
Amalia Sartori, députée européenne : « Strasbourg, c’est comme aller en prison »
Amalia Sartori est députée européenne depuis 1999 (Parti Populaire Européen, centre droit). Tous les mois, elle se rend au Parlement européen de Strasbourg à l’occasion de la session plénière. Dans son témoignage, cette ancienne conseillère régionale du Veneto explique en partie les raisons du vote anti-Strasbourg des eurodéputés.
Amalia Sartori est une élue du parti Il Popolo de la libertà (Le peuple de la liberté, centre-droit), le parti de Silvio Berlusconi. Après trois mandats locaux de 1985 à 1999 dans la région du Veneto en Italie, elle se présente aux élections européennes et devient députée pour la première fois en 1999. Elle a été réélue deux fois et depuis près de quinze ans, les allers-retours à Strasbourg l’insupportent.
Quand êtes-vous venue pour la première fois à Strasbourg ? Quelles avaient été vos impressions ?
En juillet 1999. On ne peut pas rester indifférent à la ville. On a vraiment l’impression d’arriver en Europe, là où il est normal de parler, travailler et vivre chaque jour avec des collègues venant de 27 pays (ndlr : aujourd’hui, en 1999 il y avait 15 Etats membres de l’Union Européenne). Je dois admettre que cela a été une expérience exaltante, puisque j’ai pu me faire une idée de ce que sera notre futur.
Avez-vous eu l’occasion de prolonger votre séjour dans la ville en dehors des sessions ?
Non. C’est déjà difficile de rester à Strasbourg pendant quatre jours tous les mois. Je suis toujours présente aux sessions plénières à Strasbourg et la présence ici est usante. A Bruxelles, on est organisés, on y habite, on a nos habitudes, tandis que venir ici c’est toujours un déplacement, 12 fois par an. J’arrive le lundi et je pars le jeudi. Ça suffit pour moi.
En quoi avoir une session parlementaire par mois à Strasbourg complique ou facilite votre travail ?
Ça le complique, sans aucun doute, car Strasbourg est mal desservie : on ne peut jamais faire l’aller-retour dans la journée. Quand on vient ici, on dit toujours que c’est comme aller en prison : quand on va au Parlement, il est difficile d’en sortir avant le soir. On peut tenir le même discours pour la ville en général.
Les eurodéputés ont-ils l’occasion de rencontrer un peu les Strasbourgeois ? Comment ont été vos échanges ?
Ces occasions sont vraiment rares. On rencontre les Strasbourgeois dans les hôtels, dans les restaurants, etc.
L’impression qui se dégage est que les eurodéputés sont considérés comme des « vaches à laits » pour le personnel des magasins ou des hôtels, qui donne l’impression de n’être guère habitué à traiter les touristes. La relation avec les citoyens strasbourgeois n’est pas très bonne. C’est comme s’ils se disaient qu’on se doit d’être à Strasbourg pour notre travail, par nécessité et pas par intérêt pour la ville. Mes collègues du Conseil de l’Europe, qui travaillent toute l’année à Strasbourg, le constatent aussi.
La ville est très jolie et intéressante, mais les personnes qui y travaillent ne donnent pas l’envie d’y revenir.
Il y a-t-il des endroits particuliers où vous aimez séjourner, dîner ou prendre un verre ?
Strasbourg est bien organisée et intéressante, malheureusement, je suis presque toujours au Parlement et je ne peux pas aller au centre-ville ou visiter la ville, sauf exceptionnellement. Il y a quelques semaines quand je suis allée à Colmar, j’ai fait la route des vins, etc. A Colmar aussi je n’ai pas aimé l’approche des vendeurs ou du personnel hôtelier.
Pour dîner le soir, on se retrouve souvent avec les collègues de la délégation italienne qui préfèrent manger dans des restaurants italiens, comme « La Casella », « Trattoria da Giovanni », « La Trattoria », « Il Girasole » etc. Personnellement, j’aime beaucoup la « Cloche à Fromages », c’est un endroit spécial, parfois je vais aussi au « Crocodile », même si à mon avis il est surcoté.
Pour mes achats, je vais presque toujours dans des magasins qu’on peut qualifier « d’internationaux », notamment quand j’ai eu besoin d’acheter des cadeaux.
Votre travail à Strasbourg est-il différent par rapport à Bruxelles ?
A Strasbourg on a une surcharge de travail, car beaucoup d’évènements sont organisés pendant les sessions plénières. C’est très intense. On est sûr que presque tous les eurodéputés sont présents pendant les sessions plénières, tandis qu’à Bruxelles, pendant les travaux des commissions, la présence des députés est plus étalée dans la semaine.
Le siège du Parlement européen à Strasbourg est aujourd’hui contesté, quelle est votre position dans ce débat ?
Je comprends parfaitement pourquoi, dans les traités, on a décidé d’avoir différents sièges pour les institutions européennes. Pourtant je crois qu’il faut bien se rendre compte de la situation : oui, peut-être l’Histoire a donné à la Belgique un privilège que d’autres États pouvaient également mériter, mais je ne parle pas de ce qui est juste ou pas. Je veux dire que la réalité, c’est que le lieu principal et central de notre travail est à Bruxelles et il est de plus en plus nécessaire de collaborer avec le Conseil de l’Union Européenne et la Commission, qui sont aussi à Bruxelles.
C’est compréhensible que Strasbourg, l’Alsace et la France en général veuillent garder un rôle important, c’est pourquoi je propose de créer à Strasbourg un centre d’excellence. Il y a quelques années, au début de cette législature, j’ai envoyé une lettre à Nicolas Sarkozy en lui disant qu’avec la crise économique, il est difficile de justifier les dépenses des déplacements. Certes, il y en a qui défendent idéologiquement Strasbourg, en soutenant que le siège unique doit être là, mais ça ne résout pas les problèmes de communication avec les autres institutions à Bruxelles.
C’est pourquoi je pense que ce serait bien que la France, qui est connue dans le monde entier pour avoir la plus importante Ecole Nationale d’Administration (ENA), instituait une Ecole d’Administration européenne. On en a de plus en plus besoin, à tous les niveaux de « gouvernance », d’un personnel qui soit préparé et qui connaisse les enjeux européens. Strasbourg serait la ville idéale pour le faire, à mon avis, et on pourrait enfin exploiter la ville 365 jours par an.
