

Le sujet de l’accueil des réfugiés a poussé les candidats aux régionales à se positionner (photo Irish Defence Forces / Flickr / cc)
Subitement, l’accueil de réfugiés en France est devenu un sujet qui a animé la campagne des élections régionales en Alsace, Lorraine, Champagne – Ardenne (ALCA). Avec de nombreuses contradictions ou dépenses de fin de mandat.
La campagne des élections régionales de décembre était jusqu’à ces jours-ci un peu morne. Mais l’accueil de réfugiés en France a poussé les partis politiques à se positionner, révélant des positions diamétralement opposées selon les camps. Et pour les présidents de région, il est parfois difficile de distinguer ce qui relève de la gestion des affaires courantes de la fin de mandat ou des signaux politiques pour la campagne à venir. D’autant qu’il n’y a pas de budget à boucler dès décembre et que la nouvelle région Alsace – Lorraine – Champagne – Ardenne (ALCA) devra se mettre d’accord sur le sien entre janvier et mai 2016.
En Lorraine, Jean-Pierre Masseret débloque 200 000€
En Alsace et en Lorraine, les deux présidents Jean-Pierre Masseret (PS en Lorraine) et Philippe Richert (« Les Républicains », ex-UMP, en Alsace), tous deux candidats, ont pris des décisions opposées. Jean-Pierre Masseret a débloqué 200 000 euros pour aider les communes et associations lorraines :
« Il est indispensable de se mobiliser collectivement pour répondre à la détresse de nombreuses familles déracinées, fuyant les conflits qui règnent dans leur pays. Ce sujet doit tous nous rassembler, au-delà des échéances électorales à venir et des prises de positions tactiques et politiciennes flattant les plus bas instincts. »
D’autres régions PS ont pris des décisions similaires (les deux régions de Normandie, Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon). Mais la Région Champagne-Ardenne dont le président PS n’est pas candidat ne l’a pas fait.
Comme l’explique un article du Monde, le discours du PS, jusque-là tétanisé par le FN, a très vite évolué sous impulsion de l’Allemagne (dirigée par la droite). Le sujet est presque consensuel dans les rangs socialistes et le parti a trouvé une cause commune qui lui a manqué depuis le début du quinquennat de François Hollande. Au passage, c’est aussi l’occasion de capitaliser pour les futures élections. Les conflits qui amènent des réfugiés en Europe étant amenés à durer, les solutions devront être de long terme.
Remobiliser les franges déçues du PS
Cette soudaine prise de conscience suffira-t-elle pour (re)mobiliser les militants et les sympathisants du PS qui ont été déçus par le gouvernement ? Rappelons que cet été encore, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve se targuait devant l’Assemblée nationale de réaliser plus d’expulsions que la droite, au grand désespoir d’une partie des électeurs de gauche. « Au moins maintenant on débat de ce sujet. Avant ce n’était même pas le cas », raconte un militant socialiste alsacien.
À Strasbourg, les membres les plus à gauche de la majorité socialiste, parfois critiques envers le gouvernement comme Mine Gunbay (sans étiquette), Syamak Agha Babaei (PS) ou l’écologiste Marie-Dominique Dreyssé, se sont montrés actifs aux côté de Nawel Rafik Elmrini, adjointe au maire en charge des relations internationales. Ils ont essayé de coordonner l’embryon d’action avec les associations strasbourgeoises, en attendant que le nombre de personnes accueillies soit connu ce samedi 12 septembre et que des mesures concrètes soient pilotées par la préfecture.
À l’appel de son premier secrétaire, le PS a intensément communiqué sur le sujet avec notamment des photos et des pancartes, « l’accueil, pour moi c’est oui ». Les différentes fédérations, dont celle du Bas-Rhin, se sont pliées à l’exercice sans que l’on sache si le slogan engage le pays, la commune, le parti voire directement les porteurs de l’affichette, ni dans quelle mesure.
Philippe Richert : « ce n’est pas la compétence d’une région »
Plus tôt dans la semaine, lundi 7 septembre, lors d’un déjeuner de presse, le président de la Région Alsace, Philippe Richert avait expliqué que l’aide aux réfugiés n’est pas une compétence des régions :
« Bien sûr, je suis sensible comme tout citoyen aux images et au sort de des réfugiés. On ne peut pas laisser des personnes mourir et ne rien faire. Mais les solidarités sont une compétence des départements. »
La loi NOTRe entrée en vigueur le 7 août supprime en effet la clause de compétence générale, qui permettait à toutes les collectivités d’intervenir sur tous les sujets (seules les communes gardent cette prérogative désormais). Mais les interprétations sur les marges de manœuvre des régions divergent. Pour un attaché parlementaire alsacien, cela dépend à quoi cet argent est alloué.
