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Billet sans contact de la CTS : les prix et le mode d’emploi

Les tickets sans contact débarquent sur le réseau de la CTS à Strasbourg. Ils cohabiteront un peu plus de trois mois avec les tickets papier, avant une généralisation le 15 juillet. La tarification est semblable à celle des tickets papier actuels… qui a augmenté en avril.

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Sur les tickets sans contact, l'achat initial sera imprimé sur l'espace en blanc. Le ticket est ensuite rechargé à l'infini (photo JFG / Rue89 Strasbourg)

À partir de lundi 19 mars, les billets sans contact vont cohabiter quelques mois avec les billets en papier sur le réseau de la Compagnie des transports strasbourgeois (CTS). Passé le 15 juillet, il faudra acheter un ticket cartonné rechargeable, même pour un trajet unique.

1,80€ le premier, 1,70€ le rechargement

Concrètement, le premier billet sans contact (BSC) à l’unité coûtera 1,80€, comme un ticket papier, dont l’augmentation a été votée fin avril. Pour les rechargements suivants, le ticket à l’unité passe à 1,70€, comme pour les tickets dématérialisés actuels (cartes Badgeo personnelle, « Multi » c’est-à-dire utilisable par plusieurs personnes, ou sur certains smartphones compatibles NFC).

L’objectif est que même les voyageurs très ponctuels gardent ce ticket dans leur portefeuille ou que les visiteurs l’utilisent pendant tout leur séjour strasbourgeois. Le BSC peut héberger tous les titres (aller simple, carnet de 10, ticket « trio », tarif réduit, etc) sauf le carnet de 30. Ces tickets ont une durée de vie illimitée, tant que le morceau de carton est en état. Si l’on voyage à plusieurs, il faut que chaque passager ait sa carte (sauf pour les tickets trio).

Des billets papier à échanger

Pour ceux qui ont des stocks de tickets en papier dans leurs tiroirs, c’est le moment de les échanger. L’agence CTS place Saint-Pierre-Le-Vieux les accepte jusqu’au 31 décembre 2018. À bord des bus, le « ticket secours » à 2 euros sera remplacé par ce même billet sans contact réutilisable, toujours au prix de 2€, à partir de mi-avril.

Pour les voyageurs occasionnels, il est aussi possible d’acheter des tickets à l’unité pour 1,70€ sur les smartphones Androïd. Pour le moment, il ne s’agit que de certaines marques et opérateurs. Les téléphones Apple rejoindront le dispositif (uniquement pour des « départs immédiats » et non pour les stocker à l’avance comme sous Androïd). En mars, le lancement était annoncé pour le mois de mai, mais début juillet elle n’était toujours pas disponible…

Sur les tickets sans contact, l’achat initial sera imprimé sur l’espace en blanc. Le ticket est ensuite rechargé à l’infini (photo JFG / Rue89 Strasbourg)

Nouveaux validateurs

Sur les arrêts de tram et de BHNS, 550 nouveaux validateurs vont ainsi remplacer les anciens systèmes mécaniques. Au lancement, seules 10 stations seront équipées d’un distributeur qui permet d’acheter des BSC, avant que les nouveaux appareils soient déployés au rythme de 10 par semaine. Les bus seront aussi munis de deux validateurs jusqu’au 1er juillet.

Pour le président de la CTS, le premier adjoint au maire Alain Fontanel (LREM), ce changement qui s’est déjà opéré dans plusieurs villes françaises répond à un triple enjeu :

« D’un point de vue environemental, 13 millions de tickets sont encore imprimés, ce qui représente 110 arbres coupés et des hectolitres d’encre, sur le ticket comme pour la validation. Il y a aussi une question de fluidité, notamment dans les bus. Enfin, il y a l’obsolescence du matériel avec parfois des entreprises d’entretien qui n’existent plus.

Même si les nouveaux tickets sont plus grands et contiennent aussi de l’encre pour leur impression, l’objectif est une évolution des comportements :

« Selon une projection interne, trois rechargements par ticket peuvent éviter la coupe de 77 arbres. »

La CTS assure que ces tickets ne peuvent pas être démagnétisés comme ceux de la RATP à Paris au contact des cartes bancaires et des téléphones portables. Lors de l’achat, le chargement initial (aller simple, aller retour, etc.) sera imprimé sur le ticket.

10 millions d’euros

Le déploiement des nouveaux validateurs coûte 10 millions d’euros pour la CTS. Mais l’émission des billets sans contact représente aussi une économie d’entretien, d’encre, de papier et de rechargement des bornes pour la compagnie.


#CTS

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