faudra-t-il de morts dans les rues de Strasbourg pour que les choses changent réellement?
qui vont garder le souvenir du traumatisme.
Et dont il faudra longtemps prendre soin...
Nos condoléances à la famille de la victime et notre soutien aux autres concitoyens touchés.
Sur des voies comme les Routes d' Ober , de Mittel ou celle de Bischwiller à Schilick, chaque jour qui passe est un miracle.
Acrociation ou Astus ( https://astus67.fr/) sont pourtant des veilleurs civiques qui devraient nourrir la réflexion des politiques.
C'est plutôt les associations citoyennes de promotion des transports actifs: Piéton 67 et Strasbourg à vélo qui faudrait évoquer. Bien sûr au côté des associations de quartier.