Par exemple, s’il finance des cours de Français, cela tombe dans le domaine de l’Éducation, qui relève entre autres des Régions. Le conseil régional lorrain nous a répondu que l’argent serait dépensé sous forme d’une dotation directe d’aide aux communes et aux associations et que « étant donné l’urgence il était parfois nécessaires d’outrepasser ses fonctions ».
Avec sa position Philippe Richert tente, lui, de parler à un électorat de droite et de centre-droit sensible à cette actualité, notamment dans les milieux chrétiens-démocrates, c’est-à-dire ses racines politiques, sans pour autant hérisser une autre frange de la droite bien moins disposée à l’accueil de réfugiés (68% des sympathisants de droite y seraient défavorables selon un sondage Odoxa pour Paris Match et iTélé).
À Rixheim, un maire sarkozyste met des logements à disposition
Le week-end précédent, sa colistière Nadine Morano a regretté lors d’un meeting que la France soit « à la remorque de l’Allemagne », mais être contre l’idée de quotas (proposition pourtant de l’Allemagne) et que « la seule solution » était de régler le conflit syrien. L’ancienne ministre s’est dit pour une intervention militaire en Syrie.
En revanche, Philipe Richert a débloqué 480 000 euros pour l’abattoir de Holtzheim – en soutien à l’agriculture régionale – auxquels s’ajoutent 150 000€ pour l’irrigation des cultures spécialisées. Là aussi, le président d’Alsace s’adresse à une frange de la population qui correspond à son électorat. Ces conventions avec l’actuelle Région Alsace courent sur 3 ans. À charge pour la future grande région de tenir cet engagement.
Inquiètes pour leur avenir, d’autres associations alsaciennes ont essayé de négocier une disposition similaire avant la fusion, mais Philippe Richert dit avoir refusé ou réduit sur un an pour ne pas trop contraindre le budget de la future région. Toujours dans l’article du Monde, le porte parole de « Les Républicains » Sébastien Huyghe explique qu’en attendant la position commune du parti le 16 septembre « le cas par cas » domine. Exemple en Alsace, le sarkozyste maire de Rixheim (Haut-Rhin) Olivier Becht a par exemple décidé d’accueillir deux familles de réfugiés dans des logements sociaux vacants de la commune.
L’extrême-droite, plus à droite que dans le passé
L’occasion était trop belle pour le Front national et, un peu plus étonnant, pour le parti souverainiste Debout la France (DLF), de s’insurger contre la décision de Jean-Pierre Masseret et de parler de son sujet favori, l’immigration, là aussi au prix de contradictions.
La tête de liste de DLF Laurent Jacobelli a dénoncé sans nuance une opération « pour aider ceux qui entrent clandestinement dans notre pays », alors même que le chef de son parti Nicolas Dupont-Aignan avait pris position pour que la France s’occupe dignement des migrants à leur arrivée en France, notamment pour se distancier du FN, par exemple lors d’une interview sur Europe 1 en février. Difficile désormais de voir la différence.
Dans un communiqué, Florian Philippot a, lui, mélangé les concepts de réfugiés, migrants et d’immigration ou s’est lancé dans des doubles suppositions (« gageons que si des travaux sont effectués, ils le seront par des travailleurs détachés comme à l’université d’été du PS »). Pourtant le 15 août, le même Florian Philippot, comme l’ensemble du FN, avait manifesté son soutien et ses « pensées » pour les chrétiens d’Orient, eux aussi victimes de Daech en Syrie et parfois membres des délégations actuelles de migrants. En 2014, son collègue Louis Alliot était favorable à ce que le droit d’asile leur soit appliqué, mais de manière « restreinte » à ces derniers. Cette fois-ci il n’y a même plus de compassion ou de « pensées » pour les victimes de Daech qui ne sont pas toutes chrétiennes.
