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Didier, ancien ouvrier chez Sénerval : « Quand j’ai découvert mon cancer, j’ai tout de suite pensé à l’incinérateur »

Trois ans après son départ à la retraite, Didier s’est vu diagnostiquer un lymphome. Pour l’ancien mécanicien d’entretien à l’incinérateur des déchets de Strasbourg, l’incurie du groupe Séché est à l’origine de sa maladie.

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Didier, ancien ouvrier chez Sénerval : « Quand j’ai découvert mon cancer, j’ai tout de suite pensé à l’incinérateur »
Didier, ancien ouvrier de l’usine d’incinération : « Quand j’ai découvert mon cancer, j’ai tout de suite pensé à l’incinérateur. »

Perte de cheveux, fatigue et nausée… Didier fait la liste des effets secondaires de la chimiothérapie entamée en mars 2023. Deux mois plus tôt, l’ancien mécanicien d’entretien de l’incinérateur de Strasbourg s’est vu diagnostiquer un lymphome folliculaire au niveau des ganglions. Installé sur sa terrasse dans une commune de l’Eurométropole, l’ex-salarié du groupe Séché se souvient de sa réaction lorsqu’il apprend la terrible nouvelle, trois ans à peine après son départ en retraite : « Quand j’ai découvert mon cancer, j’ai tout de suite pensé à l’incinérateur. »

« Les poussières nous tombaient dessus »
Didier, ancien ouvrier de Sénerval

Didier a travaillé pendant 20 ans à l’usine d’incinération de Strasbourg. L’incinérateur était géré par le groupe Protires jusqu’en 2010. Puis, c’est le groupe Séché qui a exploité le site. Pour l’ancien mécanicien d’entretien, l’incurie a commencé avec l’arrivée de ce nouveau délégataire de service public :

« Quand Séché est arrivé, c’était le jour et la nuit. On sentait qu’ils voulaient économiser le plus d’argent possible en repoussant toujours l’entretien des chaudières. Sous Protires, il y avait une maintenance tous les 18 mois. Avec Séché, c’était seulement en cas d’incident. »
Didier, ancien ouvrier de l’incinérateur de Strasbourg

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