

Carole est infirmière à l’EHPAD Sainte-Croix. Dans son travail cette Alsacienne utilise régulièrement le dialecte avec ses patients. (Photo PDD / Rue89 Strasbourg)
Dans certains milieux professionnels, l’alsacien est très utilisé. C’est le quotidien des boulangeries, restaurants, des hôpitaux ou maisons de retraite… Pourtant mentionner que la langue alsacienne est souhaitée lors d’une embauche est interdit. Et ce, y compris lorsqu’ils en ont besoin pour exercer au mieux leur activité. Du coup, des stratégies de contournement se sont mises en place.
« Mir rede elsassisch » (« nous on parle alsacien »), revendiquent les dialectophones. L’alsacien est aujourd’hui encore l’une des langue régionale la plus parlée en France. En Alsace, elle est toujours utilisée par une petite moitié de la population (voir infra), en famille, mais aussi au travail. Dans les milieux artisans, commerçants et médicaux, la langue régionale est même un outil de travail, comme pourrait l’être l’anglais.
Pourtant l’alsacien ne bénéficie pas de la même reconnaissance que les langues nationales, particulièrement dans le milieu professionnel. Il est interdit de recruter quelqu’un pour sa capacité à parler le dialecte, il est même interdit de refuser une embauche sur ce critère. Selon le Défenseur des droits, ce critère est discriminatoire « quand ce n’est pas nécessaire au poste ». Et aucun poste n’obtient de dérogation.
L’Association de Lutte contre les Discriminations en Alsace éclaire cette restriction :
« Ce n’est pas une interdiction formelle, mais elle est en lien avec la loi générale qui interdit toute discrimination que ça soit d’origine, d’âge ou autre. Parce que finalement demander une maîtrise de l’alsacien à l’embauche, c’est une discrimination indirecte. La connaissance du dialecte va varier si la personne est de la région ou non, si elle est plus jeune ou plus âgée… Et puis l’alsacien n’est pas un critère objectif d’embauche, ce n’est pas une compétence professionnelle. »
Néanmoins, lorsqu’un employeur donne une annonce à Pôle Emploi, il peut mentionner que l’alsacien « est un plus apprécié », mais l’agence n’en tiendra pas compte lors de son recrutement. En 2008, l’agence Pôle Emploi de Guebwiller avait refusé de publier une annonce qui mentionnait que l’alsacien était souhaité pour obtenir le poste.
« Une discrimination contre notre identité »
Une réalité subsiste : les employeurs ont parfois besoin de l’alsacien au quotidien. Justin Vogel, président de l’Office pour la Langue et la Culture Alsacienne (OLCA), remarque que cette restriction peut être un obstacle dans quelques professions :
« Il y a une demande de personnel dialectophone dans certaines activités, pour communiquer, mais aussi pour se démarquer. Notamment pour les commerçants qui se distinguent en mettant en avant leurs spécificités régionales. A l’OLCA, on a de plus en plus de personnes qui viennent nous voir pour des traductions de plaquettes, apprendre quelques mots ou quelques expressions pour leur travail. On forme également des standardistes pour qu’ils sachent répondre en alsacien. Je pense qu’empêcher d’exiger ce critère est une discrimination contre notre identité. On a la chance d’être dans une région où la culture est riche il faut respecter cela. D’autant plus, qu’il y a toujours des gens qui parlent essentiellement alsacien. C’est pour cela que nous allons proposer de revenir sur cette restriction à l’occasion des Assises de la langue et de la culture alsacienne. Nous voudrions que certains secteurs puissent exiger la compétence du dialecte lors de l’embauche. »

Pour aider les personnes âgées, le dialecte est un outil de travail quotidien. Certains n’ont parlé qu’alsacien pendant des années et ne maîtrisent pas ou peu le français. Ainsi parler alsacien « permet d’aller plus loin dans le confort des personnes âgées », comme l’explique Caroline Mardiné, directrice de l’EHPAD Sainte-Croix. (Photo PDD / Rue89 Strasbourg)
L’alsacien devient même indispensable lorsqu’on est au contact de personnes âgées, pour lesquelles le français est parfois une langue étrangère. C’est le cas à l’EHPAD Sainte-Croix de l’association Adèle de Glaubitz à Strasbourg. La directrice, Caroline Mardiné, admet que l’alsacien est un « plus » important pour les employés même si « ne pas savoir le parler n’est pas insurmontable » :
« L’alsacien permet de casser les barrières, c’est un plus pour mettre en confiance les personnes âgées car le dialecte est souvent leur première langue. Mais la pratique de l’alsacien dépend de leur milieu d’origine. Ici, on a beaucoup de religieuses et d’anciens prêtres donc la plupart sont bilingues, ils ont dû apprendre le français pour leurs missions. Mais dans des maisons de retraites à la campagne l’alsacien est encore plus nécessaire. »
Caroline Mardiné assure ne pas faire particulièrement attention à ce critère lors du recrutement. D’autant plus que son personnel est essentiellement constitué de jeunes issus de l’immigration, peu de chance qu’ils parlent l’alsacien donc. Pourtant, elle avoue que si la langue régionale était indispensable au bien être des résidents elle embaucherait des dialectophones, quel que soit l’avis des institutions, car ce qui lui importe « c’est les personnes âgées et rien d’autre ».
