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Après les violences du Nouvel-An, le désespoir à la Cité nucléaire

Alors que la Cité nucléaire a flambé durant la nuit du Nouvel-An, l’AFP est retourné sur place et interrogé des habitants.

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Une vue de la cité nucléaire de Cronenbourg à Strasbourg (Photo Fabien Romary / Archi-Strasbourg / cc)

L’Agence France Presse (AFP) a réalisé un reportage dans la Cité nucléaire, au sein du quartier de Cronenbourg, à l’ouest de Strasbourg, alors qu’elle a été particulièrement touchée par les violences urbaines de la dernière Saint-Sylvestre avec de nombreuses voitures brûlées, un jeune percuté par un camion de pompiers, deux soldats du feu blessés par des jets de projectiles sur leur véhicule, un hôpital psychiatrique caillassé…

L’AFP a recueilli le témoignage d’un jeune de 18 ans et pour lui, la raison des violences découle d’un accident :

« C’est parce que les pompiers ont tamponné quelqu’un du quartier, avant c’était normal ! »

Deux enquêtes en cours

Cette nuit-là, des vidéos montrant un camion de pompiers au milieu des tirs de pétards et percutant un jeune ont circulé sur les réseaux sociaux. Un accident qui s’est produit lors d’un « guet-apens » selon les pompiers, qui déplorent deux blessés.

Autre explication, le désoeuvrement de certains jeunes, selon un responsable de prévention spécialisée :

« Avant, il y avait des étés chauds, maintenant presque tout le monde part en vacances mais par contre, tout s’est cristallisé autour de la période du Nouvel An. »

Disparition des services publics

Il souligne que deux bureaux de poste ont été supprimés, que le bureau de police du quartier a été fermé ainsi que la maison de justice et la mission locale déplacée… alors qu’en 2015, le chômage touchait 30,5 % des habitants et près de 45 % des jeunes de ce quartier.

L’AFP a rencontré plusieurs acteurs du quartier qui, tout en notant les efforts des collectivités publiques pour raccorder le quartier à la ville, dénotent un manque criant de mixité sociale. Ceux qui décrochent un CDI s’empressent de quitter la Cité nucléaire.

« Je ne me sens pas en danger mais mais tous les soirs ça crie, il y a des squats, une tension constante », raconte une habitante.


#Cronenbourg

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