D’autres propositions ont été faites : faire de Strasbourg la citadelle de la sécurité, celle de la justice etc. Pour la France et pour toute l’Europe, il faut en parler et trouver une solution faisable et surtout utile.
Comment pensez-vous que les citoyens strasbourgeois, mais aussi français et européens puissent mieux comprendre les enjeux qui sont débattus au Parlement européen ?
Les organes d’information ont un rôle fondamental à jouer. On est en train de travailler sur cela, mais ce serait une erreur de développer des moyens purement « européens » pour le faire. Je crois que c’est aux média nationaux de donner plus d’importance à l’Europe. On a besoin de journalistes compétents et préparés sur les thématiques européennes et aujourd’hui il n’y en a pas beaucoup.
Je parle aussi des journalistes qui travaillent au niveau national : souvent les nouvelles venant du correspondant de Bruxelles sont, à tort, considérées comme moins importantes que d’autres nouvelles nationales.
Remerciements à Andrea Chiarello pour la réalisation et la traduction de cet entretien.
L’argent est toujours un tabou en France , Belgique, Madagascar, Suisse, Tunisie, Italie, etc ..... il est difficile de parler d’argent, de crédits, d’épargne avec ses collègues, ses amis (es), sa famille. En grande partie parce qu’on a peur d’attirer la jalousie, ou la pitié, ou autre chose. Bref, c’est tabou. Alors j'ai trouvé Mme Paulette MAES qui vient de m'aider pour mon prêt des 12.000 €, elle vous parlera d’argent sans détours, qui tente de répondre aux questions de bon nombre de personnes… même si parfois les réponses ne sont pas forcément les plus agréables à entendre.
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Et pas que dans les 4 étoiles...
Quant au côté "prison", très franchement, il faut n'y avoir jamais mis les pieds pour avoir la mauvaise foi de le nier.
Mais enfin, il faudrait savoir si la majorité des parlementaires vivent les choses ainsi. On sait bien que toucher aux petites habitudes, c'est parfois bien compliqué...
Déjà, aucun député n'est censé faire "l'aller et retour dans la journée", puisque la session dure 4 jours... Mais il est vrai que certains (notamment parisiens) le font... Sans parler de ceux qui ne viennent que très peu.
Comparer le fait de devoir rester une journée entière au boulot (au parlement !) à la prison, ça veut tout dire sur cette dame et son éloignement de la réalité quotidienne des européens... Cette seule déclaration donne le ton et impose de prendre des pincettes avant de généraliser son propos.
Et puis sur ce qu'elle dit du personnel... là aussi, tout dépend de la manière dont elle se comporte. Pour avoir côtoyé par mal de députés européens, je peux vous dire qu'il y en a de très sympa qui donnent envie au "petit personnel" que j'ai été d'être très sympa, et d'autres qui, au bout de 10 sessions où ils vous traitent comme moins que rien, ne mérite que le minimum de politesse...
J'en connait beaucoup, moi le premier, qui aimeraient faire ce job, ça me dérangerait pas de prendre le TGV 2 fois par mois et dormir dans des 4 5 étoiles.
Le parlement a couté une fortune et les députés ( pour leur confort personnel ) ne veulent plus y sièger, belle exemple encore du gaspillage de l'argent public : ça donne vraiment envi de voter aux élections européennes.
Je ne parle même pas des soucis politiques qui règnent en belgique !!!!
Quant au voeu des euroéputés, considérer que c'est pour leur confort personnel est un peu rapide. Personnellement, c'est quand j'ai vu les nouveaux bâtiments s'élever à Strasbourg que j'ai eu le sentiment d'un gaspillage et de compliquer la vie démocratique de l'UE !
Mais il est vrai comme le remarquait Gilles Deleuze, qu' "ils veulent l'Europe des régions maintenant et non plus l'Europe des Nations".
Non, justement. Le conseil de l'Europe est une organisation internationale dont le siège est justement à Strasbourg. Le Conseil européen ce sont les 4 sommets annuels qui ont lieu comme par hasard à Bruxelles. Ce que je voulais dire c'est que dans l'optique d'un recentrage sur Bruxelles resterait à Strasbourg tout ce qui concerne les affaires disons de convention (Convention des droits de l'Homme, Charte urbaine, etc...) et qui n'ont donc pas de caractère obligatoire. Alors que tout ce qui revêt un caractère obligatoire (budget, directives) revient à Bruxelles. Ce qui est d'ailleurs déjà fortement le cas. Mais en l'absence du Parlement siégeant ne resterait que les éléments bureaucratiques.
Cela accentuerait encore la distinction entre intérêts publics et intérêts privés, le lobbying s'opérant déjà à Bruxelles, puisque comme vous le savez sans doute les membres de la commission ont le droit d'occuper des postes dans le privé (Sièges aux CA etc...) et se trouvent ainsi forcément à la botte des intérêts du privé.
Autrement dit, et sans même trop de cynisme, les diktats qui commandent l'économie européenne ont pour origine moins d'une trentaine de mecs à la botte de l'idéologie néolibérale !
Au vu des différents commentaires, j'ai l'impression que beaucoup de strasbourgeois ont peu de sympathie pour leurs députés européens !
Je me demande s'ils apprécient d'accueillir cette institution autrement que pour le prestige donné à la ville et l'activité commerciale induite. Et le méritent-ils ?
Ma question reste entière : qu'est-ce que ça apporte concrètement à la démocratie d'avoir un parlement qui siège si loin de l'exécutif ? Jusqu'à présente je n'ai rien lu de sérieux là-dessus !
D'ailleurs existe-t-il des pays où un parlement efficace siège aussi loin du gouvernement ? Ce n'est pas une question de concentration des pouvoirs, mais de simple efficacité !
1. Personne n'a le temps quand on bosse, à moins de faire valoir les RTT, les congés et les autres joyeusetés, auquel cas il les mérite. En la lisant dire qu'elle "n'a pas le temps de sortir à Strasbourg" et "qu'il est plus facile à Bruxelles" on se demande ce qu'ils foutent tous en dehors des sessions parlementaires.
