
Depuis 1984, l’Alsace s’est illustrée comme un territoire très favorable au Front National. Mais cet engouement électoral, bien loin de l’ancrage ancien dans le sud-est, plus récent dans le nord du pays, est plein de paradoxes. Le point en cinq cartes.
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L’élection présidentielle de 1995 a été largement commentée en Alsace pour une raison simple : le vote Front National (FN) y fut plus fort qu’ailleurs.
Les chiffres d’alors l’illustrent parfaitement : le parti d’extrême-droite totalisait dans la région un peu plus de 25% des suffrages exprimés, et même les électeurs de Strasbourg avaient accordé 20% au FN. La carte suivante montre les différentes zones de force du parti lors de ce scrutin :
L’Alsace bossue et le pourtour de Haguenau font partie de la fourchette haute des votes FN dans la région. Plus au sud et avec des pourcentages un peu moindres, on trouve des communes des vallées de la Bruche et de la Mossig. Les scores de communes comme Sarre-Union (33,3%, soit 568 électeurs), Bouxwiller (34,2%, soit 714 électeurs), Schirmeck (27%, soit 316 électeurs, Wasselone (30,4%, soit 834 électeurs), Soufflenheim (35,7%, soit 856 électeurs) ou Kruth (35,3%, soit 218 électeurs), montrent bien la capacité du FN à séduire un électorat rural. Comme le soulignait le sociologue Alain Bihr, auteur de Le spectre de l’extrême droite. Les Français dans le miroir du Front national, dans un de ses articles :
« La percée remarquée du FN dans les campagnes alsaciennes s’est d’abord effectuée dans les zones d’élevage (au premier rang desquels l’Alsace du nord et les vallées vosgiennes), affectées dès le milieu des années 1980 par les modifications de la politique agricole commune sur les quotas laitiers. »
Bernard Schwengler, auteur d’une thèse sur le FN en Alsace, complète ce constat, en expliquant que l’Alsace avait de l’avance sur d’autres régions du pays :
« À partir de la fin des années 1980, la composante urbaine du vote Front national a décliné et le vote Front national est devenu de plus en plus un vote ouvrier et un vote rural. Ces deux dimensions du vote FN sont d’ailleurs complémentaires car, hors banlieues des zones urbaines, la composition socioprofessionnelle des zones rurales est beaucoup plus ouvrière que celle des zones urbaines. Or cette évolution du vote ouvrier vers le Front national s’est effectuée plus tôt en Alsace que dans d’autres régions de France.
Par la suite, au fur et à mesure que le vote ouvrier pour le FN augmentait dans d’autres régions de France, l’écart entre les scores alsaciens et les scores moyens nationaux pour ce parti se sont réduits. »
L’exception mulhousienne
Le Haut-Rhin présente également de forts bastions FN repérables dès 1995, notamment avec une large bande de communes allant de Sewen à Kembs, en passant par la vallée de la Thur et Mulhouse. La deuxième ville de la région en nombre d’habitants fait figure d’exception depuis 30 ans avec son vote FN. Alain Bihr relevait déjà dans les années 1990 toute l’incertitude sur le lien entre l’importance d’une présence d’étrangers et vote FN en Alsace. Si dans les petits fiefs ruraux du Bas-Rhin, on observe des pourcentages d’étrangers faibles malgré des votes FN parmi les plus hauts (en 2011, 7% à Sarre-Union et Soufflenheim, 5% à Bouxwiller, 1% à Grandfontaine et Oberbronn), c’est l’inverse qui se produit à Mulhouse, commune très urbaine où un nombre d’étrangers parmi les plus hauts de la région (20% en 2011) correspond à de hauts scores du Front national.