Une langue qui rapproche
En parcourant les couloirs de l’EHPAD, il n’est pas rare d’entendre des conversations en alsacien, entre les résidents, avec leur famille ou avec Carole, l’infirmière. C’est dans cette langue qu’ils s’expriment le mieux. Ce qui n’est pas au goût de tous les pensionnaires, notamment des non-dialectophones. Pour d’autres résidentes c’est l’inverse : le français peut leur poser des difficultés pour communiquer, comme l’explique Carole :
« Sœur Véronique comprend mal le français. Et elle s’énerve rapidement quand on discute dans cette langue car elle a du mal à trouver ses mots. Alors oui, je pense que si tu ne connais pas l’alsacien, ça peut être un réel problème pour travailler avec des personnes âgées. Le dialecte est leur langue maternelle, ça leur renvoie quelque chose de leur vécu. Et nous, ça nous permet d’avoir un lien plus direct avec eux. »

Le Père Stanislas est un alsacien « revendiqué », le dialecte est sa langue maternelle et il échange volontiers quelques mots avec Carole. (Photo PDD / Rue89 Strasbourg)
Le Père Stanislas est encore très actif pour son âge. Né en 1916, à la campagne, il n’a parlé qu’alsacien jusqu’à ses six ans. C’est à l’école qu’il a pu apprendre le français puis, plus tard, l’allemand pour les prêches. Lentement, le sourire aux lèvres, il s’amuse à récapituler ses nationalités :
« Je suis né allemand, ensuite je suis devenu français, puis de nouveau allemand et encore français. Et maintenant je suis européen ! Je lis et je parle le français et l’allemand mais ma base reste l’alsacien. C’est une langue que j’aime beaucoup. »
Une touche d’humour indispensable
Carole lui fait des blagues en lui parlant très fort à l’oreille :
« Dans une maison de retraite, l’humour est très important pour garder le moral. Il y a des expressions comiques alsaciennes qu’on ne retrouve pas en français. Hoppla geiss, par exemple est un terme affectif pour encourager quelqu’un, mais littéralement ça veut dire « allez saute, la chèvre »… »
Des expressions comme celle-là, cette infirmière en utilise tous les jours. Et parfois elle donne même des petites astuces aux autres aides soignantes non dialectophones. Elles apprennent quelques mots qui peuvent leur servir au quotidien quand les résidents font leur mauvaise tête. Ufstehn (levez-vous), ou encore mickele, une expression affective alsacienne. Car même pour celles qui connaissent l’allemand ce n’est pas suffisant. En effet, selon Carole, l’allemand peut » évoquer de mauvais souvenirs aux résidents » et donc provoquer une réaction contraire à ce qui était recherché.

Cette religieuse est alsacienne. Au réveil elle s’exprime d’emblée dans le dialecte local, comme si cela était une habitude. (Photo PDD / Rue89 Strasbourg)
Aller plus loin
L’association culture et bilinguisme d’Alsace-Moselle critique cette cette décision de la HALDE.
