
C’est voté (mais c’est pas fini) : l’Alsace, la Lorraine et la Champagne-Ardenne se regroupent, Strasbourg capitale
La séance du mercredi 19 novembre à l’Assemblée nationale semble acter le regroupement des régions Alsace, Lorraine et Champagne-Ardenne, dont Strasbourg sera la capitale, mais le feuilleton n’est pas tout à fait fini.
En discussion depuis le début de mois de juin, l’article 1 de la réforme territoriale a été adopté mercredi 19 novembre, tard dans la nuit, par les députés de l’Assemblée nationale. Cet article précise le découpage territorial et comprend 13 régions dont un regroupement des régions Alsace, Lorraine et Champagne-Ardenne, qui répond, pour le moment, à l’acronyme ALCA.
Environ 80 députés présents
Un amendement voté jeudi matin, déposé par Philippe Bies (PS), mentionne aussi que Strasbourg sera la capitale de cette grande région.
Les différents amendements sur le découpage ont tous été rejetés par les 80 députés présents environ (le détail des votes ici). La carte de 15 régions votée par le Sénat le 30 octobre, qui dispose de nouveau d’une majorité de droite suite aux élections sénatoriales de septembre, n’a donc eu aucune influence sur les débats.
Vote sur l’ensemble du texte mardi puis encore 3 lectures supplémentaires
Un vote sur l’ensemble du texte, pour l’adopter ou le rejeter, est encore prévu mardi 25 novembre dans l’après-midi. Comme les textes sont différents entre le Sénat et l’Assemblée nationale, une Commission mixte paritaire (CMP) qui comprend 7 membres de chaque assemblée se réunira jeudi 27 novembre pour trouver une solution de compromis. Les débats de ces derniers jours ont montré des positions figées et on voit difficilement comment un accord sur un même texte peut être trouvé.
Dans ce cas, la CMP actera un désaccord et le même texte sera examiné une nouvelle fois à l’Assemblée nationale, puis de nouveau au Sénat et le dernier mot reviendra à l’Assemblée nationale pour une septième et ultime lecture de la loi.
Le calendrier prévoit que le texte final soit adopté avant Noël, bien qu’un recours au Conseil constitutionnel sera sûrement déposé par l’opposition et qui mettra un mois à être examiné par les Sages. La fusion doit être effective en 2016 et les élections régionales, prévues en 2015, repoussées au mois de décembre de la même année pour tenir compte des nouveaux découpages.
Aller plus loin
Sur Rue89 Strasbourg : les élus alsaciens n’ont pas à confisquer le débat sur la fusion des régions (tribune)
Sur Rue89 Strasbourg : qui sont les membres de « Unser land », parti régionaliste alsacien ?
Sur Rue89 Strasbourg : derrière la manif, la recomposition de la droite alsacienne a débuté
Sur Rue89 Strasbourg : tous nos articles sur la réforme territoriale
un exemple en Europe : Bruxelles (c dans un petit pays qu 'est dirigé les grands ) . Strasbourg est à Berlin ce que Châlons est à Frankfurt dans la cette méga région pour comparer à l'Allemagne
Et si l'Alsace est connue mondialement comme on on peut le lire ,la Champagne a son mot à dire et n'a pas besoin de promotion .
cette promotion ne profite qu'à quelques familles et leurs salariés !
En cette date anniversaire (bis) du Serment de Koufra, celui de la libération de Strasbourg, les alsaciens n'ont plus à prouver leur loyauté envers la France ! Leurs coeurs battent définitivement pour la rive gauche du Rhin. Ceci ne les empêche pas, de part leur histoire et leur géographie, de porter naturellement leur regard vers leurs voisins germaniques et alémaniques. Sortons de l'ère du jacobinisme qui permet à un président de la république de redessiner par le fait du prince une carte des « régions » qui restera majoritairement une coquille vide, et entrons dans le 21ème siècle, celui de l'Europe des vrais régions.
Alsaciens, refusons la région Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne dénuée de bon sens et de pragmatisme !
Prenons notre destin en main, nous avons tous les atouts pour le faire sans remettre en cause notre attachement à la république.
