
Le conseil d’administration de l’Université de Strasbourg a voté le changement de calendrier universitaire pour intégrer les mesures de « sobriété énergétique » annoncées par Michel Deneken en septembre. Le rétropédalage, annoncé par Rue89 Strasbourg, est désormais acté.
Malgré les critiques de toutes parts, le point a été adopté par le conseil d’administration de l’Université de Strasbourg (Unistra). Mardi 8 octobre, vers 16 heures, par 21 voix pour et 13 contre, le nouveau calendrier universitaire 2022/2023 a été adopté. Cette modification était nécessaire pour appliquer le projet du président de l’Unistra, présenté sur les réseaux sociaux lundi 19 septembre 2022. Michel Deneken annonçait alors la fermeture des bâtiments accessibles aux 57 000 étudiants du 3 au 9 janvier 2023. Pour le mois de février, le président prévoyait une fermeture d’une semaine supplémentaire avec des cours qui n’auront lieu qu’en distanciel.
Mais ce nouveau calendrier universitaire ne correspond pas tout à fait aux annonces initiales du professeur de théologie Deneken. Comme nous le révélions dès la fin du mois de septembre, le président de l’Unistra a payé le manque de concertation en amont de sa communication sur la sobriété énergétique de l’université strasbourgeoise. Isolée, la présidence de l’université a ainsi dû rétropédaler. Dès le lundi 26 septembre, Michel Deneken a ouvert la possibilité pour les personnels de continuer à travailler sur le campus en février.

La deuxième semaine de fermeture sera pendant les congés
La modification du calendrier universitaire votée par le conseil d’administration réunie le 8 novembre est conforme à ce rétropédalage. Certes, il est toujours question « d’introduire deux semaines de fermeture des bâtiments de l’Université de Strasbourg ». Mais l’une de ces deux semaines de fermeture n’est plus contrainte, comme le détaille la délibération, que Rue89 Strasbourg a pu consulter :
« La première semaine concernée est celle du 2 janvier 2023 qui suit les congés de Noël. L’Université serait donc fermée jusqu’au dimanche 8 janvier inclus. Il sera donc procédé à une trêve pédagogique du 3 au 6 janvier 2023.
La deuxième semaine de fermeture est celle des congés universitaires du 20 février au 27 février (les étudiant.e.s ne sont donc pas impactés, les laboratoires sont concernés par exemple, NDLR). Les composantes, laboratoires et services qui le peuvent sont également invités à fermer la semaine du 13 février, semaine de vacances scolaires qui précède la semaine de vacances universitaires obligatoire. »
Le point voté confirme « l’ouverture de certaines bibliothèques même pendant les périodes de fermeture ». Il évoque aussi des « mesures d’accompagnement » pour garantir « les meilleures conditions possibles d’études et de révisions », sans plus de détails… En restant tout aussi vague, le texte voté appelle les composantes de l’université « à réorganiser les activités pédagogiques pour libérer ces deux semaines sans suppressions d’enseignements. »
J’ai lu que les syndicalistes dénonçaient cette décision et saluaient l’effort de la ministre pour l’enveloppe débloquée… prêts à saluer le gouvernement par opposition de principe à Deneken, c’est juste risible.
Deneken a donné un coup de pied dans la fourmilière en prenant cette décision et mis l’Etat devant ses responsabilités, les budgets alloués à l’ENR en France baissent depuis des années c’est cela le vrai scandale.
Pas sûr que beaucoup de ses opposants aient le même rythme de vie...
Tout cela pour que le président Deneken ne perde pas la face.