Ce guide pratique de l’offre d’emploi est édité par Pôle Emploi et destiné aux recruteurs. A l’intérieur sont mentionnés les critères considérés comme discriminatoires et les sanctions encourues en cas de non respect de ces critères.
Don't feed the troll.
C'est que quand on ramène le problème au rapport de force anglais/français, d'un seul coup ils sont pour la protection des pauvres minorités linguistiques.
L'état français est sur le point de réaliser son projet nationaliste de n'avoir qu'une seule langue. Et c'est pas les statistiques d'y a 15 ans qui vont donner une bouffée d'oxygène aux langues minoritaires, depuis je doute qu'on dépasse encore les 33% (ce rapport là disait que 3% des moins de 18 ans "comprennent" l'alsacien).
A moins que l'Alsace ne sorte de la France (ou que la France ne devienne subitement un état de droits), le dialecte alsacien est condamné à mourir. S'esch zùm kotze.
On peut se donner autant de mal qu'on veut à l'apprendre à nos enfants, leur arrivée à l'école républicaine produit en eux un blocage.
Consolation : La langue français subit le même sort avec l'américanisation massive de notre société. Cherchez voir la proportion de titres de film/série/émission qui sont encore en français ?
L'arroseur arrosé dans le jeu du majoritaire qui bouffe le minoritaire quoi.
"En France, on parle français".
Autant de postulats nationalistes nauséabonds qui expliquent en parti le succès du FN.
La France, tu parles sa langue, ou tu la quittes.
Veuillez réviser votre copie et ne pas faire du hors sujet sur ce topic. Merci.
Pure argumentation fallacieuse aux relents de nationalisme français.
Je connais un tunisiens et des turcs qui parlent alsacien mieux que moi.
2 poids 2 mesures en jacobinie, pourvu qu'on puisse éradiquer les langues des provinciaux.
Je vis en Alsace et ce que je viens de lire n'est pas représentatif de cette population.. Pas d’extrémisme en Alsace.
Le reste ne fait qu'opposer une fois de plus les partisans et les opposants du dialecte, les uns comme les autres ayant de bons arguments pour ne pas céder sur leur position.
S'agissant de la prétendue discrimination, il s'agit simplement de ne pas réserver ces postes aux seuls dialectophones, donc de donner la même chance aux non-Alsaciens mais aussi aux Alsaciens qui ne parlent pas le dialecte.
Bien sûr, il est important de pouvoir parler à son voisin d'une manière qui lui est proche, et même en patois s'il le faut, mais nous avons la chance d'avoir une langue commune sur tout le territoire de France: le français. Utilisable de Brest à Colmar, de Lille à Ajaccio, du Havre à Perpignan et dans les DOM-TOM. Alors qu'avec un dialecte, au bout de 50 km plus personne ne comprend. D'autant que si vraiment 43% des Alsaciens comprennent le dialecte, ils ne sont qu'une minime partie à l'utiliser régulièrement, au jour le jour, du matin au soir. Donc mettons l'accent sur l'enseignement du français (et déjà là, il y a beaucoup à faire!), vu que le nombre de locuteurs de l'alsacien est logiquement en chute libre, les générations plus âgées comme le Père Stanislas emportant le dialecte avec elle. Les quelques irréductibles du dialecte se feront plaisir devant les touristes ou pendant les cours du soir.
Voici une offre totalement discriminatoire et inadmissible. Tout français même uniquement germanophone devrait y avoir accès.
N'en déplaise à qui que ce soit, mais dans certaines circonstance l'alsacien est une langue, certes régionale mais une langage parlé par énormément de personnes de notre région.
Dans le cas des maisons de retraite, la maladie d’Alzheimer entre autre entraîne une perte de mémoire, (et la langue française parfois bien mal maîtrisée) et le retour au "Elsasser Ditch" est courant.
Il est bien connu que le centralisme français cherche à nier notre passé, à nous l'extorquer par tous les moyens.
Les travail frontalier ezt en très fort déficit en raison de l'oubli de notre langue. 80 000 posters en souffrance côté Pfalz, Bade-Würtemberg, , Basel.
Mais bon, on n'en à strictement rien à foutre.
Ce n'est pas pour rien que les français sont nuls en langue, même s'il s'agit de l'anglais qui parait-il est une VRAIE langue.