N'acceptons pas demain que le nom "Alsace", connu dans le monde entier, disparaisse de la carte des régions pour être remplacé par je ne sais quel ridicule acronyme.
Sortons nos drapeaux "rot wiss", rouge et blanc, couleur de notre chère région,
Manifestons massivement pour défendre notre région, notre identité, notre mémoire, notre Alsace !
Il n'y a que les batailles non livrées qui sont perdues d'avance !
Bref, il va falloir s'armer de patience (si cette grande région part en sucette comme elle a déjà commencé à le faire, ça pourrait être assez rapide!), mais ça n'est pas définitif.
Alors vous... vous êtes pour la libération des femmes !
",bref une force que ne peut accomplir l’Alsace, à elle seule"
Je vis en Lorraine, et l'opinion dominante ici n'est absolument pas de "donner" quelque chose a l'Alsace....
La Lorraine n'a pas les moyens de son développement, comment voulez vous qu'elle les aies pour l'Alsace ?
Et l'acharnement qu'on montre les lorrains pour incorporer de force l'Alsace est d'une indécence rare.
Cette reforme va entrainer une mise a disposition des ressources alsaciennes a une assemblée dominée par des champenois-lorrains qui vont s'empresser de vouloir redorer leurs blasons a travers des lubies qui vont enterrer le Grand-est.
Vous avez raison de dire que les frais de santé en Alsace sont élèves, comme dans d'autres régions, mais l'Alsace contribue aussi a alimenter les budgets de la sécu, et nonobstant du catastrophisme ambiant qui règne en ce moment, les chiffres et indices alsaciens se maintiennent a un bon niveau et fait de l'Alsace un très très bon pourvoyeurs de fonds, qui compensent des dépenses élevées.
Plusieurs remarques:
1. Je rappelle que cette réforme servira simplement à réduire les dotations de l'Etat envers les futures grandes régions et comme il sera difficile pour notre future Machin de faire de réelles économies, il faudra encore une fois augmenter les impôts. Mais là ce ne sera pas l'Etat qui augmentera les impôts (promesse de F. Hollande) mais les vilaines collectivités territoriales.
2. Aujourd'hui les Lorrains et les Champenois se plaignent (et je les comprends) que Strasbourg deviennent capitale, mais qu'ils s'en prennent plutôt à leurs députés et barons locaux aussi incompétents que les nôtres. C'est un amendement du député socialiste P. Bies, voté par les députés socialistes. Les députés UMP Alsaciens ont aussi voté pour et c'est normal, qu'est ce qu'ils auraient pris s'ils ne l'avaient pas fait.
3. Les Alsaciens sont des gens de bon sens, si on leur présente une réforme intelligente et bien expliquée, ils l'approuveront.
4. Ras le bol de tous ces commentaires Bobo droit de l'homme, la politique ce n'est pas de l'affect. Si je suis contre cette réforme territoriale, c'est que je la trouve débile et non pas parce que je n'aimes pas les Lorrains ou les Champenois.
Ras le bol aussi de toutes ces références à notre histoire, comme si nous Alsaciens avions quelque chose à nous faire pardonner.
5. Je n'aime pas les commentaires de certains, mais ce n'est qu'un avis sur presque 2 millions d'Alsaciens. Chacun a le droit de dire ce qu'il pense pour ou contre. Ils faut arrêter de généraliser.
6. Je n'aime pas non plus les insinuations des représentants de la police de la pensée gauchiste. En tant qu'Alsacien je dis ce que je pense et je n'ai pas à prouver quoi que ce soit. Je me sens pas obligé d'arpenter les rues de Strasbourg pour dire que j'aime tout le monde et que je suis un mec vachement tolérant.
Voilà, c'est tout
Perso je suis auboise, et je ne comprends pas que les habitants des régions se tirent dessus. Je trouve complètement idiote cette réforme, mais ce n'est pas pour autant que je vais insulter des alsaciens, que je respect comme à chacun. S'il faut râler, c'est unis, contre le gouvernement.
