

Robert Herrmann, à gauche, Roland Ries, le maire, et Alain Fontanel son premier adjoint. (Photo Pascal Bastien / Rue89 Strasbourg)
EN DIRECT. – Dernier conseil municipal de l’année lundi 15 décembre avec l’adoption du budget pour l’année 2015. Face à une baisse sans précédent de la dotation du l’État et des besoins en hausse, la municipalité se résout à augmenter de 3% les impôts locaux. À suivre en direct dès 9h30.
Le dernier Conseil municipal de l’année 2014 se tiendra exceptionnellement dès 9h30 lundi 15 décembre. Au programme, un moment important avec l’adoption du budget « primitif », c’est-à-dire prévisionnel et qui sera amené à être ajusté à la hausse ou à la baisse selon le déroulement de l’année. Il s’agit du premier budget adopté par la nouvelle équipe municipale réunie autour de Roland Ries (PS), réélu en mars.
L’adjoint aux Finances Olivier Bitz a indiqué se réjouir que « Strasbourg réussisse à adopter un budget primitif en temps et en heure ». Ce n’est pas le cas d’autres collectivités comme la CUS, qui ne votera son premier budget qu’en février, ou la ville de Lille.
Moins 8 millions par rapport à 2014 mais 3% d’impôts en plus (en fait 3,9%)
Et pour cause, les élus locaux font face à une baisse de la dotation de l’État sans précédent. En 2015, ce sera 6,67 millions d’euros en moins par rapport aux 58,3 millions d’euros versés en 2014. Il en sera de même en 2016 et 2017. Depuis 2009, les baisses étaient inférieures au million d’euros, à l’exception de 2014, où déjà 3,34 millions d’euros avaient été retirés. Cette fois-ci ce sera le double (voir graphique).
Face à cette situation, le maire et son équipe ont choisi une baisse du budget de fonctionnement tout en augmentant les taux des trois impôts locaux (taxe d’habitation, taxe sur les propriétés bâties et taxe sur le foncier non bâti) de 3%, comme le laissait présager le débat d’orientation budgétaire de novembre. Une première dans la capitale alsacienne depuis 2005 Une augmentation qui s’ajoute à celle des bases d’imposition de 0,9%, soit un total de 3,9%. Les bases locatives avaient déjà augmenté de 1,8% en 2013, soit le double de l’inflation de 0,9%.
Finalement, les rythmes scolaires coûtent de l’argent
Le budget prévisionnel pour 2015 s’élève à 509,9 millions d’euros, soit 370 millions pour le fonctionnement et 139,9 millions pour l’investissement, lui aussi en baisse, mais moins que ce que préconisait le Sénat. En 2014, le budget primitif était de 518 millions d’euros. C’est une première, le budget du personnel de la Ville de Strasbourg, qui correspond à 53% du budget de fonctionnement total, sera en baisse de 500 000€ dès cette année. La baisse devrait s’intensifier les années suivantes si l’on s’en tient aux projections. Dans ce budget, plusieurs postes de dépenses augmentent néanmoins. Bien qu’en septembre il était indiqué que les rythmes scolaires ne coûtaient rien à Strasbourg, la réforme est aujourd’hui invoquée comme raison de l’augmentation des impôts. La hausse de la fréquentation de la restauration scolaire et la nouvelle École européenne sont d’autres dépenses en hausse, auxquelles il faut ajouter 1 million d’euros pour les célébrations du millénaire de la Cathédrale.
Construction de bureaux et rénovation d’église à Ouradour-sur-Glane
Sujet régulier des joutes municipales, le quartier d’affaires du Wacken revient à son tour sur la table. Les deux premiers des cinq lots à pourvoir, soit 30 9000 m² des 100 000 m² au total, à destination d’entreprises ont été attribuées à Altaréa-Cogédim et Cirmad Est. Les bâtiments, composés à 70% de bureaux et 30% de logements, doivent sortir de terre fin 2017. La prospection pour les trois lots suivants doit continuer, avec l’espoir d’attirer des groupes internationaux. Toujours question de bâtiment, une subvention à la restauration l’église d’Ouradour-sur-Glane dans le Limousin sera proposée. Dans cette ville du Limousin, de nombreux Alsaciens « Malgré Nous » avaient participé au massacre de la population (642 victimes). Une somme symbolique, puisque de 20 000€ (soit 0,00004% du budget total).