Les autres partis ont été plus discrets. Avant la manifestation du samedi 5 septembre, les écologistes en Alsace ont appelé à ce que Strasbourg et l’Alsace participent à l’accueil des réfugiés, mais ne se sont pas agités ensuite sur la question. Le Front de gauche a toujours défendu une politique plus souple que les actions mises en place en ce moment en Europe. Mais l’institution garante de l’accueil de migrants est l’État à travers la préfecture, moins politique et plus discrète. Pour l’instant les dispositifs d’accueil en dehors de la région parisienne ne sont pas encore connues. La réunion du ministre de l’Intérieur avec les maires concernés samedi 12 septembre devrait nous en apprendre davantage.
Aller plus loin
Sur Rue89 Strasbourg : tous nos articles sur les réfugiés
Sur Rue89 Strasbourg : tous nos articles sur les élections régionales 2015
Sur Loractu.fr : En Lorraine, l’enveloppe de la région pour les réfugiés fait polémique
Sur Le Monde : La crise des migrants contraint les politiques français à clarifier leur discours
Il semble que la deuxième solution va l'emporter.
Tout d'abord, c'est sur ce plan que le FN va aborder sa campagne. Et comme ce parti fait un peu l'agenda politique, les autres suivront.
Ensuite, il faudra pas les pousser beaucoup pour suivre (on le voit bien ici). Finalement, c'est quand même plus simple de prendre des positions clivantes sur des sujets nationaux. Au moins, on a pas besoin d'expliquer les compétences réelles d'une région aux électeurs "qui ne comprennent pas bien". Et puis pas besoin de présenter les projets "structurants" pour la région, vu qu'ils les cherchent encore et que la moitié des idées n'entrent de toute manière pas dans le champs de compétence des régions.
Donc rien d'étonnant que la question des réfugiés s'invite au débat.
Partant de là, on peut aisément anticiper les résultats du premier tour (proches en pire des européennes):
L'abstention premier parti d'ALCA, désaveu cinglant pour le PS, EELV entre 2 et 2,5% et devinez qui en tête ? hum.. ben voyons, comme aux européennes.
La seule véritable question étant de savoir si Mr. Richert aura les moyens d'inverser la tendance au deuxième tour.
Entre les deux tours, on aura droit à la petite ritournelle sur le front républicain...
...et au soir du deuxième la victoire de l'un (ouf... la république est sauve) ou de l'autre (...visage grave du présentateur de France3...générique et phrase de lancement "c'est un véritable séisme politique qui s'abat sur ALCA...").
Comme dirait le journal l'Alsace... "Que leur ALCA est belle"
Une question sur votre conclusion finale...
Pensez-vous que sans la fusion, on en aurait su davantage sur les projets, sur les compétences de la région, et qu'on aurait moins parlé de sujets "hors compétence", votes FN,campagne nationale, ? Pas certain...
Rappelons aussi que les projets Etat-Région ont été signés assez récemment pour chaque région, et donc que niveau "projet structurant", la messe est dite avant même l'élection, avec ou sans fusion.
La tendance lourde du vote FN, est elle aussi un trait culturel commun aux trois régions [fichant mon billet sans certitude que l'abstention est bien plus forte en Lorraine qu'en Alsace].
Quant aux versements à qui de droit des subventions associatives [au titre de la politique de la ville plutôt qu'au titre de l'entretien des lycées comme il est fait référence à tort dans l'article] dont on parle plus précisément ici, la loi NOTRE s'est bien gardé de réserver cette compétence au couple conseil départemental-commune, et elle fait explicitement partie des compétences actuelles des régions (bien que n"ayant rien contre les footeux, la nôtre subventionne bien le RCS avec un A à la fin). Mais dans le cas inverse, cela n'aurait en aucun cas interdit à un conseil régional quelconque de débloquer des fonds pour l'apprentissage du français au titre de la formation continue, formation nécessaire aux migrants pour s'intégrer au marché du travail, statut de réfugié une fois accordée... Que cela soit l'objet de débats, on peut le comprendre, d'un procès en illégitimité de compétences des régions surement pas... temps que les dépenses soient effectivement fléchées et contrôlé (cf. financements d'emplois fictifs en PACA)
Le vote FN qui se porte bien dans l'Est ce n'est effectivement pas neuf. A ceci près, selon moi, que l'immense déconnade qui consiste à fusionner les trois régions ne peut que les servir. D'ailleurs, ils n'ont même pas à faire campagne (vous avez remarqué ?). Moins ils en disent et meilleur sera leur résultat...
Je suis convaincu que dans les 3 régions séparées, ils auraient fait un bon score au premier tour mais auraient été incapables de décrocher une des 3 régions... Avec ALCA, je ne suis plus très sur...