À l’échelle communale, il n’y a en réalité aucune corrélation entre le pourcentage d’étrangers en 2011 et le vote FN en 2012 en Alsace. Autrement dit, rien ne permet de conclure qu’un nombre important d’étrangers dans une commune se traduit par un haut résultat du Front national. Le chercheur de l’Université Jules Vernes Joël Gombin établit des liens beaucoup plus forts avec le vote FN en prenant en compte les revenus moyens et les inégalités de revenus :
« Le vote FN est fortement corrélé (et probablement de plus en plus) à ces deux facteurs : plus le revenu moyen est faible, plus le vote FN est élevé, et surtout, plus les revenus sont inégaux, plus le vote FN est élevé. »
Or, comme le montrait le palmarès des villes françaises les plus inégalitaires établi par l’Observatoire des inégalités en 2011, Mulhouse était à la fois une des communes où le revenu mensuel médian était le plus faible et l’une des villes les plus inégalitaires du pays selon l’indice de Gini. Chose intéressante à relever : Strasbourg se trouvait également parmi les villes les plus inégalitaires de ce classement, sans pour autant que ça ne provoque de hauts scores du Front national.
Le mirage Alsace d’abord
Une piste souvent avancée pour justifier la baisse relative du FN en Alsace sur le long terme est la concurrence du parti régionaliste Alsace d’abord, créé en 1989 par l’ancien député FN Robert Spieler. Les chercheurs alsaciens réfutent cette hypothèse, tout comme Bernard Schwengler :
« Même s’il existe de nombreux points communs entre les discours des deux partis, sur l’immigration et l’insécurité notamment, les électorats du FN et d’Alsace d’abord sont bien distincts : quand Alsace d’abord est présent à un scrutin, les scores du Front national sont aussi élevés que lorsqu’il ne l’est pas. »
Malgré tout, on peut établir des zones de force géographiques assez similaires au Front national, comme lors des élections régionales de 2004 où Alsace d’abord avait dépassé les 9% :
Le paradoxe mérite quand même d’être souligné : dans une région connue pour son identité locale forte à l’instar de la Bretagne ou de la Corse, les électeurs préfèrent voter pour un parti nationaliste que régionaliste. Alain Bihr avançait comme explication l’existence d’une « identité négative » :
« Ce qui, pour le non Alsacien arrivant en Alsace (généralement en touriste) apparaît comme autant d’indices d’une identité culturelle vivante et riche (le dialecte, les villages coquets de la Route des vins, la cuisine, le folklore local) ne constitue plus qu’une coquille de plus en plus vide. […]
Autrement dit, le vote Le Pen en Alsace n’est pas l’expression d’un introuvable néo-autonomisme alsacien, une plainte contre le “trop d’État”, mais bien plutôt l’inverse : la plainte contre le “pas assez d’État” et l’appel à un État à la fois plus proche et plus stratège. Du même coup, le vote alsacien en faveur du FN apparaît moins exceptionnel. Comme ailleurs, par exemple dans la région Provence-Alpes-Cote d’Azur, cette autre terre d’élection du FN, il exprime essentiellement une “demande de France”. »
L’Alsace plus sensible à Sarkozy qu’à Chirac
Nicolas Sarkozy a en 2007 opéré une stratégie gagnante, en partie soufflée par son conseiller, le très droitier Patrick Buisson : récupérer de nombreux thèmes chers à l’extrême droite pour siphonner une partie de son électorat au premier tour, pour ensuite se recentrer et récupérer des centristes indécis. La perte du FN au niveau national fut impressionnante : qualifié pour le second tour à la présidentielle de 2002, le Front national perdait près d’un million d’électeurs en 2007.
Ce qui est intéressant à noter en Alsace, c’est que les plus grosses pertes pour le FN n’ont pas eu lieu dans ses bastions traditionnels. On peut l’observer sur la carte suivante, qui prend en compte les pourcentages d’inscrits, pour éviter les effets déformants de l’abstention :
On observe certaines exceptions, près de Haguenau, dans l’Alsace bossue, le canton de Schirmeck ou la vallée de la Thur, mais globalement, les pertes les plus importantes pour l’extrême droite se localisent à l’ouest et au sud de Strasbourg et dans une moindre mesure dans le Sundgau.
