
Pour préparer la réouverture des terrasses, promise par le président de la République pour le 15 mai, la Ville de Strasbourg crée une commission spéciale. Réunissant les acteurs de la Ville, la préfecture et des représentants de commerçants, d’habitants et d’usagers en situation de handicap, elle a pour ambition de réduire les tensions autour de cet usage partagé de l’espace public.
La promesse présidentielle tient toujours : les terrasses doivent rouvrir le 15 mai. Pour préparer cette échéance, les gérants d’établissements peuvent dès aujourd’hui déposer une demande en ligne pour l’extension ou la création de terrasses sur le domaine de la Ville de Strasbourg. Cet agrandissement peut atteindre 100% de la surface déjà octroyée.
« Le but n’est pas de doubler les capacités d’accueil en terrasse mais de garder les capacités initiales en permettant de respecter les mesures sanitaires », tempère Jacques Chomentowski, président délégué à la restauration et aux débits de boisson de l’Umih (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) du Bas-Rhin.

Une commission spéciale terrasses
Devant la presse vendredi 16 avril, la maire de Strasbourg Jeanne Barseghian (EELV) a évoqué des « excès et des conflits d’usage autour des extensions de terrasses l’année dernière. » Pierre Ozenne (EELV), adjoint à la maire en charge des espaces publics partagés, a détaillé le dispositif permettant de réduire les tensions entre habitants et gérants d’établissement sur ce sujet :
« Une commission spéciale terrasse va être déployée. Elle est composée d’élus de la Ville de Strasbourg, d’agents de la préfecture, des pompiers, ainsi que de représentants d’association d’habitants (des quartiers Gare, Petite-France et Krutenau, ndlr), d’usagers en situation de handicap et de gérants d’établissements. Elle sera chargée d’examiner les demandes de création et d’extension de terrasses, afin de prévenir les conflits d’usage. Des agents de la Ville seront aussi chargés de contrôler le respect des autorisations par la commission. Ils pourront avertir les gérants du non-respect de ces règles. Les sanctions peuvent aller jusqu’au retrait de l’autorisation d’extension. »
Des piétonnisations éphémères cet été
Adjoint à la maire en charge de la vie nocturne, Joël Steffen (EELV) évoque en outre des solutions pour les établissements sans terrasse :
« Dans les rues sans terrasse, à cause de l’existence d’une zone de rencontre ou trop contraintes par la circulation automobile, nous sommes prêts à expérimenter des piétonnisations éphémères cet été. »
De telles décisions se feront « au cas par cas » et en concertation avec les acteurs concernés, grâce à cette commission spéciale terrasse. La Ville de Strasbourg envisage aussi de « multiplier les endroits pour s’installer et consommer » au cas où les terrasses ne rouvriraient pas à la mi-mai. Il s’agit d’éviter à tout prix les situations du mois de mars, lorsque la place d’Austerlitz ou le quai des Bateliers étaient bondés, souvent sans respect des distanciations physiques.

La réouverture des terrasses devrait s’accompagner d’un protocole sanitaire similaire à celui mis en place à l’été 2020. Seule différence, évoquée par un représentant de l’Umih 67 : la mise en place d’un QR Code à scanner depuis l’application Tous Anti Covid, afin de documenter le « contact tracing ». Un volet du dispositif sanitaire qui doit encore être confirmé par Cédric O, secrétaire d’État chargé du Numérique.
Et faire croire que l'expression de la vie passerait obligatoirement par l'expansion à outrance de ces terrasses commerçantes de consommation de malbouffe et de boissons alcoolisées est de la pure escroquerie intellectuelle.
Avant tout, Il faut pouvoir circuler en toute sécurité, et que les services d'urgence puissent aussi circuler à tout moment.
Que déjà les autorités autorisent la réouverture des terrasses est déjà un grande faveur en cette période de pandémie.
Les commerçants doivent s'adapter dans les contraintes qui leurs sont imposées. C'est tout .
Ce n'est surtout pas à eux de fixer les règles, alors même qu'il n'ont déjà pas joué le jeu l'été dernier en ne respectant pas les protocoles sanitaires. de distanciation physique. Ce faisant, la profession devra assumer la co-responsabilité historique de la reprise progressive de la contamination durant l'été dernier et la montée en flèche dès l'automne ( une seule et même courbe exponentielle en pratique).
Mais nom d'une pipe, pas les QR codes ! qui obligeraient les gens à avoir des Smartphones et à se comporter comme en chine, heureux de pouvoir se faire pister (?) pour tout et n'importe quoi...
Si les terrasses débordent, c'est parce que les gens ont besoin d'être vivants. Ce n'est pas pour embêter les autres citoyens...
Soyons donc un peu confiants sans rejeter toutes nos peurs sur "les autres" qui ne seraient par définition des "irresponsables".
Arrêtons aussi de tout voir sous le volet hygiéniste. Ce n'est pas l'hygiénisme qui doit orienter la vie, mais bel et bien la vie qui doit orienter l'hygiène. Vivre heureux et fier de l'être réduit notre capacité à tomber malade. Ce n'est pas chose nouvelle. On l'oublie trop facilement.
Pour les plus peureux (car la prudence s'arrête là où la peur démarre), faut signaler qu'aucune épidémie de groupe n'a été signalée en extérieur. Même suite aux grands rassemblements autorisés ou non.
Non aux terrasses qui débordent sur les zones piétonnes et cyclables!