2. "peu de sympathie pour les députés" - faux, personnellement j'ai plein d'amis euro-parlementaires et je suis ravi de les compter parmi mon cercle de gens les plus proches, du moins certains.
3. Le siège du Parlement, historiquement, EST à Strasbourg - personne n'a la faute si Bruxelles a réussi à se faire lourdement payer par l'UE pour construire tant de nouveaux édifices parce que, en 50 ans, je n'ai entendu que "nous sommes en crise". Bah alors, cette crise, elle est où?
4. Qu'est-ce que ça apporte d'avoir un parlement qui siège si loin de l'exécutif? A ma connaissance la commission européenne n'est pas un gouvernement qui doit mettre en oeuvre les votes du Parlement, mais elle a plutôt un pouvoir décisif et consultatif. Ce n'est pas comme la relation entre un parlement et un gouvernement au sens propre du terme.
5. Pays? Vous dites pays? Heu... Et la Grande Bretagne et la majorité de la Scandinavie avec les "accords bénéfiques" - qu'est-ce qu'on en fait? Ce seraient des "Catalognes" de l'Union Européenne?
Réflechissez...
Tout à fait d'accord avec vous sur les points 1,2,3 et 5
Quant au point 4, il se trouve que l'on n'est pas en effet dans un rapport Parlement / Gouvernement mais dans une situation où la commission décide (surtout pour tout ce qui concerne la libéralisation de l'économie conformément à l'idéologie dominante) et impose alors que le Parlement a pouvoir négligeable On laisse les Droits de l'Homme à Strasbourg alors que c'est à Bruxelles que l'on discute de l'Agriculture par exemple.
Pour ma part je trouve significatif de vouloir réduire Strasbourg au profit de Bruxelles : la démocratie compte moins que l'idéologie néolibérale.
à Bruxelles alors que les traités interdisent sa présence dans une autre capitale ? En regroupant tout à Strasbourg, le problème ne se pose plus.
Personnellement, ça me ferait mal au coeur que l'on reconstruise des bâtiments à Strasbourg alors qu'ils existent déjà à Bruxelles.
Et puis si les fonctionnaires européens viennent en grand nombre à Strasbourg, le coût de la vie va fortement augmenter.
C'est pourtant simple : ils habitent à Bruxelles où se fait l'essentiel de leur travail. C'est là que le week end ou le soir ils ont plus le temps de sortir.
3. "Le siège du Parlement, historiquement, EST à Strasbourg – personne n’a la faute si Bruxelles a réussi à se faire lourdement payer par l’UE pour construire tant de nouveaux édifices "
Normal, le parlement a été créé à Strasbourg pour donner quelque chose à la France. A l'époque il était assez décoratif et honorifique. Aujourd'hui, le parlement veut s'affirmer comme contre pouvoir en étant de plus en plus actif. C'est la revendication des parlementaires et de nombreux citoyens européens qui veulent davantage de démocratie.
C'est pour ça qu'il a besoin d'avoir les moyens d'être plus efficace.
Un parlementaire qui veut travailler réellement doit pouvoir étudier ses dossiers en étant à Bruxelles là où sont les autres institutions, les fonctionnaires. Si on l'envoie à Strasbourg, il ne pourra pas que difficilement. C'est l'envoyer sur une île où il aura davantage de mal à travailler. C'est peut-être aussi une stratégie pour donner plus de liberté à la commission.
Moi, en tant qu'européen, ce qui m'intéresse c'est précisément d'avoir un parlement efficace. Qu'est-ce que ça leur apporte aux européens que ce soit à strasbourg ou à Bruxelles ?!
"4. A ma connaissance la commission européenne n’est pas un gouvernement qui doit mettre en oeuvre les votes du Parlement, mais elle a plutôt un pouvoir décisif et consultatif.
""5. Pays? Vous dites pays? Heu… Et la Grande Bretagne et la majorité de la Scandinavie avec les « accords bénéfiques » – qu’est-ce qu’on en fait? Ce seraient des « Catalognes » de l’Union Européenne?"
L'UE n"est bien sûr pas un pays. Mais elle a des institutions qui ressemblent à celles d'un pays. Et pour que ça fonctionne bien, il faut qu'elles soient proches pays ou pas.
Veut-on maintenir un avantage effectif pour Strasbourg ou donner à l'UE des institutions plus démocratiques ?
"C’est peut-être aussi une stratégie pour donner plus de liberté à la commission."
Plus de liberté encore ?
Elle fait déjà tout ce qu'elle veut.
De toute façon quand la Belgique scissionnera on annexera la partie francophone et Bruxelles deviendra française, et si les flamands gueulent parce qu'ils ont leur parlement à Bruxelles on les déménagera à Strasbourg :-)))))))))))))))
De plus, en quoi Bruxelles est-elle plus légitime qu'une autre?
"A vous écouter, on regroupe toutes les institutions à Bruxelles sans se soucier des rôles donnés dans les traités et on obtient une hyper centralisation autour d’une ville avec une activité politique quasi-morte ailleurs."
1/ Est-ce que vous connaissez la signification d'un smiley ?
2/ Et si vous aviez lu mes autres interventions vous sauriez que je suis tout à fait pour le maintien de la situation actuelle, voire pour le renforcement de la situation de Strasbourg.
Un peu d'esprit, mon cher Spirit :-)
Ce qu'un Traité a fait un autre Traité peut le défaire !
Il faut comprendre que quand le parlement européen a été créé, son rôle était décoratif, le rôle de l'UE était marginal, il n'y avait pas autant de pays.
Aujourd'hui, c'est devenu un état dans les états et son fonctionnement est devenu beaucoup plus lourd. Siéger sur deux villes aussi éloignées ajoute à cette lourdeur sans rien apporter, sinon des dépenses qui seraient plus utiles ailleurs.
"De plus, en quoi Bruxelles est-elle plus légitime qu’une autre?"
Pas plus, simplement c'est là que se sont développées les institutions européennes, sans doute parce que la position de la Belgique était centrale et que c'était un pays soi-disant neutre.
En ce moment, l'heure est aux économies dans les services publics. Ce serait bien de faire aussi des économies dans le fonctionnement des collectivités locales comme des institutions européennes.