Tout ce remue-ménage n'est que politicien. Il faut semer la discorde pour pouvoir imposer un dictat !
ça, les politiques savent faire, tous bords confondus.
N'oubliez pas de venir en nombre à notre rassemblement de dimanche 23/11 à 15h place du Château à Strasbourg pour manifester votre mécontentement face à cette fusion qui nous est imposée !
Quelques réactions de nos nouveaux "collègues" sur
http://www.lunion.com/region/alsace-champagne-ardenne-lorraine-la-guerre-est-declaree-ia0b0n443169
"je ne me voie pas mélanger leurs vulgaires saucisses avec notre champagne"
"Qu il nous mettes les fériés qu ils on en plus que nous si il nous rattache à l Alsace Lorraine"
L'amour fou en perspective !
Seule région ou entre autre, la sécu n'est pas déficitaire !
[quelqu'un que ça fatigue de voir le régime local utilisé à toutes les sauces sans le connaitre... et qu'il faut néanmoins défendre, mais cela va sans dire]
En bref, un exemple plutôt démonstratif de réduction de nos fameux mille-feuilles.
Question subsidiaire : hors Alsace, avez-vous entendu une seule instance politique ou syndicale en vanter ou simplement expliquer son fonctionnement ? Bien sûr que non. Ne parlons pas des mutuelles "classiques" qui ne vont évidemment pas se tirer une balle dans le pied. Tant pis pour la gabegie.Tant pis aussi pour les assurés, la société toute entière, etc...
Il existe bien d'autres exemples d'économie de cet ordre, pas nécessairement alsaciens mais chut !!!
Dans notre pays (la France), c'est chacun pour soi, l'intérêt général c'est pour les autres. Je le déplore. Je suis Alsacien. Je vous laisse conclure.
Comme à la présidentielle de 69 où le PS s'est retrouvé à 6%...
En attendant c'est déjà le bordel, entre les représentants de la Champagne Ardenne (M. Aparu par exemple) qui se plaignent que la nouvelles capitale soit Strasbourg, idem pour les représentants de Lorraine (M. Gros par exemple). C'est le bordel au conseil régional entre UMP et PS (le FN lui rigole et compte les points). C'est le bordel dans le sud au Languedoc Roussillon qui lui non plus ne veut pas fusionner. C'est le bordel dans le Nord car Martine Aubry est furax. Les Bretons sont déçus car le rattachement de la Loire Atlantique à la Bretagne est rendu quasi impossible. Et en même temps Macron veut revenir sur les 35 heures, Valls se prend pour le Président bis, un nouveau Ministre démissionne et notre Président joue à amour avec Julie Gaillet.
Non ce n'est pas le benny hill show, mais la politique française en 2014. Bienheureux les simples d'esprit, si vous ne trouvez pas votre chemin dans le vie, faites de la politique.
Je pense plutôt que comme nous, on leur a pas demandé leur avis. Le Gouvernement et notre Président ont fait mumuse avec une carte de France, les députés ont joué à " c'est nous les chefs", Philippe Bies a joué à "c'est moi le dindon de la farce" et Marine rigole et attend. Maintenant c'est 7000 agents de Strasbourg à l'est à la frontière de l'Ile de France à l'ouest qu'il va falloir gérer, avec plus de compétences et bien sur moins de dotations financières de l'Etat puisque c'est ça le but ultime de cette réforme (pas grave l'Alsace est riche). Je verrai bien une future méga région avec peut être Pernelle Richardot comme princesse (elle pourra embaucher comme conseiller culturelle et historique M. Halbfisch). Enfin bref tout ceci est lamentable est conduira peut être malheureusement à la victoire du FN dans les trois régions, comme ça tous le monde sera d'accord.
Ces standards sont définis, en Europe, par la Charte européenne de l'autonomie locale, dont l'article 5 stipule : "Pour toute modification des limites territoriales locales, les collectivités locales concernées doivent être consultées préalablement, éventuellement par voie de référendum là où la loi le permet."