Toute autre considération n'est que jugement de valeurs.
Verdammi noch a mol, de mache uns schisse met dere discrimination !
Les directive viennent encore et toujours du
centralisme parisien,
des gens enfermés dans une coquille et ne regardant qu'a leur nombril.
C'est ce que je pourrai appeler une "secte".
La France est un des pays "développé" au monde ou "l'intolérence" est en forte croissance, et tout ça au nom de la "tolérance".
Bonne soirée.
Vous vous adressez à un alsacien qui à vécu pendant 22 ans dans une autre région française, et mon premier souhait d'intégration Non pas par choix contraint, l'accent alsacien est quasi indécrotable et reconnaître ma non-appartenance à cette région frappait les oreilles, à été d'apprendre à parler le patois, et j'y ai pris le plus grand plaisirs. Il faut peu de choses pour apprendre un langue en vivant parmis la population.
(- >>L'éducation nationale est quasi incapable d'avoir un résultat corect, même pour l'anglais et encore moins pour l'allemand).
En qq semaine j'ai maîtrisé les bases de l'espagnol, grâce à ma connaîssance de l'alsacien et allemand (langue maternelle scolaire de mas parents), j'ai aqui de bonnes bases en anglais sans jamais suivre de cours.
>>>> Ah oui, pour info, J'ai un niveau scolaire CAP en bâtiment, je gagne chichement ma vie, mais j'aime les endroits ou je suis, ou je séjourne, ici et partout ailleurs. J'appelle "refuser" une langue, de l'inculture. (j'utilise un language fort qu'il ne faut pas forcément prendre au premier degré).
-> Je puis parfaitement comprendre que l'anglais ou l'arabe ou un dialecte berbère soit éxigé pour certains postes. Peut-on envisager que des entreprises engagées dans le commerce international puissent embaucher des salariés maïtrisant parfaitement le français et ne connaissant pas une langue étrangère ? C'est IMPOSSIBLE.
Je suis parfaitement d'accord pour la reconnaîssance officielle des langues régionales et c'est un atout énorme car celles-ci ont forgé et surtout enrichis nos langues dites nationales.
Dans nos maisons de retraite, beaucoup de personnes agées ne maîtrises que partiellement le français mais très bien l'alsacien (langue maternelle) ou l'allemand (langue scolaire) comme l'a dit "Blanco" ds un post du 12 mai. L'arrivée en maisons de retraites sont à l'origine de grandes pertes de repère pour ces gens (Oui florence ! vous en ferez peut-être parti un jour car je vous souhaite une longue et belle vie), et pouvoir s'exprimer dans leur langue maternelle est très rassurant, est restructurant dans un bon nombre de cas.
Voilà un long plaidoyé pour non seulement l'alsacien mais les langues du monde, les langues qui aident à forger la tolérance et l'acceptation de l'autre qui est différent.
Je ne relis pas mon texte, je dois faire autre chose, donc désolé s'il y a qq fautes.
Hasta pronto amigos !
Dany
Si je comprends votre raisonnement, il faut s'adapter en FRANCE pour trouver un travail. Nous venons d'intégrer la Croatie, 28ème pays européen, au sein de l'union européenne. Alors faut-il apprendre le croate, ainsi que 27 langues derrière pour postuler à un emploi ?
Le français est la langue officielle de la France...Cela me semble un peu logique. La langue des affaires est l'anglais... C'est un fait.
Franc-Comtois vivant en Alsace depuis presque 6 ans, je n'ai jamais ressenti l'obligation de parler alsacien pour m'intégrer ici.
Cordialement.
Mais tout langue peu enrichir notre connaissance et ouverture d'esprit (je n'ai pas dit que tu étais étroit d'esprit, donc ne pas interpréter mes propos StPl).
Par contre on demande bien à un alsacien exilé en France de parler français alors où est le problème ?
Si oui, c'est DISCRIMINATOIRE !!!
Si je comprends votre raisonnement, il faut s’adapter en FRANCE pour trouver un travail. Nous venons d’intégrer la Croatie, 28ème pays européen, au sein de l’union européenne. Alors faut-il apprendre le croate, ainsi que 27 langues derrière pour postuler à un emploi ?