De plus, pourquoi mépriser les traités et tenter de centraliser les institutions dans une seule ville. Une fois que se sera le Parlement, on passera à d'autres institutions en arguant le côté "pratique" de la décision.
Résultat : les institutions s'éloignent toujours des citoyens
La députée le dit bien : elle n'a pas le temps de rencontrer les strasbourgeois. Qu'ils soient à Bruxelles ou à Strasbourg, ça change quoi ? L'essentiel serait plutôt qu'ils aient le temps de rencontrer les citoyens de leur circonscription pour mieux les comprendre et les représenter. Et se déplacer à Strasbourg quand ils doivent habiter à Bruxelles ne les y aide pas.
D'autre part, augmenter la démocratie dans l'UE ce serait de donner davantage de pouvoir au parlementaires. Or, la commission et l'essentiel des institutions sont à Bruxelles. C'est donc là que les parlementaires doivent travailler. Si on les en éloigne, c'est le pouvoir de la commission qu'on maintient.
Et puis, faire travailler les parlementaires sur deux sites représente un surcoût.
Ce surcoût, de combien est-il ? Ce serait bien que Rue89 nous en dise davantage à ce sujet. Mais surtout, qui le paie ? Les Strasbourgeois ? Ou l'ensemble des contribuables européens ? Ce sont surtout les strasbourgeois qui estiment que ce surcoût est vraiment justifié. Les autres, c'est moins sûr !
Si l'europe veut montrer l'exemple, qu'elle respecte ses traités, ferme, vende le parlement de bruxelles. et on n'aura plus de problème de transport etc...
Ou alors grosses indemenités pour la ville et pas de siège de l'otan (rien à voir avec l'europe je me demande qu'elle est le rapport d'ailleurs), d'université (on a deja ce qui nous faut, et que ferait on d'un hemicycle dans une université)
mais si l'europe ne respecte pas ses propres traités ou va t'on ? je vous le demande.
Ils demandent un confort qui n'est en aucun cas indispensable à leur fonction!
Si Bruxelles concentre tous les pouvoirs du Parlement et que l'on refile à Strasbourg le "lot de consolation", je ne donne pas cher de l'avis des français vis à vis de cette Europe que les (nous) débecte de plus en plus!
Il s'agirait d'y former les bureaucrates du totalitarisme libéral.
Un bunker de l'OCDE et des multinationales à l'Orangerie.
Goethe se retourne dans sa tombe !
Magnifique n'est ce pas ?
Pour l'aspect diplomatique, il s'agit tout simplement de résultats de négociations entre membres fondateurs. Il était inconcevable que la France, pays de Robert Schumann n'y trouve pas son compte.
Pour l'aspect politique, il y a la théorie et la pratique.
- En principe, le Parlement est le lieu de l'expression démocratique et de la volonté d'une réelle représentation démocratique au niveau européen et d'une Union par le biais des députés élus d'une réelle Europe des peuples ! Donc aussi bien théorique le lieu de la véritable construction législative.
Strasbourg est donc du point théorique et symbolique le lieu d'une Europe véritable telle qu'on peut la souhaiter pour le bien de tous.
Bruxelles est en le disant un peu brutalement le lieu de l'exécutif et de la bureaucratie, ce qui pose à nouveau deux problèmes :
1/ d'un point de vue strictement pratique, l'éloignement géographique pose ne serait-ce que le problème de la rapidité de mise en place des textes votés.
Mais enfin si vous regardez ce qui se passe depuis maintenant de nombreuses années en France la distance géographique n'est rien comparée à la distance idéologique ou plus radicalement de déni de démocratie. En de lointaines années où j'étudiais entre autres le droit constitutionnel, on m'avait appris que suite à la promulgation d'une loi il devait y avoir des décrêts d'application et ce de plus dans des délais fixés. Or, il se trouve que les gouvernements (surtout de droite) se fichent de plus en plus des applications et que des lois promulguées par les représentants du peuple restent lettre morte pour des raisons diverses (inflation législative mais aussi manoeuvres politiciennes) L'exemple le plus flagrant étant sans doute le CPE qui existe toujours comme loi (on peut donc sortir des décrêts à n'importe quel moment) mais que Chirac avait laissé en plan vu l'opposition de la rue. Personne n'a songé utile d'abroger la loi. Et je ne parle pas des nombreuses mutations que le petit Nicolas a fait subir à des lois déjà de droites, par des décrêts choisis qui les orientent plus à droite encore....
2/ Plus grave est la réelle scission idéologique !
De fait les députés élus n'ont pratiquement aucun pouvoir !
Les décisions sont prises par la Commission et ses bureaucrates à la botte du totalitarisme néo-libéral !
Ces gens-là, laquais de l'OCDE, n'ont aucun souci de la construction d'une Europe politique des peuples, mais y installent l'idéologie néo-libérale : autrement dit la destruction systématique des services publics au profit des multi-nationales qui ne cessent de s'inféoder les Etats et leur imposent leurs conditions (Mitall est un gentil à côté d'autres...) : des privatisations non-retours, des charges accrues pour les citoyens (baisses des salaires, hausse des prix, licenciements,etc) Voyez la Grèce ( bloozée par Goldman Sachs) ou l'Espagne et le Portugal, etc...
En France cela donne un choix ridicule entre un populisme à la Sarkozy qui mélange discours démagogique et sécuritaire sur fond de soumission au capital financier (Il a fait quoi contre les banques ?) et une social-démocratie molle (qui est en fait un social libéralisme ou le mot social n'a plus guère de sens) à la Hollande qui une fois arrivé au pouvoir ne fait pratiquement rien d'abord parce qu'il n'en a pas les couilles, ensuite parce que le système ( y compris à travers les circulaires européennes) est ainsi fait que l'on ne puisse plus revenir en arrière sauf à être prêt à un autoritarisme que je qualifierais de Bolchevik (dont Mélenchon se rapproche un peu bien que trop pacifiste) et à affronter l'ennemi avec la détermination d'un Jesse James ou d'un Lénine (aujourd'hui Chavez)
Je suis à Moscou ce nouvel an et la Noël orthodoxe et serai à St Petersbourg pour le nouvel an russe. (La question des pétards s'y pose d'ailleurs tout différemment qu'en Alsace et à nouvel an nous avons fait beaucoup de bruit mais avec aucun des K interdits en France. La majorité des russes n'a d'ailleurs pas les moyens de se payer des pétards et d'ailleurs s'en servent aussi mal que les français : http://www.youtube.com/watch?v=xzhw6iNc5XE
La plupart des russes assistent aux concerts/bal organisés depuis la Place Rouge jusqu'aux plus petites villes de province.
