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En 2024, Citiz va proposer 350 véhicules à partager à Strasbourg

La coopérative Citiz va augmenter en 2024 son offre de voitures à partager avec 60 véhicules supplémentaires dans le Grand Est dont 30 à Strasbourg. Le parc total passera à 420 véhicules dans la région, dont environ 350 dans l’Eurométropole.

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En 2024, Citiz va proposer 350 véhicules à partager à Strasbourg

Les dirigeants de Citiz Grand Est ont annoncé lundi 13 novembre la poursuite du développement de leur service d’autopartage à Strasbourg en 2024. Depuis 2001, cette société coopérative propose de louer rapidement et simplement des voitures à l’usage, réparties dans la plupart des quartiers de la ville. Les personnes ou les entreprises abonnées à Citiz peuvent réserver ces voitures pour un coût dépendant du type de véhicule, dont 50% sont hybrides, de la durée de la réservation et du kilométrage.

« Plus de 10 000 Strasbourgeois utilisent notre service », indique Jean-François Virot-Daub, directeur général de Citiz Grand Est. Il détaille l’augmentation de l’offre prévue pour 2024 :

« En novembre, nous proposons 320 emplacements de location à Strasbourg, avec une voiture tous les 100 mètres. En 2024, une trentaine de véhicules supplémentaires sont prévus au quartier des XV, à la Krutenau et dans l’hypercentre. Ce sont les endroits où l’on observe un début de saturation. Nous allons atteindre 350 voitures sur le territoire de l’Eurométropole. L’objectif est de proposer des véhicules dans toutes les communes de plus de 5 000 habitants de l’Eurométropole. »

AvatarJean-François Virot-Daub, directeur général de Citiz Grand Est

L’autopartage peine à convaincre en périphérie

De nouvelles voitures Citiz seront disponibles à Lingolsheim, Wolfisheim, Bischheim ou encore Souffelweyersheim. Des stations devraient ouvrir au Port-du-Rhin, mais les quartiers populaires de Strasbourg sont globalement moins dotés. « Nous avons un emplacement au Neuhof, mais il est peu utilisé pour l’instant et on ne gagne pas d’argent avec, donc on ne peut pas ajouter un véhicule là-bas », illustre Jean-François Virot-Daub.

Ce dernier assure que l’autopartage permet d’économiser par rapport à l’utilisation d’une voiture personnelle :

« Le budget moyen pour être propriétaire d’une voiture est de l’ordre de 5 000 à 7 000 euros par an selon l’Automobile Club contre un peu moins de 2 000 euros pour les utilisateurs de l’autopartage. »

AvatarJean-François Virot-Daub, directeur général de Citiz Grand Est

Le directeur général de Citiz Grand Est rappelle également que les prix de Citiz restent les mêmes tout au long de l’année, contrairement aux agences de location qui peuvent avoir tendance à augmenter les tarifs en été par exemple, ou à proposer des promotions lors des périodes creuses. Si Strasbourg reste la ville où l’offre Citiz est la plus développée, la coopérative s’est installée dans toute la région depuis la fusion avec Citiz Lorraine en 2018 avec près de 400 véhicules disponibles.

La coopérative France Autopartage, à laquelle adhère Citiz Grand Est, propose 2 300 véhicules dans 200 communes au total. En 2022, la société nationale avait fait appel à un financement participatif pour développer l’offre de location dans les petites villes. Après une enquête auprès de ses 15 000 utilisateurs en France, Citiz indique que 75% d’entre eux estiment que l’autopartage leur a permis de renoncer à l’achat d’une voiture. Mais en dehors des métropoles, le service d’autopartage ne parvient pas à être suffisamment développé pour que les foyers renoncent à leur véhicule personnel.

Une solution contre l’occupation de la voirie

Outre Strasbourg, une trentaine de véhicules supplémentaires seront disponibles dans la région Grand Est en 2024, notamment à Colmar, Sélestat, Reims ou Metz. « On est conscients que le problème des mobilités ne va pas se régler par un coup de baguette magique, mais on pense que la solution passera par un mix des modes de déplacement pour donner une offre adaptée à tous les profils », assure Jean-François Virot-Daub.

Alain Jund, vice-président de l’Eurométropole en charge du transport, souligne que l’autopartage fait partie du « service public des mobilités » en s’ajoutant au train, au tram, au bus ou au vélo : « C’est aussi une manière de libérer l’espace public, sachant qu’un véhicule en autopartage remplace 5 à 8 voitures personnelles. »


#autopartage

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