« Vous savez, dans le schéma politique français, ce n’est jamais le travail qui paye. C’est pour ça que les Français n’existent pas au Parlement européen ». Au téléphone, Joseph Daul crache sa sentence d’une voix rêche, teintée d’amertume. En presque quinze ans au Parlement européen, il fut l’une des figures centrales du tout-puissant Parti populaire européen, dont il présida le groupe pendant sept ans, jusqu’en 2014. Aujourd’hui, il constate impuissant le déclassement de sa dauphine, l’eurodéputée sortante Anne Sander, placée à la 10e position sur la liste présentée par les Républicains pour les élections européennes.
Déjà réélue sur le fil en 2019 alors qu’elle était huitième sur la liste de son parti, sa relégation à la 10e place met en péril sa position au Parlement européen. En l’état de la campagne des Républicains – presque tous les sondages prophétisent un score en deçà des 10% – ses chances de se maintenir sont faibles. Sur l’ensemble des dix premiers candidats, l’alsacienne apparaît pourtant comme l’élue la plus rompue aux rouages du Parlement, forte de son poste de première questeure et de son implication sur les dossiers agricoles.
Dynastie syndicale

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