Mais en 2012, le retour de bâton de cette stratégie est sévère pour Sarkozy, et Marine Le Pen parvient au niveau national à largement effacer la contre-performance de son père cinq ans plus tôt (10,4%), en progressant de plus de sept points. Là encore, l’Alsace fait figure d’exception. Avec 22% des voix, Marine Le Pen obtient certes un meilleur score que son père en 2007 (14%), mais elle fait de moins bons résultats que lui en 1995 ou en 2002 (23%). Sarkozy semble avoir durablement imprimé sa marque sur certains électeurs frontistes, comme le détaille Bernard Schwengler :
« Avec Jacques Chirac, la droite traditionnelle n’obtenait pas des scores élevés en Alsace, ce qui par voie de conséquence favorisait les scores du Front national. Nicolas Sarkozy en revanche a obtenu des scores élevés en Alsace, non seulement en 2007 (36 % des voix) mais également en 2012 (33 %). De ce point de vue Nicolas Sarkozy a récupéré de façon durable en Alsace des électeurs qui votaient pour le Front national pendant les années 1990 et au début des années 2000. »
Ce constat est également partagé par Joël Gombin :
« L’époque du vote FN élevé en Alsace correspondait à un vote moins surdéterminé par la composition sociologique et davantage marqué par une forme de dissidence à droite. Curieusement, l’époque Sarkozy a marqué un rapprochement idéologique de l’UMP vers le FN mais des électorats sociologiquement de plus en plus distincts. Ce qui explique la baisse relative du parti en Alsace et sa hausse dans le Nord-Pas-de-Calais. »
Peu de militants, mais une base électorale qui s’élargit
Le succès du FN en Alsace ne fait aucun doute, mais ne se traduit pas par un engouement militant. Selon Alain Bihr, il illustre un syndrome de perte de soi : ce serait parce que les Alsaciens craindraient de plus en plus devenir des étrangers à eux-même qu’ils rejetteraient une image des étrangers fantasmée. Dès lors, le discours symbolique fonctionnerait mieux que l’encadrement militant, en particulier dans les communes rurales où on trouve très peu d’étrangers.
En 2014, ce constat pouvait également se faire en comparant les communes où le FN a eu de meilleurs scores que dans l’ensemble du pays en 2012, et celles où le parti présentait une liste pour les municipales :
Sur les 337 communes où le Front national aurait pu présenter une liste en bonne et due forme, il n’a pu en proposer au final que dix. Et certaines candidatures ont fait couler beaucoup d’encre : à Strasbourg, la première tête de liste FN a été remplacée par Jean-Luc Schaffhauser après une conférence de presse hallucinante, et la jeune tête de liste prévue à Rixheim a été aussi suspendue par le parti.
Malgré tout, le FN a montré lors des européennes qu’il pouvait mobiliser à des scrutins d’ordinaire délaissés par ses électeurs. Il bénéficie non seulement d’une meilleure mobilisation différentielle : une partie de ses électeurs qui n’était pas allée voter en 2009 l’a fait en 2014, tandis que l’inverse se produit pour l’UMP et le PS. En Alsace, le parti a mobilisé dans ses habituels bastions, mais pas seulement, comme on peut le constater sur la carte suivante :
Dans les années 1990, Alain Bihr avait identifié quatre crises pouvant expliquer la poussée du FN dans la région : celle de l’alliance entre la bourgeoisie et les classes moyennes traditionnelles, celle du mouvement ouvrier, celle de l’État-nation et enfin une crise de sens. Elles semblent encore aujourd’hui d’une grande actualité.
Aller plus loin
Quatre cartes proposées dans cet article ont été dressées en appliquant la méthode des quantiles. Chaque couleur s’applique au même nombre de communes (environ une centaine), et permet par exemple de voir en un coup d’oeil si une commune qui est parmi les 100 qui ont voté le plus pour le FN en 1995 fait aussi par des 100 où le vote FN a le plus progressé entre les européennes de 2009 et de 2004.
Votre article n'analyse rien du tout..
On ne comprend pas.
Vous ne faite que commenter :)
Bonnes fêtes de fin d'année à tous.
si pour vous interroger deux spécialistes du vote FN dans la région et proposer des cartes retranscrivant des milliers de données s'assimile à du 'commentaire', alors vous avez une définition bien vague de ce dernier. Un comble quand on veut critiquer et qu'on ne précise pas ce qu'on ne comprend pas, vous en conviendrez :-)
Néanmoins, je vous souhaite d'excellentes fêtes
Juste histoire de prouver que vous êtes politiquement neutre.
