
Une étude sur la mobilité des Bas-Rhinois en 2019 révèle que les usages de la marche à pied et du vélo progressent en ville et pour les déplacements courts. En revanche, la voiture reste plébiscitée dès qu’on s’éloigne de Strasbourg.
En 2019, 65% des déplacements de moins de 1 km sont réalisés à pieds. En 2009, ces déplacements très courts étaient encore faits à 38% en voiture. Cet enseignement résulte d’une étude sur les mobilités, réalisée auprès de 6 000 Bas-Rhinois au premier trimestre 2019 par l’Adeus (Agence de développement et d’études de l’agglomération de Strasbourg).
Cette étude, commandée au coût de 300 000€ par l’Eurométropole de Strasbourg et financée par les collectivités territoriales, est réalisée tous les dix ans, ce qui permet d’apprécier les évolutions.

Sans grande surprise, les politiques publiques menées en faveur des modes de déplacements alternatifs à la voiture produisent leurs effets : la part modale de la voiture recule partout.

Mais ces chiffres montrent aussi une stagnation en dehors de Strasbourg en ce qui concerne le vélo. En première couronne, les déplacements sont toujours de 6% en 2009, comme en 2019. En deuxième couronne, on remarque aussi une stagnation à 6% pour la partie nord. La partie sud baisse même de 7 à 4%, même si cela s’explique aussi par l’intégration des 5 nouvelles communes plus rurales.
Pour le président (PS) de l’Eurométropole de Strasbourg, Robert Herrmann, ces chiffres sont encourageants mais pas suffisants :
« Il faut donc continuer dans cette voie et améliorer les infrastructures, comme le GCO, afin de mieux séparer les flux. Car si on promeut le vélo mais que les gens ont peur parce qu’ils sont frôlés par des voitures, on n’y arrivera pas… »
100 000 véhicules de moins à Strasbourg chaque jour
De son côté, Alain Fontanel, premier adjoint (LREM) au maire de Strasbourg, a pointé :
« Derrière chaque point gagné sur la voiture, ce sont de très nombreuses émissions polluantes qui sont évitées. Ainsi en 10 ans, les véhicules accédant Strasbourg sont passés de 340 à 240 000 véhicules par jour. C’est considérable même s’il faut persévérer. »
Pour Jean-Baptiste Gernet (La Coopérative), conseiller communautaire en charge du vélo, mais en froid avec le président depuis le début 2019, la stagnation du vélo en périphérie de Strasbourg s’explique par l’absence d’investissements :
« Seuls deux millions d’euros ont été dépensés lors du mandat pour le réseau Vélostras qui a été présenté en 2013. Même si de l’argent a été dépensé sous d’autres formes, via le Velhop ou les aménagements cyclable le long des trams, l’objectif de Velostras était justement de relier la première et la deuxième couronne à Strasbourg. Il aurait fallu que les budgets soient en adéquation avec les intentions, de l’ordre de 1,5 millions par an. »