Le français est la langue officielle de la France…Cela me semble un peu logique. La langue des affaires est l’anglais… C’est un fait.
Franc-Comtois vivant en Alsace depuis presque 6 ans, je n’ai jamais ressenti l’obligation de parler alsacien pour m’intégrer ici.
Cordialement.
Si vous cherchiez un travail en Croatie ça pourrait être un plus de parler croate oui.
J'aime la France, c'est un beau grand et sympatique pays, j'ai habité dans une autre région que l'Alsace pendant + de 20 ans et j'ai particuluèrment aimé cette région qui est le NORD. Mais l'administration française est gérée par une élite sans la moindre culture, sans le moindre soucis de cohésion sociale, Insatiable de pouvoir et de domination. Bref, des gens incompétents, tout aussi C.n que P^....t. qie dire d'autre ! Un renforcement de notre identité aurai pu avoir lieu il y a un bon mois de ça, mais une majorité à voté NON. Une grande perte pour notre territoire. Dommage, le reférendum n'a pas été expliqué comme il l'aurai mérité Certains partis extrémistes (des 2 côtés) ont brouillé les électeurs.
Personnellement je dis : "Vive la France et vive l'Alsace".
"Meer rede wie ùns de Schnàwel gewàchse esch"
On peut comprendre qu'un personnel maitrisant l'alsacien soit utile pour des personnes de cette génération.
Je ne comprends pas comment il est possible, à contrario, de trouver des offres d'emploi de vendeurs, techniciens, electriciens, babysitter (en France) précisant que la langue arabe est exigée...
Je peux comprendre qu'une boucherie Halal préfère prendre quelqu'un parlant arabe mais de la même manière, il faut accepter que le dialecte alsacien puisse être demandé à certains postes...
pour elles, sera réglé dans moins de 10 ans. Pas la peine dans faire tout un plat.
Continuez à faire de sorte que ce dialecte perdure
Et en Alsace, on demande parfois aux commerciaux grands comptes
de connaître l'allemand et l'anglais pour prospecter en Allemagne ou en Suisse. Ces critères discriminants apparaissent clairement dans les offres d'emploi de l'Apec par exemple.
En outre, on oublie également que manier l'alsacien ou toutes autres langues germaniques dès l'enfance procure une facilité pour l'apprentissage de l'anglais, surtout dans la compréhension orale et le parler.
Si les alsaciens maîtrisaient leur langue, il y aurait des centaines voir plus de mille chômeurs en moins
En effet, de l'autre côté des 2 frontières, des employeurs cherchent des germanophones (de l'alsacien à l'allemand il n'y a qu'1 pas). Donc nier et combattre le dialecte est une très grave erreur que nous payons très cher.
Quel dommage !
Je pense que c'est aux enfants des personnes hospitalisées en EPHAD de demander à ce que les soignants s'expriment dans cette langue si cela peut améliorer les conditions de vie de leurs parents.
Donc je ne vois pas en quoi c'est particulièrement discriminatoire ...
Je n'ai jamais voté FN et ne le ferai JAMAIS.
Mais j'aime ma langue maternelle. Celà n'est me semble-t-il pas interdit.
Alonzo, Tu dis :
"Et j’ajouterais que dans une région comme l’Alsace où près de 30% des bulletins de vote reviennent au parti d’extrême droite fhaine, ce n’est pas étonnant".
Tes propos sont tout juste inadmissible !
(au fait, il me semble qu'en France il y a aussi des communes "non alsacienne" qui ont des municipalité FN ... !!!!!, ça veut bien dire + que 30 % de votants.
Il faudrai réfléchir avant de dire et d'écrire n'importe quoi.
Mais à la campagne, la situation semble très différente, le dialecte est toujours bien vivant, et même les immigrés s'y mettent, au contact des p'tits autochtones.
Discrimination à l'embauche ? Que dirions-nous si une offre d'emploi précisait "parler l'algérien serait un plus", par ex. pour s'occuper (assistante sociale, aide-soignante, etc) de personnes venues d'au-delà de la Méditerranée ? Alors OK, on ne précise rien, et les recruteurs se débrouillent.