Merci d'avance.
votre commentaire sur ma "neutralité politique" me paraît un poil osé pour une raison simple : s'il était justifié, nous aurions un FdG et un FN à égalité en Alsace.
Le souci dans ce raisonnement est que, précisément, cela fait 30 ans que le parti des Le Pen fait des scores très hauts dans la région, notamment parce que la gauche (et par extension l'extrême gauche) y est plus faible qu'ailleurs. Ce n'est pas un effet de la surexposition médiatique récente de l'un par rapport à l'autre, mais bien le résultat d'une dynamique qui a démarré très fort dans les années 1980.
Mais si le sujet vous intéresse vraiment, je vous propose deux explications, piochées parmi celles avancées par Alain Bihr dans les années 1990 : la structure du mouvement ouvrier inspirée par la doctrine sociale de l'Eglise (pour faire simple ; la perspective corporatiste) et également les dérives d'une partie du PC local pendant la Seconde guerre qui aura discrédité l'idée communiste dans la région.
Deux faits anciens forts difficiles à cartographier, vous en conviendrez !
Cordialement.
Malabar
Là il risque d'être multiplié par deux, le vote FN. Et pas à cause de la xénophobie ...
Le regard des gens ??? Ooh lalala
Il n'y a que ça qui vous inquiète ?
Ça vaut vraiment le coup d'insulter les alsaciens de racistes alors..
Pauvre petit Cheri .
Alsace une et unie
Dommage parce que le FN est le plus grand ennemi de l'Alsace et il prone un jacobinisme et un nationalisme français totalement incompatible avec les idées régionalistes.
(je vous arrête tout de suite l'autonomiste, ne consiste pas à sortir de la France, mais à être respecté au sein de la France).
Issu d'un village colorié en noir sur votre premiere carte.
Je connais beaucoup de gens qui votent malheureusement FN. C'est toujours la même histoire : suite à un incident (agression verbale ou physique par une personne d'origine maghrébine, ou alors par des roms ou autres dans les environs de Haguenau ou de Strasbourg).
J'ai moi-même beaucoup de mal à resister, tant j'ai constaté d'incivilités provenant de minorités.
Par contre ce qui me chagrine, c'est que vous ne voyez pas qu'en Alsace, ce qu'on remarque avant tout, c'est les mauvais scores du parti socialistes.
Mauvais scores expliqués par l'amour du travail, de l'entreprise, et le rejet de l'assistanat à la française.
On peut en outre expliquer le meilleur score sarkoziste, par l'effondrement de l'UDF/Modem, suites aux positionnements en faveur du PS de François Bayrou en 2007 et 2012.
Car il ne faut pas oublier qu'historiquement l'Alsace est une terre très centriste. Aujourd'hui UDI gagne à nouveau du terrain, et la balance se rééquilibre.
Coté FN, j'ose espérer que l'ensemble des alsaciens vont enfin comprendre massivement que le FN est le pire énemi de l'Alsace, beaucoup sont fiers d'êtres alsaciens et votent FN, ils n'ont juste remarqué le gros paradoxe que vous soulignez.
Le positionnement de Marine Le Pen pour la fusion Alsace-Lorraine et l'absence totale du FN local du combat pour le maintient de la région vont, je l'éspère en dégouter plus d'un.
Sinon pour les dernieres élections, j'aimerais vous rappeler que l'Alsace n'est plus autant tournée vers le FN qu'avant, et qu'elle est loin d'être la région française la plus FNisée aux municipales de 2014.
D'autre part je pense qu'une part très importante des électeurs FN d'aujourd'hui, dans toute la France, le sont parce qu'ils sont eurosceptiques. L'ultra libéralisme, la crise et les négociations cachées pour TAFTA, font peur aux français. Le vote FN est un avertissement à l'Europe.
Il ne faut donc pas y voir que de la xénophobie !