Les gens qui ont les moyens se payent des feux d'artifice que des pros mettent en oeuvre, ou ont leurs propres pro ;-)
Ceci dit cela n'exclue pas les accidents. Pour une ville comme Moscou par exemple (12M d'hab) il y a des dizaines de morts, mais plutôt par accidents ( voitures, noyades, et aussi mauvais usage des "pétards") et règlements de comptes ( la nouvel an est toujours l'occasion de mettre les comptes à l'heure) Mais le gros viendra le 17 janvier....
Malgré cela, et pour revenir à notre sujet, la position de Poutine (pas encore assez tchékiste selon certains) est elle bien plus approuvée que l'on ne pense (lisez le livre de Carrere sur Limonov) Pour certains de mes amis russes ce serait sans doute le Hollande dont la France aurait besoin : un mec qui a le courage de mettre les banquiers criminels (Khodorovski) en prison ou de poursuivre par l'intermédiaire d'oligarques alliés des félons comme Berezovsky .... L'intégration précipitée de certains pays de l'Est à l'U.E. prouve la volonté de tout soumettre à la finance.
Donc de fait Strasbourg est effectivement devenu un non lieu puisque les décisions qui nous gouvernement viennent d'une bureaucratie à la botte.
Que les députés "élus" demandent à aller à Bruxelles ( un lieu qui symbolise non pas l'union mais la scission ) ne signifie qu'une seule chose : qu'ils ont pris partis (certains sans même le savoir) pour l'Europe des Régions et des scissions contrôlée par la finance contre l'Europe des Nations à construire par les peuples....
D'une certaine manière ont pourraient dire de ces élus que ce sont des sociaux-traitres !
Jugement quelque peu péremptoire.
Il y a certes quelques digressions liées à l'actualité récente, (2 paragraphes) mais il n'en reste pas moins que la question des lieux n'est pas simplement une question pratique de déplacement des personnes, mais porte en elle-même toute la dimension symbolique du rôle même des institutions et de leur devenir.
Négliger la complexité d'un problème c'est s'enlever la possibilité de le comprendre...
Pour votre indigestion, je vous conseille des petits coups de vodka glacé entrecoupés de petits morceaux de hareng mariné. cela marche aussi pour la gueule de bois.
- nos habitués parlementaire (parfois depuis plus de 10 ans) ont un tarif préférentiel à l'année, ils payent donc moins que le prix maximal de la chambre.
- Jusqu'à Septembre 2012 nous avons même gelé l'augmentation des prix (pendant 3 ans) pour les interprètes pour qu'elles puissent continuer à séjourner chez nous sans ajouter d'argent de leurs poches. Ceci n'a plus était possible étant donné l'augmentation des charges.
- durant les sessions, nous vendons moitié moins de petits déjeuners et encore moins de dîners qu'un hôtel complet de touristes ou homme d'affaire car effectivement la plupart partent tôt et rentre tard.
Bref, la tendance serait plus à privilégié les touriste, hommes d'affaires et habitués qui peinent à trouver des chambres durant les sessions.
Personnellement, je me fais une joie tout les mois de revoir les députés et interprètes et assistants qui viennent chez nous, car depuis le temps qu'ils viennent tout les mois, j'aime a penser que nous avons certains liens. On s'appelle par nos noms et on se respecte. On connait nos habitudes et on aime prendre le temps d'échanger quelques mots... Les grossesses, les mariages, les maladies et les départs en retraite... Les débats du jour et les dernières nouvelles du parlement.
C'est insultant et révoltant de voir une élue, représentante du peuple, généraliser ainsi une profession de manière aussi honteuse. Parce que derrière "l'hôtelier" ce sont des réceptionnistes, femmes de chambre, veilleurs de nuits, serveurs et cuisiniers qui ne pourraient même pas rêver de passer une nuit au même tarif dans un hôtel et qui font tout pour faire leurs travail de manière correct, c'est à dire satisfaire les clients, tout les clients quelqu'ils soient.
Excusez mon orthographe et ma grammaire.
Entièrement d'accord.
D'autant plus que pour les interprètes et journalistes c'est même une sorte de fête.
Mais je comprend cette dame d'un certain âge.
C'est sa fatigue qui parle...
Elle parle du fait que lorsque les eurodéputés sont à Strasbourg, ils restent au Parlement ou entre eux, car il n'y a que très peu de temps pour autre chose que le travail parlementaire.
Je n'ai pas l'impression qu'elle dénigre Strasbourg (je suis strasbourgeois, même si ça ne me légitime pas particulièrement pour en parler). Ses goûts culinaires ma foi... la Cloche à Fromage c'est génial, mais le Crocodile effectivement complètement hallucinant pour ses prix!!
Elle critique le coût en temps, stress et en argent qu'occasionne le double siège.
Elle critique aussi la faiblesse des infrastructures de transport de Strasbourg : c'est vrai mais cela évolue dans le bon sens, un peu tard certes mais il y a déjà le TGV pour Paris puis Bruxelles, le TGV vers Lyon et l'aéroport qui est entrain de se renforcer (premiers vols low cost).
Le réseau de bus et de tram depuis la gare jusqu'aux Institutions fonctionne très bien (sauf le matin et sauf durant les séances parlementaires, où il faudrait un ou deux trams supplémentaires aux heures de pointe).
Bon, sinon je pense qu'un Parlement de l'UE à Bruxelles et une autre institution à Strasbourg à la place, c'est une bonne idée : que ce soit un Parlement de l'Eurozone, des institutions juridiques, un pôle universitaire ou n'importe-quoi d'autre. J'ai l'impression que les français ont du mal à considérer la présence du PE autrement que comme un acquis à défendre : mais on a acquis quoi, au juste? de la visibilité? de l'influence? des thunes? de l'honneur? Bof.