SPA et animaux en ville
La Société Protectrice des Animaux (SPA) se voit aussi renouveler sa subvention de fonctionnement de 38 100€ pour le refuge (à ne pas confondre avec les 45 519€ versés par la CUS dans le cadre de l’activité de fourrière). Suite à des conflits internes, exclusions et accusations d’euthanasies, l’adjointe à la Ville en nature et ville nourricière, Christel Kohler, a indiqué avoir reçu les différents protagonistes :
« Nous ne pouvons nous immiscer directement dans les affaires de l’association, mais j’ai rappelé à la SPA, à qui nous donnons de l’argent, ses objectifs. Les procédures vont dans le bons sens, c’est-à-dire plus de traçabilité dans l’organisation de l’association et que les décisions soient prises de manière plus collégiale. »
Les bénévoles exclus n’ont pas été réintégrés. L’adjointe a d’ailleurs indiqué qu’un groupe de travail sur la place de l’animal en ville sera créé. Une des missions de ce groupe de travail sera de garder un œil sur fonctionnement de la SPA.
Subvention bioéthique et Shadock
De nombreuses associations culturelles et sportives se verront attribuer leur subvention 2014. Celle du forum européen de la bioéthique reste inchangée à 90 000€. Roland Ries a réitéré sa satisfaction envers l’événement. Le thème de l’édition du 2 au 7 février 2015 sera « l’argent et la santé ».
Versement identique pour l’association Alsace Digitale, chargée d’animer pour trois ans un nouvel espace au Shadok, sur la Presqu’île Malraux. Un lieu qui devra dynamiser l’économie numérique strasbourgeoise. L’inauguration est prévue à la mi-avril 2015. L’ensemble des subventions attribuées par la Ville de Strasbourg à diverses associations et événements représente 12% du budget total, soit 44,2 millions d’euros. Un total de 59 délibérations sera soumis au vote.
Suivre le conseil municipal en direct
Le conseil municipal doit débuter lundi à partir de 9h30.
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1. La C.U.S va devenir Eurométropole, en gros avec (un peu) plus de compétences et moins de moyens. Il faudra juste accessoirement changer tous les visuels (sur les véhicules par exemple).
2. Les conseillers généraux se dénommeront conseillers départementaux et le futur département va gérer on ne sait pas quoi?
3. La super fusion des régions (le summum du ridicule) et ces régions vont paraît il gérer en plus des lycées, les collèges ce qui entraînera au mois 3 points de croissance.
Toutes ces mesures, toutes ces gesticulations, tous ces bavardages ne servent à rien.
je me demande si nos élus se resteignent à leurs propres frais
pour info j ai eu l'immense plaisir de croiser notre maire qui se rendait chez un ophtalmologiste place de l'homme de fer à Strasbourg.
non seulement il s'y fait déposer en voiture , le vehicule restant garé sur un emplacement handicapé mais le chauffeur restant au volant.
de plus, certainement qu'il n'est pas soumis au long délai d attente pour un rdv puisqu'il est rentré directement dans un bureau bel exemple pour un élu
bref ! s'il faisait comme tout le monde il s'y rendrait à pied mais fort est à parier qu'il ne paye ni le carburant ni l'assurance ni cette voiture
ne vous en faites pas Mr le Maire nous sous soumettrons a votre dictature fiscale afin que vous puissiez à vous faire véhiculer
Il aura sa chance très bientôt !!!!
Ces gens ne bossent pas pour nous :)
D'un autre côté, on ne peut cependant pas non plus ignorer le contexte régional.
Si Paris et l'Etat français ne jugent pas nécessaire de donner à Strasbourg les moyens spécifiques d'une capitale européenne, qu'on laisse au moins à l'Alsace la maitrise de son développement.
J'ai bien peur que ce genre de coupures budgétaires ne se soldent au final que par de fausses économies qui à terme enlevent à l'Alsace et à Strasbourg les moyens de son développement rhénan et européen.
C'est aujourd'hui exactement ce qui se passe avec l'Euro Airport de Bâle - Mulhouse. Les considérations fiscales centralisatrices parisiennes provoquent le départ de Swiss et remettent en question 6000 emplois.
Bravo ?
Ça y est, le cadavre n'est même pas refroidi, que le pillage de l'Alsace a déjà commencé.
Les socialistes seront aussi peu les défenseurs de Strasbourg, qu'ils auront été les défenseurs de l'Alsace. Ils en seront plutôt les fossoyeurs !
"Capitale" et "Euro métropole" ne sont que des mots ayant comme objectif d'endormir le peuple...
Es lebe das freie Elsass !