Le rapport explicatif de la Charte précise : "Les propositions tendant à modifier ses limites territoriales - dont les projets de fusion avec d'autres collectivités représentent le cas extrême - revêtent évidemment une importance fondamentale pour une collectivité locale et ses citoyens. Si, dans la plupart des pays, il est considéré comme irréaliste de s'attendre à ce que la communauté locale ait un droit de veto à l'égard de telles modifications, sa consultation préalable, directe ou indirecte, est indispensable. Le référendum est, éventuellement, une procédure adéquate pour ce type de consultation, mais cette possibilité n'est pas prévue dans la législation d'un certain nombre de pays. Là où les dispositions législatives ne rendent pas obligatoire le recours au référendum, on peut prévoir d'autres modes de consultation."
Le cas de la réforme territoriale, "cas extrême" "revêtant une importance fondamentale" selon la Charte, rend clairement "indispensable" la consultation de la population, d'autant que la loi française permet parfaitement l'organisation de référendums. Or, cette consultation n'a eu lieu nulle part. En Alsace, comme dans d'autres régions et départements, les collectivités se sont exprimées défavorablement.
La France a ratifié la Charte en 2007, et est donc soumise à ses principes. Ce document est un traité international, dont la valeur juridique est supérieure à celle des lois françaises. L'action du gouvernement français en la matière est illégale. Si quelqu'un porte l'affaire devant la Cour européenne des Droits de l'Homme de Strasbourg, la France sera donc condamnée (comme souvent).
Comment peut on faire pour être aussi naïf que les élus socialistes strasbourgeois.....
Srasbourg, capitale ???? Non ! Au mieux tout au plus un hochet offert aux Alsaciens qui cache mal la notion de chef lieu de province aussi insignifiant qu'impotant, interchangeable à volonté. Voilà ce qu'on tente de nous vendre. De la pure communication vendue en plus par un M. Halbfisch qui ne se rend même pas compte qu'il a endossé les habits bien arrogants du "revenant de 198". Ah ! La nécessité d'un travail de mémoire en ces temps de commémoration !
Ceci dit, en y réfléchissant de plus en plus, la solution de la cohérence des territoires ne peut que résider dans une large autonomie de ces mêmes territoires, autonomie qui aujourd'hui est devenue normalité dans une Europe moderne.
Quant à cet histoire de "capitale régionale", il ne faut pas trop s'en faire : il y en aura une pour la galerie, et plusieurs autres dans la pratique. Une région d'une telle taille ne peut être dirigée à partir d'un lieu unique, aussi central soit-il.
Ensuite, lisez-moi plus attentivement. Je n'ai pas écrit que l'Alsace n'était pas identitaire (je ne comprend d'ailleurs pas bien ce que ce terme signifie dans ce contexte), j'ai écrit que MON discours personnel et mes arguments ne reposent pas sur des questions d'identité. Et je ne suis pas le seul à avoir des arguments non identitaires, mais dans les médias et les journaux, les nationalistes font une meilleure image. Et ça permet de dispenser de réfléchir aux vrais arguments.
Je remarque cependant une chose : après avoir hurlé à l’égoïsme des alsaciens, les élus de Chalon et de Metz veulent que leur ville soit le lieu du siège régional, et hurlent au déni de démocratie. C'est juste. Mais d'un emploi tout à fait orienté et l'argument ne vaut que pour les non alsaciens semble-t-il : il est ainsi normal de fusionner de force l'Alsace avec des régions voisines, mais le choix arbitraire d'un chef lieu est un déni de démocratie. Bref, lorsque les alsaciens pensent à leurs intérêts ils sont égoïstes, quand ce sont les autres qui le font, ils sont simplement pragmatiques et le font pour protéger "leurs" emplois. Bref, des administrations vont être conservés dans les 3 villes (et cela démontrera en passant l'ineptie de l'argument de l'économie d'échelle avancé pour justifier cette fusion forcée).
Et pour revenir à cette histoire de capitale régionale, encore une fois, Strasbourg est "chef lieu", ce qui ne signifie rien : ce sont les élus régionaux qui décideront, et ils seront majoritaires pour rapprocher ce siège vers Paris, le poids démographique penchant très nettement du côté ouest des Vosges.
