

Les agences économiques servent de relais entre les pouvoirs publics et les acteurs économiques (capture d’écran Adira)
Les agences économiques du Bas-Rhin et du Haut-Rhin vont être fusionnées. La fin d’un long feuilleton entamé au moment du conseil unique d’Alsace, début 2013. L’annonce doit intervenir lors de la réunion des conseils départementaux vendredi.
Après bien des tractations (racontées ici), c’est fait ! Les agences économiques du Haut-Rhin (Cahr) et du Bas-Rhin (Adira) vont être fusionnées en une seule et ce sera… l’Adira puisque l’acronyme correspond déjà à « Association de développement et d’industrialisation de la région Alsace ». Son directeur général sera Vincent Froehlicher, actuel patron de l’Adira du Bas-Rhin. Dans ces conditions, peut-on vraiment parler de fusion ?
Les apparences sont sauvées par l’établissement du siège social à Mulhouse et par l’instauration d’une présidence tournante entre des élus des conseils départementaux du Haut-Rhin et du Bas-Rhin. Mais il n’est pas question de déplacer les employés, une trentaine, ce qui fait que l’agence de Strasbourg avec sa vingtaine de salariés, restera le siège administratif et le site le plus important de la future Adira.
Une vidéo de présentation à mettre à jour…
Cette fusion était rendue nécessaire par la réforme territoriale menée par le gouvernement. Les Départements ont perdu leur clause de compétence générale et ne peuvent plus financer d’agences économiques, sauf dans des cadres restreints parmi lesquels, des accords de délégation avec les régions et les métropoles. Et c’est précisément ce qui s’est passé : l’Eurométropole ne voulait pas d’une agence bas-rhinoise, mais bien d’un relais économique à l’échelle de l’Alsace.
« Une petite musique dans la tête »
L’actuel président, le sénateur (LR) Guy-Dominique Kennel était volontaire pour continuer. Mais il a trouvé sur sa route le président (PS) de l’Eurométropole, Robert Herrmann, lequel a déclaré devant le Club de la presse de Strasbourg le 10 septembre :
« M. Kennel a une petite musique dans la tête qui est celle d’un village de 200 habitants. Il faut prendre en compte le fait métropolitain, notre service de développement économique, c’est 50 personnes. »
Robert Herrmann était également opposé au déménagement du siège à Mulhouse, mais il a dû céder sur ce point. La fusion bénéficie en outre de la bienveillance de Philippe Richert, actuel président (LR) de la Région Alsace et candidat à la présidence de la future grande région ALCA. Il aurait bien aimé que « son » agence, l’agence d’attractivité de l’Alsace (AAA) absorbe le tout mais il a dû, lui aussi, lâcher du lest.
La gouvernance future de cette agence n’a pas encore été arrêtée mais il est question d’y incorporer les autres pôles urbains d’Alsace, comme Haguenau, Colmar et Saint-Louis.
L’annonce officielle de cette fusion devrait intervenir lors de la réunion conjointe des deux conseils départementaux alsaciens, vendredi 25 septembre à Colmar.
Aller plus loin
Sur Rue89 Strasbourg : Les chères agences économiques forcées à travailler ensemble
Sur Rue89 Strasbourg : La fusion des agences alsaciennes bloquée
On aurait pas moins ri (jaune) en cas de collectivité locale alsacienne unique... et au aurait eu des listes unser oberland et unser nieder land...
Caen-rouen
Nantes-rennes
Toulouse-bordeaux-montpellier
Lyon-grenoble-saint-étienne
Lille-amiens récemment
C'est typiquement français en fait
Pour tout ce qui est fusions 67-68, le référendum avait fait 58% de OUI sur l'ensemble de l'Alsace (malgré que le fond du projet était nullissime). Et non en aucun cas on aurait des autonomistes s'attachant aux départements.
Surtout qu'Unser Land est sans doute le parti politique qui a fait le plus la promotion de la fusion des deux départements malgré ses très faibles moyens ...
Pour le reste, de l'humour concernant unserland... ils auraient peut être donné dans l'irrédentisme belfortin... un peu de second degré dans la lecture...
Quant au référendum, le non était majoritaire dans le Haut-Rhin, pour rappel (défendu par le PS et l'UMP68)... quant au oui, il aurait donné le même type de gabegie qu'une fusion de région... le seul projet abouti (le 69-métropole lyonnaise)l'a été car les acteurs étaient TOUS d'accord entre-eux...
Quand on voit le rapport entre élus du 67-68, strasbourg-67... il faut bien le dire... quel crédibilité des élus alsaciens à Paris quand on veut substituer la fusion régionale par la collectivité unique refusée par ces mêmes élus... Quel soutien espérer des habitants d'outre-Vosges quand les opposants alsaciens passent leur temps à justifier cette opposition en insultant le voisin en particulier, et le français de l'intérieur plus généralement.
Et tout ça sans rappeler la gabegie de l'agence économique de la région (comme quoi être alsacien ou lorrain, ça vaccine pas mieux de la connerie et du mauvais emploi de l'argent public; pour que les élus métropolitains et régionaux fassent du tourisme en Chine)
Quant au sondage,ils n'ont aucune valeur pour moi, surtout ceux des DNA/Alsace, et je faisais parti des contres, mais surement pas pour les mêmes raisons que vous...
Wirsher,comme Bauer, évitons les termes comme "les alsaciens", "tous les alsaciens", "alsaciens dans leur ensemble".Je n'ai pas envie de faire partie de "vos ensembles", et ne suis pas le seul... J'évite de parler au nom des autres, faites en de même...
Avec tous mon respect par ailleurs
tout ça c'est de la bidouille politique... je veux mon jouet !
Robert Herrmann était également opposé au déménagement du siège à Mulhouse, mais il a dû céder sur ce point ....
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Eurométropole, le nombril du monde !