Quant aux électeurs FN qui votent " suite à un incident (agression verbale ou physique par une personne d’origine maghrébine, ou alors par des roms ou autres dans les environs de Haguenau ou de Strasbourg) " réel ou fantasmé ( dans le journal de 20 h ? ) , je vous propose une étude sociologique rapide ; jetez une oreille à l'heure de l'apéro ( les langues se délient … ) dans un PMU de village ou le parti explose les scores ; xénophobie , point barre . Vous pouvez répéter cette expérience ad libitum au cours d'un repas de famille entre le fromage et la poire , les français ( alsaciens ) sont comme ça , ajouté à ( je vous cite ) " L’ultra libéralisme, la crise et les négociations cachées pour TAFTA " on va se retrouver avec ses caves aux commandes ...
Tous ceux qui sont xénophobes, que je connais, c’est parce qu’ils ont vécu au moins une fois eux même une situation d’injustice, une humiliation, une agression (j’ai des exemples des trois), en rapport avec les minorités qu’ils rejettent. Je connais en outre des gens issus de l’immigration qui votent FN, parce qu’ils sont euro sceptique. Oui çà existe. Le vote FN est quelque chose d’extremement compliqué à définir, tant les démagos de ce parti ratissent large dans leurs idées populistes. Et oui la stratégie de dédiabolisation de Marine Le Pen marche puisque de plus en plus de militants FN se disent non racistes.
Je vous propose une autre étude sociologique, vous prenez le tram à Strasbourg et vous „osez“ parler alsacien avec une personne vous accompagnant. Regardez alors comment vous serez traités par certains jeunes issus de l’immigration (ou alors des français non issus de l’immigration, mais si vous avez pas de chance vous tombez sur le premier).
Pour ma part çà m’est arrivé il y a moins d’un mois. Un jeune maghreben m’a traité dans la même phrase de „sale juif“ et de „sale nazi“ (faut le faire). Je ne lui avait pourtant pas adressé la parole, et je discutais paisiblement de vacances avec un ami en alsacien.
Outre sa façon débile de m’insulter par deux termes contradictoires, çà montre aussi qu’il était anti-sémite, peut etre même qu’il vote FN pour exprimer son anti-sémitisme, çà ne m’étonnerait même pas. Quoi de plus blessant aussi pour un alsacien dont toute la famille a souffert de la seconde guerre mondiale d’être traité de nazi, alors que l’utilisation de l’alsacien était durement réprimée par ces mêmes nazis ?
Bref, il est très bête de généraliser un tel cas à la minorité dont il appartient, tout comme il est bête de nier qu’il existe des problemes d’intégration en France. Ce style d’incidents arrive tous les jours et il peut suffir à faire balancer une personne sensible du coté obscur. Ce qui est diffusé au 20h en général, personne ne l’assimile.
Dans les PMU il y a des partisans de toutes les tendances je connais des gens de gauches qui se retrouvent tous les soirs dans des PMU de villages où le FN faisait plus de 30% en 1995. Il y en a même qui ont encore confiance en François Hollande. J’ai également déjà vu des disputes eclater si quelqu’un disait quelque chose de raciste. Les gens qui vont au PMU ne sont pas plus cons que vous.
Dernière chose, oui c’est tout à fait possible qu’on ait envie de sortir de l’europe sans etre raciste, et beaucoup ne trouvent que le FN pour exprimer cette envie.
- Plus de 80% de sa population ne veut pas d’une fusion avec la Lorraine, on leur impose de façon anti-démocratique.
- Depuis la révolution française, la culture, l’identité et la langue alsacienne sont réduites à néant par le nationalisme français (comme dans d’autres régions). Il existe des centaines de documents historiques qui montre avec quelle détermination la France a ôté ces éléments au peuple alsacien.
- Manuel Valls nous insulte devant une assemblée applaudissant : « Il n’y a pas de peuple alsacien », pour se tirer d’une pirouette de la question posée.
- Tout alsacien se fait régulièrement traiter de boche, voir de nasi toute sa vie, par les français de l’intérieur, parce que le français de l’intérieur est xénophobe envers lui.
- En gros on les alsaciens sont considérés français par la France que pour leurs impots.
Pour moi c’est clair la France ne respecte absolument pas l’Alsace.