Quant à ce qu'il y a à construire ensemble : et ben pas grand chose, malheureusement. Nos bassins de vie aux uns et aux autres étant fortement disjoints. Vous venez souvent en Alsace, dans le Pays de Bade, ou à Nancy? Pas pour le tourisme, j'entends, mais pour le boulot, voir de la famille, faire des achats, ou une simple petite balade. Parce que moi, je reconnais que je suis passé une fois à Troyes et à à Reims comme touriste, et que Chalons-en-Champagne je ne connais que de nom (tout comme Wissembourg doit vous être tout autant évoquant). Sinon, je n'ai absolument rien à y faire, et c'est suffisamment loin pour que je n'y arrive pas par hasard.
Alors si une telle région est un progrès, effectivement je ne me revendique pas progressiste.
Ensuite c'est VOUS qui considérez que ce doit être Metz. Cet avis est certes partagé par les élus de Metz, mais ceux de Chalons réclament que Chalons demeure la capitale régionale...Et c'est tout à fait logique : il s'agit de milliers d'emplois qui sont en jeu, entre les fonctionnaires territoriaux et d'état, leur famille et la consommation qui va avec, et sans l'administration, Chalons est une ville sinistrée. Tout concentrer en un point unique, c'est porter un très lourd préjudice aux autres villes. D'ailleurs vous aurez peut-être noté que l'État a déjà annoncé que Strasbourg n'avait pas vocation à concentrer tous les services de l'État...et heureusement.
Quant à votre discours sur la Chine, je ne le comprend pas : vous voulez l'intégrer à l'ALCA?
OK, des camions circulent entre la Champagne et l'Alsace, mais des milliers de camions traversent l'Alsace en provenance ou en direction de tous les pays d'Europe. Et 50% des exportations alsaciennes passent par le Rhin...
Et je vois que vous n'apporter aucune réponse à mon argument des enjeux transfrontaliers. En voici un autre : les transports en commun. La densité de population en Alsace n'a rien de commun avec celle de Champagne-Ardenne, dans ces deux régions ils doivent être organisés différemment. Et ça, c'est une gestion locale au niveau d'un grand bassin de vie.
Quant à l'organisation pour faire face à la concurrence internationale, les enjeux d'aménagement à grande échelle, c'est au niveau d'un état ou de l'Europe qu'il est pertinent de réfléchir.
Pour finir, votre argument du "de formater l’opinion des citoyens" est inadmissible. Si c'est là votre conception de la démocratie, autant supprimer les élections et laisser les "experts" décider tout seul ce qu'il faut faire du bétail...
Plus sérieusement pour Metz, vous avez exprimé un avis personnel qui est partagé par certain, mais il ne s'agit pas de l'avis général. Et pour cette fusion, je vous rappelle que votre président de région y est également hostile.
En quoi ALCA change le transfrontalier? Il n'y a qu'à voir votre réaction : vous ne savez absolument pas de quoi de vous parlez. Alors quand des gens comme vous (devront gérer ça, attention les dégâts. Rien ne changera, évidemment, mais au lieu d'être géré localement, ça le sera par des élus qui ne connaissent rien à la réalité des territoire. Il n'y a qu'à voire le sketch que fait Paris avec l'aéroport de Bâle-Mulhouse. Et ce sera pareil en Champagne et en Lorraine. LE MONSIEUR VOUS DIT QUE CETTE FUSION EST NUISIBLE POUR TOUT LE MONDE, PAS QUE POUR L'ALSACE. Est-ce suffisamment clair??
Et votre horizon fermé, merci, ça va bien : je ne connais pas de région plus cosmopolite que l'Alsace (certes, ça dépends des endroits), et qui intègre autant de cultures différentes. Et c'est bien une chose qui me chagrine dans cette fusion : on dit aux alsaciens "arrêter de regarder ailleurs", et vive le repli franco-français! C'est peut-être un sentiment injustifié, mais il est tellement nié et incompris par les gens de "l'intérieur", avec leur horizon borné à ce qui est français...
