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Baden Baden et sa mélancolie pop au Club Laiterie mercredi

Nul besoin de passer la frontière franco-allemande pour aller à la rencontre de Baden Baden. L’éblouissant trio parisien, nullement germanophone, montera sur la petite scène de la Laiterie mercredi 18 novembre, fort d’une multitude de pépites pop à l’état brut.

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Baden Baden

Baden Baden
Baden Baden (Doc. remis)

En 2012, Eric Javelle, Julien Lardé et Gabriel Vigne signaient Coline, premier album de douze titres jonglant entre anglais et français afin d’ouvrir en grand les portes d’un univers tout en mélancolie joyeuse. Et de pouvoir ainsi monter sur les planches des plus grands festivals comme le Printemps de Bourges et les Francofolies de La Rochelle, « en fermant les yeux » :

Bande-son cinématographique

De l’ivresse et de la sagesse : tel est le cocktail savoureux concocté par Baden Baden qui transforme donc l’essai avec un second album entièrement écrit en français, sorti en février 2015. Très attendu, Mille Eclairs ancre le trio au faîte d’un certain art de la pop à la française, délicate, soyeuse, inspirée, belle et subtile.

Très cinématographique, presque hors du temps, cette bande-son mixée par l’illustre Barny Barnicott (collaborateur à succès de Franz Ferdinand, Placebo, Suede, Kasabian, Arctic Monkeys) marie les émotions pour mieux transporter l’auditeur (et mieux le perdre) dans le petit jeu du désordre amoureux. En somme, une pop précieuse car énigmatique et suggestive comme le pointe cette phrase de l’un des sommets artistiques de l’album, le titre Hivers : « En sursis / Moi je suis / Un hiver / Quotidien ».

Très inspiré par la pop anglo-saxonne émanant tant des Smiths que de Thom Yorke ou de Gamine, Baden Baden sait aussi verser dans une euphorie très aérienne doublée d’un romantisme moderne sobre et élégant à l’intitulé trompeur :

Baden Baden : un ciel aux multiples nuances de gris

Entre post-adolescence fiévreuse, amours débutantes passionnées ou compliquées, Baden Baden peint un ciel aux multiples nuances de gris. Ni trop clair ni trop sombre afin de laisser ouverte la possibilité de cheminer au gré de ses envies et se laisser ainsi surprendre par l’orage des sentiments profonds. Véritable morceau de bravoure de Mille Eclairs, A tes côtés symbolise à merveille cette dualité bien complexe mais pourtant tellement addictive :

De la grâce poétique au plus près de l’intime. Telle est la recette de Baden Baden pour éviter la force de la foudre tout en laissant s’exprimer ces Mille Eclairs, mille petits détails à l’origine de mille petites histoires qui contribuent à tracer les contours souvent bien flous d’une grande et belle histoire.

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