Depuis lundi 15 février, la grève des conducteurs de l’entreprise régionale de transports en commun Keolis Striebig, perturbe une dizaine de lignes de bus que la société exploite pour le compte de la Compagnie des transports strasbourgeois (CTS). Des lignes de transports scolaires dans l’Eurométropole et des autocars Fluo pour la Région Grand Est, ont aussi été impactés. Après 25 jours de conflit, le mouvement a pris fin jeudi 11 mars, après la cinquième réunion de négociations entre la direction et les représentants de l’intersyndicale CFDT-CGT.
« Toutes nos demandes ont été acceptées »
Selon Foudhil Benhalima, conducteur de bus et représentant des salariés (CFDT), la reprise des négociations entamées mercredi 10 mars ont abouti à la signature d’un accord de fin de conflit jeudi à la mi-journée :
« Toutes nos demandes ont été acceptées. La direction de Keolis Striebig nous accorde une prime de vacances de 500 euros sur deux ans, et nos véhicules diesel seront remplacés par de nouveaux bus fonctionnant au gaz ou à l’électricité. On a eu ce que l’on voulait. Les salariés crient victoire. »
Ainsi, 17 bus scolaires et 19 bus urbains devraient être remplacés d’ici l’été 2021, ajoute Ghazi Mansouri, délégué syndical de la CGT. L’entreprise Keolis Striebig s’est aussi engagée à harmoniser le calcul du temps de travail et notamment des temps annexes (temps de battement, de changement d’uniforme, d’attente) entre ses employés.
Seul échec : l’employé licencié durant la période d’essai de son CDI alors qu’il faisait grève, n’a pas été réintégré. « La direction de Keolis Striebig ne veut rien entendre concernant notre collègue renvoyé », affirme Foudhil Benhalima.
« Lundi tout le monde sera opérationnel »
Les 70 grévistes remonteront dans leurs bus lundi 15 mars, selon Foudhil Benhalima :
« Nous mettrons fin à la grève dès demain, mais nous ne reprendrons le travail que lundi car nous nous sommes déclarés en grève du lundi au dimanche. »
Une reprise qui arrive au bon moment pour Ghazi Mansouri de la CGT :
« En quatre semaines de grève, l’entreprise Keolis Striebig a été fragilisée économiquement. La direction a répondu à nos demandes, on ne peut pas leur en demander plus, maintenant il faut reprendre le travail. »
Contacté, le directeur de Keolis Striebig, Martin Godefroy, s’est dit content d’être parvenu à trouver un « accord équilibré » avec les conducteurs de bus :
« Nous avons pris en compte les aspirations principales des salariés dont la prime de 500 euros, qui sera versée aux conducteurs de bus sur deux ans, et l’harmonisation des temps de travail. Nous allons pouvoir recommencer à assurer notre service de transport correctement. »
Concernant le refus de réintégrer l’employé licencié durant la grève, le directeur de Keolis Striebig n’a pas souhaité faire de commentaires.
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