Et pour votre histoire de "formatage" ce qui me navre - et non me choque - ce n'est pas que cela se pratique ("les français se seront habitués à la nouvelle carte durant l'été", pour le plus récent, et les français sont doués pour cela), mais que cela soit si bien intégré et docilement accepté par vous. Maintenant, je vous rappelle que l'Alsace a été allemande de 1870 à 1918 (entre autre...) mais que ces 50 ans n'ont pas suffit à l'assimiler au Reich...comme quoi, le fait accompli ne suffit pas toujours, lojn de là.
Colobraro mentionne ici la décence ordinaire d'Orwell. Allez un peu creuser ça, il y a plein d'auteurs passionnant dans cette veine, cela vous fera du bien, et vous déformatera peut-être, vous poussera éventuellement à penser par vous-même. Votre "tous pourris" dont vous vous nourrissez et que vous voulez me servir en guise de "leçon", très peu pour moi! Au fait, quand on veut donner des leçon, on se renseigne un peu sur son interlocuteur, ça permet d'éviter le ridicule. En tout cas, vos dernières lignes m'ont bien fait rire!
màch's gùet!
"On veut nous imposer des ensembles sans projet commun, sans identité", s'est-il plaint lors d'une réunion vendredi dernier au Conseil économique, social et environnemental (CESER) de la région Champagne-Ardenne, racontée par nos confrères de L'Est Eclair.
M. Bachy s'est également plaint de la perte de sa substance de sa région une fois que la fusion aura lieu: pour lui, cette réforme n'a "qu'une finalité", "faire que Strasbourg devienne la capitale régionale. C'est fait! Et c'est fait sur notre dos, sans nous", a-t-il déploré.
On pourra peut-être reprendre quand vous vous serez calmé, et argumenterez au lieu de vous exciter sur un interlocuteur imaginaire...
Maintenant, toutes mes excuses si vous vous êtes sentis offensé, ce n'était absolument pas dans mes intentions, ni dans mes propos. Je ne prends absolument pas de haut la Champagne-Ardenne (pour commencer je la connais très peu), et n'ai à aucun moment écrit que les français étaient des moutons suiveurs contrairement aux alsaciens qui etc...comme vous semblez l'avoir pris. Et effectivement il n'existe pas de culture de la concertation en France : on trouve trop difficile et trop long de débattre, alors on impose et la décision est contestée. Et on appelle ça le côté "râleur" des français, ça évite d'avoir à les prendre au sérieux. Après, face à ce constat on peut adopter une attitude fataliste, une pose cynique ou ce que vous voulez, chacun est libre dans ce domaine.
Je dis et redis simplement que :
1/ les régions sont là pour s'occuper d'un bassin de vie cohérent; la taille de ce bassin est variable et il n'est pas possible de l'agrandir artificiellement. Comme M. Bachy l'a dit, les liens économiques sont quasi inexistants entre la Champagne-Ardenne et l'Alsace.
2/ Ces bassins cohérents méritent une gestion locale. Les exemples que je donne concernent l'Alsace parce que je connais le territoire, et non pas comme vous l'imaginez parce que j'imagine l'Alsace supérieure aux autres régions ou je ne sais quoi...Qui dit enjeux locaux dit gestion locale par des élus qui connaissent leur territoire.
L’articulation entre bassins connexes peut très bien se faire sans fusion, et entre les bassins non connexes, il me semble que c'est à l'état de jouer son rôle, notamment par la redistribution des ressources entre les régions, et en ayant une vision globale du territoire. Le projet actuel loin de favoriser la coopération entre "intra-régionale" ne fait qu'attiser les rivalités.
3/ du coup, je persiste à trouver cette fusion néfaste pour tout le monde. Si j'ai raison, la contestation refera surface, et il pourra peut-être y avoir (enfin) un vrai débat; sinon, ben tant mieux si j'ai tort et que ça se passe bien avec que des gagnants dans le monde merveilleux que l'on nous promet.