Après sur le sujet des réfugiés, pas besoin de ramener cela à la question des compétences d'une région ou pas. Accueillir des réfugiés est une question d'humanité, de dignité. A chacun d'agir au plus près de sa conscience. Et si la région, le département ou la commune apporte son aide.. tant mieux, comme ça au moins on saura pourquoi il est écrit "Fraternité" sur les frontons de nos mairies.
Je pense que le FN n'avait aucune chance en Alsace
Une chance minime en Lorraine
Une chance en Champagne Ardennes... je passe sur les détails de l'analyse
Je pense que les électeurs de gauche préféreront voter LR ou s'abstenir au second tout, ce qui privera le FN de victoire au second tour.
Autre avis personnel que je souhaite partager avec vous, la supposée incapacité du FN à faire campagne... C'est observable en Alsace (avec des militants locaux qui sont historiquement des bras cassé, mais c'est très différents en Moselle...(pour ne parler que de ce j'ai observé lors des municipales). Quant au Haut-Rhin, j'ai été impressionné lors des cantonales par le renouveau de leurs équipes militantes qui savent faire campagne désormais...
Bien qu'honnissant cette offre politique, force est de constater que c'est eux que j'ai trouvé les plus forts techniquement parlant dans cet exercice lors de certaines municipales... (Forbach, Hayange)
Entre la campagne de l'équipe Philippot en Moselle est, et celle de l'équipe PS à Cronenbourg, je vous laisse deviner ceux qui étaient le plus ouverts à l'échange, à la discussion et le moins dédaigneux de l'électeur (fusse-t-il gauchiste comme moi).
C'est bien la team socialiste qui n'avait pas le temps et qui ma dit de me contenter d'un tract quatre jours avant le scrutin. Quelques jours après rue89 Strasbourg, analysait la perte du voix PS dans les quartiers ouest au profit de candidatures communautaires. Curieusement on croisait du PS tous les jours pour la campagne du second tour... Un peu tard après une absence tout au long du mandat et de la campagne du 1er tour... Une team Philippot présente à ce moment là, ça aurait fait mal, mais d'autres ont su occuper le vide... Et Ries d'analyser son moindre résultat par la seule faute de Hollande... C'est bien la peine d'avoir des assistants et conseillers sortis de sciences po...
Tout à été fait dans la précipitation, sans concertation des élus locaux, du "peuple", aussi alsacien breton ou gascon qu'il soit (ou fut) ...
Cette hâte n'est liée qu'aux élections présidentielles à venir. Il faut bien mettre qq chose dans un bilan, même si c'est bâclé.
Supprimer une région de droite est aussi un bon coup, sauf qu'avec l a forme de scrutin, avec la confusion (con fusion) un seul parti sera malheureusement gagnant, le FN.
Tout doit aller vite, et plus on va vite, moins on voit passer la chose. Le 49-3 est bien plus confortable que la concertation et le compromis avec le "peuple".
Encore bien pire que toutes les fois précédents, ces élection présidentielles passée ont été comme acheter un chat dans un sac.
Je ne voterai pas FN, pas LR, pas PS mais pour un parti local,
Pensez-y, en Alsace nous avons
"Unser Land"
qui se présentera.
Avec tout ce que nous avons eu de mauvais, néfaste, il ne sera pas possible d'avoir Beaucoup pire.
Donc seule alternative :
Unser Land.
Faudra bien trouver des colistiers autonomistes lorrains et champenois;... pour se présenter
Si la fusion aurait été avec Franche-comté vous auriez-pu trouver quelques indépendantistes, mais là...
Et puis au risque de vous décevoir, et pour redevenir sérieux, s'il y a un sujet qui m’intéresse sur ces élections REGIONALES, c'est l'enseignement pro et la formation continue qui est une de leurs grosses compétences. Parce que lorsqu'on est demandeur d'emploi aujourd'hui et qu'on voit l'état de ce qui existe dans les trois régions à ce niveau, Alsace comprise, je me dis qu'il y a vraiment quelque chose à ré-inventer et tout à refaire... et rien de spécifique à l'Alsace...
mais j'ai compris que dans la campagne, ça passera après la posture victimaire de certains alsaciens, après les réfugiés, après la présidentielle, après le TGV Rhin-Rhône, après les infrastructures à coup de dizaines de millions... vous participez comme d'autres à l'écran de fumée, et à l'agenda présidentiel... tout saut de l'alternatif quoi.