Cela dit, en Alsace le « plus » vis à vis de l'immigration est très évidemment le turc et le kurde, plus que l'arabe. À noter que de nombreux jeunes Turcs, y compris les kurdophones, parlent (au moins un peu, mais parfois bien plus qu'un peu) le dialecte alsacien.
Exact, il s'agissait d’apprendre à dire correctement des mots comme:
Assedic - aides sociales - sécurité sociale - arrêt maladie - j'ai droit etc..
Lorsque je lis tous ces commentaires j'ai l'impression que je parle et défend la langue "de l'énnemie".
C'est vraiment incroyable aussi de lire des alusions telles que les dialectophones sont succeptible de voter FN ... Voilà de la vraie discrimination, comme si une langue définissait les extrémistes.
Et puis perdre une culture vieille de 15 siècles, c'est vrai, qu'est ce qu'on en a à faire finalement ?
Pour le reste, je préfère regarder devant moi plutôt que derrière. C'est déjà bien assez compliqué comme ça.
D'un point de vue culturel, la région est bien assez vivante et riche, pas besoin de nous ressortir les vieilleries d'il y a 15 siècles.
Occupons nous des terres ravagées, des écoles surchargées, bref la vie quoi !!!
Et à l’accueil, chez Pôle Emploi, on ne considère pas que parler l’Alsacien, ou une langue parlée par les personnes venues de l’immigration, est un plus ? Ah oui ! Au pays de l’administration avec un grand H, on veut tout encadrer par des lois générales, et surtout pas considérer qu’il n’existe que des cas particuliers. Alors on pond des documents de 12 pages (comme celui que vous publiez) qui coûtent une fortune (prenez le coût horaire de tous ces gens qui ont planché de près ou de loin pour produire cette chose, temps pendant lequel ils n’ont pas consacré leur énergie à des employeurs ou des demandeurs d’emploi).
Je les verrais bien, nos cadres administratifs, s’ils avaient la moindre expérience concrète de gérer une petite affaire, en train de se tordre le cul sur leur chaise en rédigeant une annonce d’offre d’emploi... Comment ne va privilégier quelqu’un qui parle l’alsacien quand il s’agit de services aux personnés agées, hein ?
Encore un peu de lecture ? John Rawls...
« La désobéissance civile peut être définie comme un acte public, non violent, décidé en conscience, mais politique, contraire à la loi et accompli le plus souvent pour amener un changement dans la loi ou bien dans la politique du gouvernement. En agissant ainsi, on s'adresse au sens de la justice de la majorité de la communauté et on déclare que, selon une opinion mûrement réfléchie, les principes de coopération sociale entre des êtres libres et égaux ne sont pas actuellement respectés.»
La loi et l'esprit de la loi... En tant que soignant ayant exercé quelques années en libéral dans la campagne au nord de Strasbourg je sais à quel point l'usage de l'alsacien est bien plus qu'un confort pour les personnes dont c'est la seule langue qu'ils maîtrisent réellement...
La sélection des candidats à un poste par la connaissance ou non du dialecte correspond pour moi l'exigence d'une compétence...
Est ce que cette compétence est exigible au point d'éliminer un candidat ne la possédant pas ? Je n'en sais rien et c'est tout le problème...
Pour ce qui est du travail en équipe, j'ai du mal à imaginer une équipe soignante 100% francophone dans une maison de retraite. Avec qui le résident va t il pouvoir communiquer ? Mais les différence culturelles dans une équipe sont une richesse, et la connaissance de plusieurs langues au sein de l'équipe sont un réel plus ( Hochdeutsch, anglais, arabe, .... ). Les générations passent et les langues maternelles des résidents changent et changeront encore ! C'est le patient qui est important et son confort détermine les critères de sélection.
J'imagine aussi choisir une infirmière ou une aide pour ma grand-mère.... Ne pas préciser dans l'annonce que la pratique de l'alsacien est indispensable et sera un critère " discriminant " entre les candidats me parait peu honnête... C'est parfois con une loi ! Mais on fait avec...
Merci Marketing Kid, citer John Rawls est rarement une mauvaise chose ;o)
Pas la peine dans faire tout un plat.
Quand ce sera fini on s'occupera de remplacer le français par l'américain.