Il est clair que pour changer ça, il faut changer des Traités et que le gouvernement français s'y opposera. Il est aussi vrai que l'UE est censée être multi-centre et pas centralisée.
Cependant même les Alsaciens et tous les Français qui ont compris qu'à très long terme, rien n'est jamais acquis, tous refuseront toujours de capituler en rase campagne devant des députés ( sur siège éjectable) qui n'ont pas à décider de leur lieu de travail.Ils ont mieux à faire, en principe du moins.
Je note aussi que en-deçà de cette belle utopie(?) d'un EU-District( Angel), vous avez songé à un Parlement de l'Eurozone, comme Jacques Attali... Idée intéressante et moins utopique.
Avec l'éventuel sortie du Royaume-Uni ou son désengagement ou dégagement, le PE en l'état, pourrait abriter peut-être une session spécifique des élus de la zone euro, un jour supplémentaire par session .. Warum nicht, without the Britains, rien n'est impossible.
L'élue italienne ne brille pas par sa hauteur de vue mais le stagiaire n'a pas dû en solliciter davantage .Il 'est bien débrouillé au demeurant pour taper fort .
Quoiqu'au final, il faudrait aussi un Gouvernement de l'Eurozone à Strasbourg, un Parlement bien distinct... enfin bref c'est le bordel!
Sinon, on peut aller voir que Amalia Sartori abat plutôt pas mal de boulot :
Profil : http://www.europarl.europa.eu/meps/fr/4423/AMALIA_SARTORI.html
Cela pose la question de la souveraineté.
Autant celle-ci est défendue en théorie par beaucoup de partis autant ces mêmes partis pour beaucoup acceptent les diktats de la Commission
Rajouter un bidule eurozone c'est comme vouloir une médecine à deux vitesses. Ils ont intégré les nouveaux pays, qu'ils se démerdent....
Les hoteliers de Vérone prennent tous les visiteurs pour des Americani et les commerçants de Venise vendent des masques et de la verrerie fabriqués en Asie.
La différence entre le Vénéto et Strasbourgo, c'est que tu ne trouves pas de resto français en vénétie!
votre proposition est vraiment stupide. Plus rien pour cet UE (que je ne confond pas avec l'Europe le continent) et encore moins leur donner des noms debiles.
Cette UE que lespeuples europeens vont detruire. Je sens ce reveil mais il faudrait qu'il s'accelere. Cet Europe du laquais americain Jean Monnet et du Vichyste Robert Schuman).
Les noms débiles, c'était pour plaisanter, comme ça ne vous a pas échappé.
A quoi correspond la dernière parenthèse ?
Quoi qu'il en soit, cette femme devrait prendre un peu de recul plutôt que de se permettre de plaindre de la sorte et de critiquer Strasbourg (oui je suis un peu chauvine sur ce coup) alors qu'elle vit dans une véritable bulle privilégiée.
PS: Le choix de la député n'est peut-être pas non plus le plus judicieux, et il aurait été intéressant de confronter plusieurs points de vue.
Je travail dans un hotel du centre de Strasbourg
Pendant les sessions les prix flambent je comprends l'indignation des deputés et de leur equipe.
Je pense que l offre de chambre devrait etre plus grande les prix serait tiré vers le bas .
Le probleme c'est que en dehors des session il n'y aurait pas assez de client pour faire tourner correctement les hotels .
Bref pourquoi ne pas splitter brussels et Strasbourg et laisser des personnes en permance à Brussels et Strasbourg?
Et pourquoi ?????
- on prend un territoire (taille d'un département français), si possible à cheval entre plusieurs pays (Allemagne, Lux, Fra par exemple).
- Après référendum, on en fait un district fédéral directement géré par l'UE. Avec moins de passe droits pour les députés qu'ils n'en ont pour l'instant.
- On trouve un nom marrant pour ce district : Euroland, Charlemagne D.C., EuroCapital, Atlantide,...
Je défends souvent les politiques face aux critiques mais là les bras m'en tombent...
Décalage énorme entre deux mondes : ces privilégiés qui vivent dans un véritable ghetto et les autres qui eux se lèvent tôt le matin et prennent le RER, métro...
Ces députés ont choisi de figurer sur une liste...
Nous devrions aller manifester devant son hôtel en tenue de bagnard.
Ce sont ces mêmes gens qui ont réduit leur présence à Strasbourg de 5 jours entier il y a 20ans, à 3,5jours, tout ça pour passer moins de temps à Strasbourg, et ils osent se plaindre qu'il y a trop de travail ?
Ces mêmes gens qui ont voulu supprimer 2 sessions au profit d'une seule, et ils osent se plaindre d'une surcharge de travail en 3,5 jours ?
Aller à Strasbourg serait comme aller en prison ? Doit y en avoir plein de million d'Européen rêvant d'aller en prison... Surtout vu le salaire qu'ils reçoivent.
Là on a vraiment la caricature de l'euro-député pourri-gâté qui pensent avant tout à leur propre confort, qu'au confort des 500 Millions d'Européens.
Si à Strasbourg ils sont trop serrés : Et bien le Parlement Européen n'a qu'à lancer des constructions immobilières pour augmenter la taille des locaux comme elle le fait pratiquement tout le temps à Bruxelles...
Si à Strasbourg le travail est trop intense : Et bien ils n'ont qu'à augmenter la durée des sessions plénières.
Ce sont ces eurodéputés qui font tout pour rendre le travail à Strasbourg compliqué via leur vote (baisse du temps de présence à Strasbourg) et leur refus d’agrandir les locaux à Strasbourg, pour pouvoir ensuite mieux se plaindre "On est mal à Strasbourg", plus hypocrite tu meurs !
Tout à fait d'accord.
Le principal défaut de cet article est son aspect "impression vague" et "pathos d'une vieille dame fatiguée par les voyages"
Ses arguments ne sont pas objectifs. Mais bien entendu elle ne peut dire en même temps que Strasbourg est trop chère pour le budget européen et se plaindre de la baisse de qualité du Crocodile...