Pauvre chômeurs de ce pays. Dites leur au plus vite de se cacher dans l'abstention et de se retirer de la République et du vivre ensemble, on gagnera du temps.
A dans quelques mois pour le marronnier Rue89 "des 10 bonnes raisons d'aller voter". Plus le temps passe, plus l'imaginaire et la science-fiction doivent être creusées...
Dan, que vous soyez autonomiste, c'est respectable. Par contre arrêter d'invoquer le peuple... J'en suis des alsaciens et des français et je ne partage pas votre avis, et je connais plein d'autres alsaciens qui vous diront de même... quant à la référence au 49-3, on peut la dénoncer, mais elle n'a pas été invoquée pour la Loi Notre portant réformes des collectivités territoriales...
Quant à la circonscription administrative régionale Alsace d'aujourd'hui, elle a été créée en 1958 par le très girondin De Gaulle, et acquis un semblant d'autonomie avec la loi Deferre de 1981...
Pourquoi une telle agressivité envers ceux qui votent Unser Land ?
Laissez donc votre maman en dehors de çà !
"Repli identitaire", "posture victimaire", le "référendum de 2013 a parlé",... sont autant d'éléments de langage du PS que vous reprenez à votre compte. Vous en avez le droit. Mais non seulement ces formules sont fausses (du point de vue factuel) mais en plus elles énervent prodigieusement. Or, à vous lire, j'ai plutôt le sentiment que vous n'êtes pas un de ces apparatchiks de parti (aussi chauvin et borné qu'un supporter de foot) mais qqn qui cherche le débat.
Je ne pense pas que mon centre de gravité politique soit du même côté que le votre. Mais je lis et j'essaie de comprendre vos points de vue. Alors, pourquoi s'en prendre ainsi à quelqu'un qui vous dis qu'il souhaite voter Unser Land ?
C'est un parti qui est autorisé à présenter des candidats (peut-être parviendra-t-il à présenter une liste un ALCA, qui sait?)...et par conséquent je ne comprends pas votre réaction ?
Ce parti ne représentait rien il y a un peu plus d'un an, je n'avais jamais vu un drapeau rot un wiss et depuis ce que vous savez, Unser Land à fait jusqu'à 25% dans certaines circonscriptions aux départementales et je vois dans beaucoup de jardins et sur bcp de maisons flotter le Rot un Wiss... La réponse à ce phénomène ne passe pas par votre maman, avec tout le respect que nous lui portons...!-)
Cette générosité avec l'argent public me rend franchement mal à l'aise... Et je suis déjà convaincu que les régionales de 2015 vont faire très mal car les élus n'ont jamais pris la peine de consulter leurs administrés sur les actes envisagés et les moyens alloués. En voulant faire de bonnes actions en outrepassant la vox populi on va créer du rejet et du ressentiment.
Je préciserai utilement que les migrants ne sont pas tous des irakiens et des syriens, loin de là! Je vous renvoie à la dernière étude de l'UNHCR sur le phénomène entre janvier et avril de cette année.
Bref, je me permets d'apporter une voix discordante dans l'océan de sentiments guimauves du moment car je perçois déjà que cette affaire va faire très mal lors des prochaines élections.
C'est logique puisque la Lorraine est plus imposante territorialement (23 000 km² contre 8 200), il faut préférentiellement se fonder sur le PIB/hab. Et là, l'Alsace se détache nettement de sa voisine.
Tu as certes raison...
Mais était-il nécessaire de dire "les 200000 euros par la PAUVRE Lorraine"... Est-ce son PIB/hab qui décrédibilise la nature de la dépense... Au moins, cette région ne verse pas 700000 euros à un club de foot de CFA. Contrairement à la nôtre.
Vous parlez de non consultation des moyens alloués aux réfugiés
en citant le cas de la Lorraine? Laquelle, celle de Villerupt qui vote encore front de gauche majoritairement, celle du centrisme nancéen, du gaullisme centre-mosellan, du vote FN très fort?
Si votre critique est légitime, pourquoi la raccorder à la pauvreté lorraine...
J'en ai marre de devoir m'excuser de ce genre d'attitude de Flamand-rose auprès de mes amis Lorrains. Pas de quoi s'étonner ensuite qu'on nous apprécie autant que les bonnets rouges bretons qui bloquent la taxe poids-lourds...
