Car pendant une bonne trentaine d’années, l’Alsace a caracolé en tête des régions à forte poussée démographique, faisant figure d’exception à l’est de la France. Environ 10 000 nouveaux Alsaciens chaque année durant trente ans, essentiellement grâce à la croissance « naturelle » (plus de naissances que de décès). Et sans surprise, c’est surtout dans l’aire urbaine de Strasbourg (l’agglomération et sa couronne périurbaine) que la croissance a été la plus forte : 60 000 nouveaux Strasbourgeois en trente ans, plaçant la ville dans le top dix des aires les plus peuplées de France en 2011, à la 9ème place précisément.
Un Alsacien sur trois vit à Strasbourg, Colmar ou Mulhouse
Un Alsacien sur trois vit dans l’une des dix plus grandes communes de la région, Strasbourg en tête. Mais à partir de 2006 la croissance annuelle a commencé à ralentir en Alsace, passant de +0,58% (entre 1982 et 2011) à +0,40% (entre 2006 et 2011). Le Bas-Rhin a aussi vu sa croissance démographique diminuer de moitié, de 0,63% à 0,37%, plus rapidement que celle du Haut-Rhin, qui n’a baissé que de 0, 51% à 0,45%. Et le dynamisme démographique est aujourd’hui de plus en plus porté par les petites communes de moins de 10 000 habitants (+0,8% de croissance par an), les habitants des grands pôles urbains y déménageant. A Strasbourg en revanche, la croissance est désormais nulle, une chute qui s’explique par des départs mais surtout moins d’arrivées (recul du solde migratoire).
Rendez-vous annuel depuis 2004, l’enquête de recensement de l’Insee commence aujourd’hui et durera environ un mois, jusqu’au 15 février. Sur les 7 135 communes de moins de 10 000 habitants et les 983 villes de plus de 10 000 habitants concernées, seize communes alsaciennes participeront au recensement sur internet.
Petite rectification des dates, le recensement durera jusqu'au 22 février.