Et de faire suivre un article de ce type par un article de quelqu'un qui est pour Strasbourg (mais pas seulement parce qu'il aime les Winstubs...) ne serait que juste dans la déontologie journalistique.
A peut-être refaire le coup de vos invitations "pâtes" avec à chaque fois dans le chapeau remodelé obligatoirement un ou deux députés européens. Mais cela serait sans doute trop peuple pour la dame ?
Je suis content de voire quelques commentaires intelligents et constructifs, mais meme les militants pro-strasbourg devraient rester polits !
Chère Andréa
Nous ne pouvons que vous remercier pour votre commentaire et surtout de considérer que même les personnes ( je doute que beaucoup de militants au sens propre de ce terme se soient exprimés) pro-Strasbourg peuvent être intelligents et polis :-)
Même si je pense que votre intention allait dans un sens un peu différents :-)
Vous voulez que c'est par sentiment de culpabilité qu'elle va au Crocodile ?
Berlusconi de centre droit ? Comique de répétition ?
Ce témoignage est une honte !
Elle se considère comme une touriste pour qui il faudrait un peu plus de considération ! Comme les neuneus du club med, les seuls strasbourgeois qu'elle rencontre sont les serveurs et maitres d'hotels.
A 8000 euros par mois. Ça fait rêver.
Ça ne va pas faire remonter l'estime que l'on peut avoir des partisans de Berlu ou des eurodéputés...
En plus elle pourrait se coiffer quand même.
marre de voir toujours les mêmes sottises. Ni plus ni moins accueillants que dans les autres régions.
Marre d'entendre nos concitoyens râler sous prétexte que nous salauds d'alsaciens parlons notre langue et que c'est malpoli.
Disons gentiment qu'en Alsace il y a une très forte identité culturelle. Mais encore une fois c'est totalement imperceptible à Strasbourg, et je ne vois pas de quoi se plaint cette dame.
Non, mais pour qui vous prenez-vous? "LE problème", c'est que les Alsaciens parlent surtout l'alsacien??? Non, mais j'hallucine !
Décidément, ces colons français ne seront satisfaits que lorsque ils auront foulé du pied les derniers reliquats de notre culture.
Et j'imagine que si vous étiez une américaine installée à Paris, LE problème serait que ces bouseux de Français continuent à parler leur langue maternelle ?
Par ailleurs, dire que les Alsaciens parlent leur langue maternelle SURTOUT en présence des allogènes (pour reprendre votre joli mot, on dirait du FdeSouche...) c'est totalement FAUX : les germanophones (eh oui, on ne vous a pas attendue pour savoir que l'alsacien était une forme d'allemand), culpabilisés par les franchouillards, se sont toujours efforcés de ne pas parler alsacien si une personne présente était juste francophone.
Votre mentalité de colon est écoeurante ; ce terme de "patois" en est bien significatif.
Et apprenez que ce "patois" a donné ses premiers chefs-d'oeuvre à la littérature allemande.
Il ne faut pas s'étonner d'un mauvais accueil, si on considère son prochain comme de la m*rde.
La pauvre, elle n'a pas assez de restos pour manger de la Pizza à Strasbourg ...
La pauvre, elle doit travailler quand elle est à Strasbourg ...
La pauvre, elle doit se déplacer pour se rendre au Parlement ...
La pauvre, elle est payée des milliers d'euros par mois.
puis
"Amalia Sartori est une élue du parti Il Popolo de la libertà (Le peuple de la liberté, centre-droit), le parti de Silvio Berlusconi"
C'est sûr que le parlement de Strasbourg, c'est tout de suite plus chiant que les bunga bunga dans des palais... Dans ce contexte le terme "prison" convient parfaitement.
Ben merd'alors ! les parlementaires européens sont obligés de bosser
Jamais je ne voterais pour elle !
Elle peut aussi y habiter, à Strasbourg, ville très bien desservie par les transports (TGV de Londres à Stuttgart, aéroport international, tramway, navettes, taxis, bus, autoroutes...) et y vivre normalement.
Maintenant, si elle s'attend à y être reçue comme la dernière merveille d'Europe, elle se met le doigt dans l'œil. L'accueil risque d'être froid ou intéressé. Car les Strasbourgeois ont conservé une vieille tradition d'indépendance, en dépit de l'apport français. La ville a été une république, a battu sa propre monnaie, fait partie de la décapole et se laisse donc peu impressionner par le statut européen.
Un restaurant place Gutenberg ; zuem Stadtwappe.
Petite correction si vous le permettez : Strasbourg, ville libre d'empire, n'a jamais fait partie de la Decapole ;)
@Jean-François Gérard
Vous avez raison, 4 jours de présence ne justifient pas l'achat. Mais il existe du locatif adapté à la vie des parlementaires européens soit aux abords de l'Orangerie, soit en centre-ville, dans un cadre autrement plus agréable qu'un simple hôtel.
Qui en a fait une coquille ?
Le quartier européen de Bruxelles est encore plus morose que ce qu'elle dit de Strasbourg. Et puis l " eurodéputé" est-il couvert par un CDI ou plutôt déterminé à vie? De plus même si c'était le cas, quels sont les salariés, fussent-ils élus qui, ayant choisi leur entreprise, sont consultés pour leur lieu de travail ( 4 jours par mois)? Peut-être cette dame ne sera-t-elle même pas réélue...
Pour ce qui concerne l'accueil à Strasbourg, cela laisse en effet à désirer sur de nombreux points.
Je propose d'ouvrir une collecte pour lui acheter une maison juste à coté du PE, comme ça, elle n'aura plus à faire au méchants autochtones....
Comment... c'est deja nous (ou les contribuables Italien, peu importe) qui lui payont son salaires avec nos impots...
Et apres, on ce demande pourquoi personne ne vote pour les elections Européennes, enfin c'est la meme avec les deputés français.
Pas voté à aucune election depuis 2002, et j'en suis fier.
Pfffffffff ... qu'est-ce qu'il faut pas lire, franchement ....
