
Le festival Strasbourg danse l’été se tiendra du 9 au 12 juillet, aux Ateliers éclairés, au port du Rhin. Le public pourra assister à des spectacles chorégraphiques de danseurs de plusieurs nationalités et participer à des ateliers de danse.
Du 9 au 12 juillet, le Centre international de rencontres artistiques (Cira) organise la neuvième édition de Strasbourg danse l’été aux « Ateliers Éclairés », un tiers-lieu créatif situé au port du Rhin. Cinq danseurs italiens, japonais et français, ainsi qu’une compagnie allemande y proposeront des performances chorégraphiques. Le public pourra aussi participer à des ateliers de danse.

(Photo : Achraf El Barhrassi / Rue89 Strasbourg / cc
Des styles très différents
Chorégraphe français d’origine ivoirienne, Abdoulaye Konate est le fondateur de la compagnie Ateka. Il présentera sa création collective « Humming-Bird/Colibri ». Akiko Hasegawa jouera son spectacle « Haré Dance », un solo chorégraphié qui renvoie aux « jours festifs ».
Ezio Schiavulli et Jesus Baptista joueront, en binôme, une performance où ils entrent « en communication spirituelle avec leurs êtres supérieurs respectifs ». Rien que ça.
L’artiste Tchekpo Dan Agbetou rendra « hommage à la vie » à travers la pièce « Pour Miles. D ». Son spectacle de danse jazz-rock se veut inspirée de l’œuvre du trompettiste Miles Davis.

« C’est important, dans ces temps où on voit une montée de la xénophobie »
Yogo Nguyen, directrice artistique du Cira, et Noé Milesi, responsable des Ateliers éclairés, insistent sur la dimension européenne de ce festival par le lieu d’une part, qui manifeste une proximité avec l’Allemagne, par la pluralité des artistes programmés d’autre part, et surtout grâce au « partage auprès du plus grand nombre de la danse d’ici et d’ailleurs ».
« Ça me semble très important aujourd’hui, dans ces temps où on voit une montée de la xénophobie », ajoute Yoko Nguyen.
rend hommage à Miles Davis ....
Quelles inspirations et quel programme..quel souffle.
Je fais lien avec la magnifique histoire d'amour impossible avec la Greco ...
Faut lire l'autobiographie de Quincy Troupe, à ce sujet....
"En 2006, Juliette Gréco, qui vient de s’éteindre à l’âge de 93 ans, s’était confiée à Philippe Carles pour Jazz Magazine. Sujet principal de leur conversation : un jeune trompettiste qu’elle avait connu à Paris en 1949. Morceaux choisis.
« J’étais un peu la petite sœur de Boris Vian, qui était très protecteur avec moi. Or, la première fois où Miles Davis est venu à Paris, c’était à Pleyel. Comme il n’y avait pas de place dans la salle – de toute façon je n’avais pas de quoi me payer une place –, j’avais été amenée en coulisse par la femme de Boris, Michèle. Et j’ai vu Miles de profil : c’était absolument un Giacometti. Avec un visage d’une grande beauté. Je ne parle même pas du génie de l’homme : pour en prendre conscience, il ne fallait pas être grand clerc ni spécialiste de jazz. Entre l’homme, l’instrument et le son, il y avait une harmonie tellement rare ! A ce degré d’esthétisme, c’est assez bouleversant… Il était en soi un spectacle, pourtant habillé très classiquement, pas comme il s’est habillé plus tard, de manière “exotique”, et superbe, qui lui allait fort bien.
J’ai donc rencontré cet homme, qui était fort jeune [23 ans, NDR], et moi aussi [22 ans], puis nous sommes allés dîner tous ensemble, avec un tout un tas de gens que je ne connaissais pas. Et voilà. Je n’étais pas très anglophone, il ne parlait pas français. Je ne sais pas comment nous nous sommes débrouillés. Le miracle de l’amour !"*
*https://www.jazzmagazine.com/jazzlive/quand-juliette-greco-se-souvenait-de-miles-davis/
Quid de " l'arrière-cour" des Ateliers Eclairés ?
https://www.youtube.com/watch?v=ZfZjcR5oHjM