4/ le "problème" du chef lieu est un faux problème : la localisation du siège de la future région sera décidée par la nouvelle assemblée. Évidemment il sera à Metz. Avec des délégations locales, ou au moins une à Chalons-en-Champagne.
Pour finir, une petite rectification historique : l'Alsace, loin d'être contre la révolution de 1789, l'a très largement soutenue. C'est d'ailleurs à ce moment qu'elle est devenue vraiment française.
Bien cordialement!
PS : "màch’s gùet" est tout à fait amical et signifie "bonne continuation" ("fais-le bien" en littéral).
Les difficultés pour dialoguer ne sont pas les mêmes : ici, c'est le média qui est mauvais (il y manque à la fois tout le message non verbal de l'oral sans avoir non plus la précision de l'écrit...), et qui favorise la crispation. Chacun imagine en bonne partie son interlocuteur et s'excite dessus, pente favorisée par les discours extrémistes que l'on trouve ici. Les élus, eux, vont chacun vouloir défendre leur bout de gras : l'activité économique autour des "capitales" déclassées, la chute prévisible des crédits dans certaines parties de la mégarégion (le PIB/habitants et très élevé en Alsace et en Champagne-Ardenne, très loin devant la Lorraine : les crédits vont forcément se déplacer vers la Lorraine au détriment des deux autres régions - à moins d'alliances imprévus ce montage favorisant les antagonismes et les ralliements opportunistes) etc...
Oui l'Alsace était favorable à la révolution car elle n'avait pas la même structure politique. L'esprit des villes libres était encore bien ancrée (on y décèle encore des traces, héritage du IIe Reich).
@ Melkor Z : si c'est moi que vous visez, merci de me préciser quelle partie de mon discours vous trouvez nauséabond (en pointant les phrases, histoire d'étayer). Votre commentaire m'a laissé assez perplexe, surtout que le dialogue continu avec steph51, chacun faisant des efforts de compréhension de l'autre.
Sinon, en disant que l'Alsace est la grande perdante, c'est à nuancer : la Champagne-Ardenne y perd énormément aussi, la Lorraine étant en revanche la grande gagnante (Masseret plaidait initialement pour cette fusion à 3), sur le papier en tout cas.
Cordialement.
Il me semble moi que la Champagne s'en sort bien, elle échappe à la fusion avec la Picardie et raccroche l'ensemble de son bassin Ouest à la Région Est. Car la Champagne est une terre de contraste. Si la Marne a une économie performante liée à sa proximité de Pairis et aux exploitation viticoles, il faut bien reconnaitre que les autres départements sont sinistrés. Je pense en particulier aux Ardennes et à la Haute Marne.
Bien à vous.
L'Alsace reste légitime à vouloir révenir sur cette fusion si il existe une fenête de tir mais l'experience bretonne et le peu de credit des promesses des homme politiques rend cette hypothèse peu réaliste. En l'attente Il me parait dans l'intéret de la classe politique alsacienne de jouer le jeu de changer de discours si ils ne veulent être les dindons de la farce car dans l'absolu ils ont tout à craindre d'une union Champagne Lorraine dans la nouvelle assemblée. Pour reprendre Bismarck, "dans une union à trois, je préfère faire partie du goupe de deux".
Cette réforme n'est pas viable et l'Alsace doit continuer à s'y opposer quoiqu'il arrive, de toute façon l'incompétence des élus lorrains et champenois aura très vite des conséquences et les alsaciens devront s'en démarquer.
Je ne peux pas du tout approuver de genre de critiques, ... n'y a-t-il pas que les alsaciens qui sont bons et les autres cons ...
Tu es à côté de la plaque.
Je suis absolument et résolument contre cette fusion, mais ces raisons cités sont totalement hors propos voir xénophobes. Il y en a d'ailleurs d'autres qui ont des propos méchants. ce n'est pas admissible.
Je n'ai rien contre les lorrains ni contre les champenois qui sont des gens tout aussi honorables et compétents que les alsaciens.
Vive la champagne,
Vive le Lorraine
Et
Vive l'Alsace !!!
Et enfin ce merveilleux texte qui, au petit matin, tel un symbole de l'ouvrage entier, nie le respect fondamental des Champenois et Lorrains et offre "par dérogation" la capitale aux plus virulents.