Rencontrer des Strasbourgeois dans les hôtels et les restaurants ? C'est une blague de mauvais gout j'espère ? D'où sort cette dame ? Elle parle d'Europe ? Je n'ai pas l'impression qu'elle soit bien consciente de ce qu'elle dit. Son arrogance est affligeante. Croit-elle qu'à Bruxelles, elle rencontrera également des Bruxellois dans des hôtels et des restaurants ? Ce n'est pas le lieu pour rencontrer les vrais habitants, et je sais de quoi je parle... Effectivement comme dit plus bas par un autre commentaire, cette femme ne sait pas ce qu'elle raconte à parler de "prison". C'est odieux, tout simplement. Elle a du mépris pour une ville qu'elle ne connaît même pas. Elle reste dans son petit cercle très fermé, et même pas du PE mais carrément de ses amis italiens. Pour quelqu'un qui est censé prôner un message d'ouverture, elle a l'air de rester bien au chaud patriotiquement avec ses amis, à manger des pizz', bien grasses.
C'est bien triste, et ce n'est pas la première fois que j'entends ce genre de discours de gens qui ne savent jamais de quoi ils parlent.
Il est évident qu'elle ne connait rien non plus de Bruxelles. A part les sacs de luxe, et les marques internationales.
Quant à son message sur les sièges, elle répète comme un petit perroquet ce que les Britanniques veulent, mais n'auront pas. Pour son petit confort. Car elle n'aime pas Bruxelles, elle aime les transports qui vont vite. ça se résume comme ça. Le reste, hein!
Cette dame qui parle d"excellence" et d'une université pour la ville, se rend-t-elle compte de l'absurdité de sa proposition, comme les autres d'ailleurs, son mépris et son ignorance font des miracles... Strasbourg possède une université composées de nombreux chercheurs, doctorants de talents, d'un prix nobel, et de bientôt 60 000 étudiants.... mais je doute qu'elle soit au courant, vu que pour elle "C’est déjà difficile de rester à Strasbourg pendant quatre jours tous les mois. "
Quelle souffrance,
Bonne journée,
blob
Faire des aller-retours dans la journée entre l'Italie ,Strasbourg ou Bruxelles est une énorme perte de temps
Elle est grassement payée et touche des frais en argent liquide et ne doit pas payer d'impôts .
Elle n'est pas là pour faire du shopping mais pour travailler .
Pauvre Europe quand on voit cela (Elle doit ëtre bonne copine avec Rachida)
j'ai passé des excellentes vacances en Italie ,mais l'accueil est loin d'être meilleur qu'en France.
Je ne vois pas beaucoup l'intérêt de cet article car il ne nous apprend pas grand chose. La question du siège des sessions parlementaires est statutaire. Il suffirait de demander un vote avec les chiffres exacts des coûts que cela engendre et/ la question serait vite réglée.
Ce titre est une provocation gratuite car je doute que cette dame soit déjà aller en prison même pour une visite; et si ce n'est pas à prendre au 1er degré, merci quand même pour celles et ceux qui vivent à Strasbourg, c'est un bel exemple de non respect et montre la déconnexion de ces "eurodéputés" avec les citoyens !
Pour terminer, n'oublions pas que la commission européenne à déclaré 2013 "Année européenne des citoyens" ! Il serait judicieux peut-être de proposer un sondage sur leur site à ce sujet afin d'avior l'avis des citoyens, je vais de suite le leur proposer !
http://ec.europa.eu/citizenship/european-year-of-citizens-2013/index_fr.htm
Ceci dit et au delà des nombreuses réserves (que je partage en grande partie) sur la personnalité de l'interviewée, je trouve ce petit reportage interessant par ce qu il montre... deux mondes qui cohabitent contre leur gré dans un même espace, qui s'ignorent et se suspectent mutuellement... c'est pas très sain ni très réjouissant tout cela...
Pour ce qui est de l'accueil..., c'est jamais agréable de s'entendre dire ses vérités, surtout d'une personne aussi peu sympatique, mais c'est clair qu'un énorme effort devrait être fait en Alsace comme dans le reste de la France, en terme de structure comme d'un point de vue humain, pour (re)devenir un endroit acceuillant... puisque c'est semble t'il une activité dans laquelle nous avons encore un avenir...
Que des fonctionnaires Européens usent de ce terme n'excuse en rien cette élue.
Tu parle de contexte mais j'ai du mal à en percevoir le sens; avoir obligation de rester 4 jours/mois dans une ville pour y travailler (prévu dans le contrat) tous frais payés n'est pas vraiment la même chose que de rester enfermé plusieurs mois (ou années) dans un espace restreint (une dizaine de m²) et clos.
"Prison" ?
C'est que les résidences étudiantes ont bien changé....Enfin bien entendu s'il s'agit de passer par le portier et l'entrée principale...
Encore qu'un ami m'a raconté que les Situationnistes avaient pris d'assaut la résidence de filles Bld de La Victoire. Mais ce n'est pas la question !
Avoir choisi de privilégier cette phrase dans tout ce qu'elle a dit, c'est avoir choisi de privilégier le pathos et dans son attitude et dans votre compte-rendu. Alors du point de vue d'un journalisme de "sensation" (dans tous les sens du terme) cela va sans doute, mais du point de vue d'un journalisme de réflexion....
Alors il me semble qu'il ne serait pas inutile dans un article tel que celui-ci, de faire aussi votre part de travail et de rappeler très didactiquement aussi le rôle des diverses institutions, de la raison de leur distribution géographique, etc...
C'est d'ailleurs ce à quoi vous incite la dame à la fin de son entretien, non :-) ?
@Elk car c'est une phrase plus forte que "j'aime bien la Cloche à Fromages" non ? Cela donne une meilleure idée de l'entretien et davantage envie de lire. Une fois encore le mot n'est pas de moi, c'est un entretien.
@Vorivzakonie Tout à fait, merci du commentaire. Mais le blog est bien sur l'Europe à Strasbourg, pas un cours sur le droit constitutionnel européen. J'essayerai dès que possible d'expliquer le fonctionnement de l'Europe à travers des exemples concrets dans de futurs posts. Néanmoins expliquer le fonctionnement de toute la machine UE en guise de préambule serait un peu fastidieux et pas forcément ce que les strasbourgeois recherchent. Pour plus d'information sur l'UE en général, je vous conseille entres autres http://aucafedeleurope.wordpress.com/ la version "paneuropéenne" de ce blog strasbourgeois !