
Contre la réforme des retraites, une quarantaine d’étudiants bloquent un bâtiment de l’Université
Jeudi 26 janvier, dès 6 heures, une quarantaine d’étudiants ont bloqué l’Institut Le Bel sur le campus central de l’Université de Strasbourg. Objectif : mobiliser la jeunesse contre la réforme des retraites. Ils appellent à une assemblée générale devant la faculté de droit à midi.
« Réforme des retraites On dit NON ! Jeunesse en lutte » La banderole est accrochée à des grillages disposés devant l’entrée principale de l’Institut Le Bel. Les autres portes sont aussi condamnées par des caddies, des palettes et autres poubelles. Ils sont une quarantaine d’étudiants à avoir rejoint le campus central dès 6 heures. Marc (le prénom a été modifié), du syndicat Solidaires Etudiant·es, explique :
« La décision du blocage a été prise en assemblée générale hier. C’est une opposition à la réforme des retraites mais nous avons des revendications au-delà de cette réforme, en lien avec la précarité étudiante et notre infantilisation par la présidence de l’Université. »

« On ne veut pas de cette vie-là »
Dans le petit groupe massé devant l’Institut Le Bel, la colère est partagée. Chaque étudiant·e déplore la fermeture de deux semaines supplémentaires de l’Université, sans consultation. Lilian (le prénom a été modifié) dénonce aussi la répression mise en place par le président Michel Deneken :
« Une soixantaine de CRS pour évacuer une simple AG, c’est la première fois que je vois une telle répression. Or en tant qu’étudiant je considère l’Université comme un endroit où l’on est libre de s’organiser politiquement. »
Lilian continue à toute vitesse, lancé dans sa dénonciation de la « politique gouvernementale de précarisation de la population » :
« Cette réforme, c’est le point culminant de plusieurs années de politiques contre les travailleurs et les pauvres. Regardez, ici, on est de plus en plus nombreux à bosser à côté de nos études parce que les aides des boursiers n’augmentent pas avec l’inflation. Et maintenant, le gouvernement veut nous forcer à bosser de plus en plus tôt, pour de moins en moins d’argent et pour de plus en plus longtemps. On ne veut pas de cette vie-là. »
Une assemblée générale à midi devant la fac de droit
Vers 7h30, les premiers étudiants arrivent sur le campus central. À quelques pas de l’institut Le Bel, une étudiante distribue un tract intitulé « La réforme des retraites : tou·tes concerné·es ». La petite feuille appelle à se rassembler le jeudi 26 janvier à midi en assemblée générale devant la faculté de droit. Le même jour, un rassemblement est prévu à 18 heures place Kléber. La prochaine journée nationale de mobilisation aura lieu mardi 31 janvier avec une manifestation à 14 heures au départ de l’avenue de la Liberté.
Les apprentis qui commencent à 14-16-18 ans travaillent beaucoup plus. Pourquoi ils se plaignent ? "On ne veut plus de cette vie là". Ils auraient préféré celles de leurs grands parents qui ont commencé à travailler à 14 ans pour presque rien...
"A l'époque", oui.
et le fruit d'une réussite et d'un projet pédagogiques, non ?
Les moutons ne vont guère plus loin qu'à l'abattoir.
Cette retraite renforce l'inégalité hommes-femmes marquée par l'inégalité salariale déjà . Le calcul du montant de la pension est effectué en fonction de la durée cotisée et du montant cotisé.
Or les femmes cotisent sur un montant plus faible puisqu'elle gagnent moins à compétences égales!
Et allonger les durées de travail défavorisent les femmes qui ont plus souvent des carrières incomplètes car en plus ce sont elles qui vont s'occuper des parents en situation de dépendance.
Il faut tenir compte aussi de l'augmentation des accidents du travail dans les secteurs d'activité féminisés comme celui des services à la personne.
Mais " où sont les femmes? "
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