D'abord la forme, Monsieur Halbfisch, dans une tribune sur le Web, évitez les notes de bas de page qui servent juste à étaler une pseudo-culture générale, ou alors mettez des liens qui permettront à votre lecteur de se rendre compte par eux-même.
Ensuite, Monsieur Halbfisch s'en prend aux élus UMP d'Alsace qui utilisent un "discours identitaire qui sent de plus en plus mauvais", "remuent des instincts primitifs", etc. C'est vrai que l'expression "peuple d'Alsace" n'était pas très heureuse, mais depuis les socialistes insistent sur "peuple alsacien" qui n'a été prononcé par aucun élu UMP. Pas la peine d'aller chercher André Bord ou Adrien Zeller. Cessons de faire parler les morts.
Il est vrai que les élus UMP alsaciens n'ont pas fait que du bien à l'Alsace avec un conseil unique d'Alsace tellement mal organisé et présenté en 2013 que personne ou presque ne s'y est intéressé.
Cependant, je suis les débats à l'Assemblée Nationale depuis 2 jours et ces fameux députés UMP n'ont pas fait que réveiller des bas instincts. Certains de leurs arguments étaient fort pertinents (taille gigantesque de la région, absence de synergies actuellement entre l'Alsace et Champagne-Ardennes).
Monsieur Halbfisch nous dit que tous les Alsaciens ne sont pas contre cette fusion. Certainement. Je dirais même que pas mal d'entre eux s'en fichent. Cependant, le gouvernement et les députés socialistes se sont bien gardés de se renseigner sur ce que pense la population. Notons que même les députés socialistes alsaciens n'approuvent pas cette grande région.
Et quels sont les arguments du gouvernement, des socialistes pour cette fusion ? On n'en trouve qu'un dans la tribune de M. Halfisch :
"Et de fait, refuser la fusion c’est accepter une Alsace isolée parmi des régions françaises aux ressources fiscales, humaines, naturelles plus vastes, c’est accepter une Alsace affaiblie dans une Europe aux régions taillées pour affronter les enjeux de la mondialisation."
Waouw ! Ça c'est de l'argumentation, pas des slogans creux.
Juste comme ça, en passant, en Allemagne, il n'y a pas de régions, il y a des Länder. Par exemple la Rhénanie-Westphalie 17 millions d'habitants (10 X plus que l'Alsace) ou la Sarre 995 000 habitants (la moitié de l'Alsace). Ca ne semble pas gêner nos voisins, pourtant les compétences d'un Land sont beaucoup plus étendues que celles de nos régions. Et que dire du Luxembourg, un pays de 540 000 habitants (un tiers de l'Alsace).
Si les arguments contre des élus UMP alsaciens peuvent se discuter, je n'ai pas entendu un seul argument cohérent pour. Le coup des économies, plus personne n'ose nous le faire.
Donc Monsieur Romain Halbfisch, maintenant que vous avez caricaturé les UMP qui sont contre la fusion, donnez nous des arguments réels et sérieux pour la faire.
Quelle idée de ne pas avoir pris Metz comme capitale ?
l'objectif visé dans le cadre de cette mégarégion est bien de diluer notre méfiance et de nous sabrer par la suite.
Je ne me fais aucune ilusion à ce sujet.
Pour cette raison l'Alsace est une région à part.
Encore de la centralisation.
Déjà que c'était le siège régional d'Alsace (67+68),
que Strasbourg reste le chef-lieu départemental (pourquoi par Molsheim ou Haguenau ?),
et qu'on a en plus le Parlement Européen...
vous avez bien dit "régionale" ?
les Carolomacériens n'y comprendront que peu de choses.
Si "Paris" cherche le schisme, c'est gagné !
http://france3-regions.francetvinfo.fr/champagne-ardenne/2014/11/20/reforme-territoriale-union-sacree-de-11-elus-marnais-pour-l-avenir-de-chalons-596856.html
Pour cette raison même, la région ALCA est une idiotie totale.