J’ai jamais dit le contraire, mais j’ai l’ouverture d’esprit de faire l’effort de comprendre que quand on est une victime ou quand on est blessé, par l’immigré, on peut être amené à se focaliser là dessus et devenir xénophobe. C’est malheureusement humain.
„ L’Alsace est une région qui a une forte histoire d’assistance et de solidarité sociales.“
Ca ne change rien au fait que dans la pratique beaucoup sont répugnés par l’assistanat. Je ne cherche qu’à expliquer d’où provient l’absence de vote PS, pas à lui donner raison.
Incivilités sur la route : je confirme !
Et enfin, l'alsacien déteste la gauche non pas parce qu'il est travailleur, a le sens de l'entreprise, etc. Mais parce que la gauche a laché les alsaciens au siècle dernier et représentent des traîtres dans l'imaginaire alsacien (dixit le papapa, 85 balais...).
L'alsacien travailleur, ça date de l'époque où les jeunes femmes alaient faire les ménages à Paris, et en effet elles travaillaient bien et étaient donc très demandées.
Mais aujourd'hui, c'est en Alsace comme partout ailleurs : certains au labeur, d'autres à la rente. Des glandeurs il y en a partout, dans le privé, dans le public, en Alsace comme aux Etats-Unis !
C'est une blague ?
Entre les jours fériés en plus (et certaine boites qui ferment les jours fériés allemand) les Magasin Fermés le dimanche et jours féirés ( Seul IKEA France fermé les 1er et 11 noevembre, Strabourg)
Les horaires des magasin digne de ceux d'un village.
ça me fait pensé un de seul magasin ouvert le 11 etait un supermarché Turque.
Pourquoi le FN fait un gros score en Alsace, le Racisme, c'est tout.
Selon vous tous les français qui ne travaillent pas week end et jours fériés sont fénéants ?
Parce qu’on a un peu plus de respect pour le repos dominical et pour les jours fériés, nous n’aimons pas le travail ?
Moi je vous explique juste pourquoi le PS a des mauvais scores en Alsace c’est tout. Nous n’avons aucune prétention par rapport aux autres, mais chez nous nous déplorons l’assistanat plus que les autres, c’est tout.
De toute façon dans l’après Flamby toutes les régions françaises ne voteront plus PS.
« Pourquoi le FN fait un gros score en Alsace, le Racisme, c’est tout“
Non, vous stigmatisez l’électeur FN, tout comme un vrai raciste stigmatise l’étranger.
Oui, il y a des racistes en Alsace, c’est d’ailleurs là ce qu’il y a de plus français dans notre région, mais les électeurs FN ne sont pas tous des racistes, loin de là, ouvrez les yeux, vous êtes aussi fermé qu’un raciste.
C’etait peut etre le cas en 1995, mais aujourd’hui le ras-le-bol des tous pourris UMPS, et la peur de Bruxelles ont pris une part très importante dans le vote FN. C’est indéniable.
Ma femme, qui est d'origine africaine, se sent beaucoup plus en sécurité lorsqu'elle se promène avec nos enfants dans le village de mes parents "en zone FN", que lorsqu'elle marchait au Bourget, "fief de l'humanisme et de la joie de vivre" de nos illustres gauchards.
Ma femme d'origine etrangere aussi se sent autant en securité dans sa ville natale du 91, qu'au neudorf, ou que dans n'importe quel village Alsacien, la seule différence, les regards des gens sur elle dans ces villages.
Ca ne veut pas dire que je me sens supérieur à eux, ni que j'ai un quelconque jugement à leur apporter.
C'est aussi lié à un attachement à la religion qui perdure un peu plus en Alsace que dans d'autres régions françaises. Je suis athée mais ne le condamne pas, au nom du respect des convictions de chacun. Mais bon on s'éloigne du sujet !
« Ce qui, pour le non Alsacien arrivant en Alsace (généralement en touriste) apparaît comme autant d’indices d’une identité culturelle vivante et riche (le dialecte, les villages coquets de la Route des vins, la cuisine, le folklore local) ne constitue plus qu’une coquille de plus en plus vide."
Oh la la vous n'allez pas faire plaisir à certains commentateurs. Et dire que c'est grâce à cette coquille vide que nous serons la plus petite région de France.