
La municipalité souhaite installer des pisteurs sur quelques vélos pour remonter jusqu’aux voleurs.
« Il faut que la peur change de camp ». C’est la dernière idée du duo Paul Meyer / Jean-Baptiste Gernet pour lutter contre le problème endémique des vols de vélos à Strasbourg. Les deux adjoints au maire (La Coopérative / Generation.s) respectivement en charge du numérique et des mobilités alternatives souhaitent placer des trackeurs GPS sous certaines bicyclettes.
La balise, dont l’emplacement n’est pas révélé, se doit d’être discrète et de pouvoir être positionnée à différents endroits du cadre. Une application et un site permettraient d’être alerté lorsque son biclou est détecté « en mouvement », alors qu’il est censé être verrouillé. Un bouton permettrait ensuite à l’usager d’alerter la police immédiatement. L’idée, c’est qu’en cachant des « pisteurs dans les vélos », dixit Paul Meyer, avec cette incertitude nouvelle, les voleurs craignent d’être retrouvés facilement.

Un marché public de 89 000 euros
Pour y arriver, la Ville de Strasbourg a lancé un marché public. Les offres pourront être réceptionnées jusqu’au 6 août. Si l’appel est fructueux, le prestataire serait sélectionné à la mi-septembre. « Environ 200 vélos » de volontaires seraient équipés, avec un mélange entre vélos neufs, d’occasion, gravés ou non, électriques et vélo-cargos pour mieux cerner les habitudes de vol. De plus, quelques « vélos d’appât » seraient équipés pour détecter le comportement des voleurs, voire remonter des filières. L’autonomie demandée des capteurs est de 30 jours. Le montant alloué va jusqu’à 89 000 euros hors taxes.
Anecdote à l’appui, Jean-Baptiste Gernet espère que ce mécanisme dissuade les voleurs et renseigne les autorités :
« Ce système utilisé par la Poste pour ses vélos électriques a permis de le retrouver, mais surtout de découvrir un endroit où 74 autres vélos étaient entreposés. »
Jean-Baptiste Gernet, en marge du point presse du 9 juillet, rue du 22 novembre.
Plus de 5 000 vols par an estimés
En 2017, 2 055 plaintes pour vol ont été enregistrées à Strasbourg par la police et selon une enquête de la municipalité répondue par environ 2 500 personnes, 65% des actes ne font pas l’objet de plaintes (et 3% ont récupéré leur engin). « Le premier frein à la pratique est le vol et un quart des personnes qui ont subi un vol ne rachètent pas de vélo », ajoute Paul Meyer.
Ce qui permet d’extrapoler à 5 880 le nombre de vols réels à Strasbourg là où intervient la police nationale (Schiltigheim, Ostwald, Bischheim, Illkirch-Graffenstaden, Lingolsheim, Bischheim et Hoenheim)
https://enquete.strasbourg.eu/index.php?r=survey/index&sid=687534&lang=fr
...et Alain Fontanel présente cette mesure innovante dans son programme. Il fallait bien mettre quelque chose en rapport avec le vélo parce qu'il partait de bien loin dans le domaine. Même s'il est "cycliste", comme il se plait à le répéter à l'envi. Le vélo d'Alain Fontanel, c'est un peu le copain noir du mec raciste.
Il existe des détecteurs de traceur pour 30€. Pour les voleurs en série, je pense qu’ils vont s’équiper.
J’aimerais savoir comment La poste a résolu son problème de vol…Grace à la police ? ou son système de sécurité interne qui en a pris l’initiative ?
« Ce qui permet d’extrapoler à 5 880 le nombre de vols réels à Strasbourg » 5884 ? 5886 ? On peut arrondir à 6000 vu le chiffre aléatoire estimé…1000 velib’ disparaissent à Paris par mois :)
Plus globalement, pourquoi investir des dizaines de milliers d’€ dans un système qui sera détourné et faiblement efficace ?
Il serait plus judicieux d’affecter cet argent au gravage des vélos réalisés dans toutes les boutiques de revendeur. Et surtout dédier des policiers à l’étude des caméras qui elles coutent des millions mais ne sont pas exploitées. Je me suis fais voler 3 vélos. J’ai posé 2 plaintes…On m’a répondu qu’il n’y avait pas d’effectif pour enquêter.
Mais c’est tellement bien le numérique et les mobilités alternatives…ca claque…Une vrai mairie 2.0