La pauvre lorraine, le pays natal de Francis Haulme, avec leurs vagues d'immigrés économiques qui nous envahissent c'est le genre de discours que j'affeectionne... mais qu'on se réserve pour les repas dominicaux alsaco-lorrains, ou les banderoles d'un derby FCM-RCS...
Attaché à sa culture alsacienne, il crache sur Masseret.
Sans le porter dans mon coeur, des alsaciens ont la mémoire courte...
Masseret a bien été le seul secrétaire d'Etat aux anciens combattants à s'être activé en son temps pour une meilleure reconnaissance des malgré-nous et la construction du mémorial d'Alsace-Moselle, cofinancé en son temps par le CR Lorraine de Longuet... Un mémorial que les locaux avaient sitôt transformé en mémorial d'Alsace...
En priant pour un derby RCS-FCM pour la prochaine coupe de france, une suggestion de Banderoles:
Nous (lorrains) préférons nous souvenir du réseau Mario-Wodli; vous d'Oradour
Coup bas, nul, pas très intelligent; les footeux ne comprendront pas, mais les DNA s’agiteront
Cela aura le mérite d'extérioriser votre juste frustration, et d'inverser les rôles... durant quelques minutes
Le point de vue de ces commentateurs n'est pas à supprimer, je suis opposé à la censure... mais il est loin d'être représentatif aussi... sachez-le. Après, c'est connu, on gagne les élections avec des retraités et des ruraux... ceci explique probablement cela...
C'est très marrant ceci dit de voir des alsaciens attachés à l'identité et à la culture alsacienne autant cracher sur la gauche et Masseret...
Ils ont oublié qu'il lui doive (lorsqu'il était secr d'Etat), le soutien d'un gouvernement socialiste à une meilleure reconnaissance des malgré-nous et la construction du mémorial d'Alsace-Moselle, qu'a cofinancé à son époque la collectivité lorraine. Un mémorial que nous locaux avons tôt fait de transformer en mémorial de l'Alsace seule...
En espérant qu'un derby FCM-RCS soit tiré au sort pour la coupe de France, vous pourrez vous venger avec une belle banderole du genre:
"Les lorrains préfèrent se souvenir du réseau Mario-Wodli, les Alsaciens d'Oradour"
C'est très con, en dessous de la ceinture niveau intellectuel; pas certain que les footeux comprennent, mais ça fera son petit effet dans les DNA...
SVP... Quels rapports ? Ou s'agit-il d'instrumentaliser la question dramatique des réfugiés ? Dans ce cas, c'est franchement dégueulasse !
Le rapport ? C'est que pour la première fois les candidats aux régionales se sont positionnés sur un sujet et du rôle d'une région là dessus. Cela permet de mieux connaître nos candidats. Ça change des lieux communs comme "il faut faire de cette région une opportunité" et autres "n'ayez pas peur". On voit que chacun veut envoyer des signaux à son électorat et c'est intéressant de garder ça en tête pour mieux comprendre la campagne à venir.
1) je ne vois pas l'intérêt d'établir ce rapport. La question des réfugiés ne relève que de manière très marginale des compétences de ces nouvelles régions.
2) Pour l'instant et vues les circonstances dans lesquelles ces régions ont été créés, le débat régional pour les gens est ailleurs.
Ceci n'enlève bien entendu strictement rien à la dimension de ce drame humanitaire devant lequel chaque pays européen se doit de réagir avec un humanisme profond.
Bonne soirée.
Parce que bon, les biais sociaux relatifs à l'accès au web, à la recherche sur le web et à la lecture sur le web, ils sont pas moins nombreux que dans la vie réelle... qu'on aime les sites altermondialistes, soraliens ou mainstream...
ça brouille les pistes, ça évite les point fondamentaux.
quel rapport y a-t-il entre le régionales et un sujet qui tient de la compétence de l'état ?
----> brouiller les pistes, enfumer l'électeur .
Alors rappeler la compétence de l'Etat en la matière:
c'est oublier que les français n'ont rien trouver à redire quand les vivres étaient coupés et les charges déléguées.
est un discours qui s'il est juste sur le fond et que je le partage, très souvent l'oeuvre d'opportunistes pour qui le hiatus porte moins sur la supposée compétence, mais le principe même de ces dépenses.
Oui oui, les impôts locaux sont très élevés dans ce pays, et les pauvres y contribuent plus que les riches en proportion de leurs revenus. Mais si l'Etat reprenait le dossier, les même gueuleraient à la dépense publique superflue et à la pression sur l'IR.