Les regards se tournent à présent vers la tranche des déplacements de 3 à 10 km. L’étude ne mentionne pas encore les vélos à assistance électrique, qui étaient bien trop rares en 2009 et qui font office de meilleure solution pour ces déplacements. Sur l’ensemble du département, encore 54% des déplacements de 1 à 3 km sont réalisés en voiture.
Aller plus loin
Sur Adeus.org : voir et télécharger le rapport de l’enquête mobilités 2019 (PDF)
Y aller
Débat et projection : Why we cycle
Lieu : Strasbourg
Date(s) : Di.22 de 18h à 20h30 Voir l'événement sur jds.fr
Pour moi il y a Amazon qui me dépose les commandes le lendemain dans ma boîte à lettres et basta. Plus besoin de voiture, plus besoin de commerçants, je ne pollue plus.
L’ecologie est le prochain totalitarisme, j’en suis certain. Si tous ces boutonneux urbains pouvaient comprendre que l’essentiel du combat n’est pas dans le rejet du méchant rural qui vient polluer Strasbourg. La population vieillit, le taux de natalité n’est pas à la hauteur pour un renouvellement de population. On va nous imposer une « natalité artificielle ». On le sait tous. Pourquoi ne pas profiter de cette décroissance européenne naturelle pour diminuer naturellement notre empreinte carbone ? Et je sais les retraites, les financements, le modèle liberal soit disant le meilleur. On s’en fout.
"c'est pas parce que je n'ai rien à dire que je dois fermer ma gueule".
https://www.youtube.com/watch?v=8VSo3OJ-ka4
l'éternel insatisfait, qui n'a pas vu évoluer le réseau des pistes cyclables depuis les années 90, ni connu le centre bondé de voitures, ni vu gonfler les impôts au fur et à mesure, car tous cela à un coût, direct et indirect du fait de l'inaccessibilité aux commerces,
l'écolo terroriste, en surreprésentation, pour qui la logistique ne veut rien dire, ni la réalité de la mobilité professionnelle au quotidien, qu'elle soit le fait du salarié lambda ou des pros de la route, qui fustige tous les automobilistes, sans voir l'anarchie comportementale de la plupart des 2 roues, et surtout des autres moyens VE (trotinettes, pseudo shopper ou scooters), qui ne veut voir les 4M de touristes annuels, source de revenus, ni tous les moyens nécessaires pour nourrir et entretenir ce petit monde. Les bobos écolo terroristes a l'hygiène déplorable et limitent d'esprit, donc;
Et enfin une réaliste, merci d'être, qui reconnaît que seule l'incitation et une politique à long terme en prenant des comptes de tous les concernés, et pas des seuls usagers, dans une vision globale, permettra de faire avancer la société.
Tout est dit, surtout dans la représentation des extrêmistes verts qui ne pensent qu'à eux. A ceux là, je leur souhaite de se contenter des racines de leurs micro-jardins en hiver, lorsque toute la chaîne logistique se sera effondrée. Ça va été dur de vous passer de vos graines et herbes du bout du monde, faux culs que vous êtes.
Moi je continu au diesel, 150km par jour en crit'air 2 pour aller œuvrer là où il y a des industries, et pas juste des commerces pour illuminés transcendant ou frustrés existentiels, tout en gueulant sur ces chevelus colorés tatoués (de la chimie sous la peau!) en trotinettes lorsque je circule à vélo en ville en respectant le code de la route, vu que j'ai un permis.
En fait, les écolos citadins devraient s'installer à la campagne, déserter les villes, qu'ils fustigent tant, et montrer de quoi ils sont capables en travaillant la terre. Leurs journées seraient bien plus longues, avec moins de temps a ruminer sur autre chose que les vaches dans les prés, aucune piste cyclable, vu le manque de place et donc l'obligation de cohabiter avec tous, et de tous les âges. J'y ai grandi, je sais de quoi je parle.
Vos propos caricaturaux et insultants sont inutiles et improductifs.
Personne ne vous empêche de rouler en voiture si vos parcours ne sont pas adaptés à l'usage du vélo.
Par contre, permettez que la modalité vélo puisse se développer en ville, là où elle est la plus pertinente.
Et il y a fort à faire. Sur la modalité vélo, Strasbourg est, de fait, très en retard, comparé aux villes (et campagnes) allemandes ou hollandaises.
Dans cet article en lien ci-dessous datant de 2011, on peut lire que quand strasbourg se traîne avec un malheureux 8% de modalité vélo, Munster (Allemagne), Groningen et Leiden (Hollande) sont déjà à 30%, quand 36 villes européennes ont une part modale du vélo supérieure à 20%.
En dix ans, la part modale vélo à Strasbourg n'a progressé que de 3%, ce qui est quand même franchement poussif quand on connaît le potentiel.
Les raisons essentielles sont bien sûr le peu d'égard que les élus lui accordent.
http://carfree.fr/index.php/2011/10/28/une-base-de-donnees-europeenne-sur-les-parts-modales-urbaines/
Mais les collapsologues et autres fachos-verts sont très actifs ;)
Merci pour votre lucidité qui pourra peut-être en éclairer certains.
Bordeaux Grenoble Nantes La Rochelles, autant de villes qui ont adopté une politique d'aménagements ambitieuse, quand Strasbourg reste sur ses acquis et se contente d'aménager le seul hyper-centre.
Pourtant:
Aménager des pistes cyclables dignes de ce nom mobiliserait beaucoup moins de moyens financiers que ce qui est investi dans le tram et d'autres infrastructures.
Et Boulevard de Dresde, je confirme: Une vraie catastrophe. Dernièrement, on coupe même le peu de piste cyclable encore restante pour travaux sans crier gare au niveau du nouveau Maillon, avec aucune solution alternative en proposition, quand la deux fois-deux-voies reste exclusivement affectée aux voitures.
Tout à fait représentatif de l'attitude de la ville de Strasbourg concernant la mobilité deux-roues.
IL y a eu plusieurs morts ces dernières années à cause des mauvaises infrastructures vélo.
Combien en faudra-t-il encore pour que les élus agissent enfin?
Des que l'on s'éloigne, l'auto est toujours reine. Il n'y a qu'a voir le boulevard de Dresde. Des travaux ? sacrifions la place des piétons et des cyclistes, mais surtout, ne pas toucher aux 2x 2 voies des autos.
Les infras sures et efficaces sont la clé. Sans cela, on aura beau faire du vélhop et du papier glacé, rien ne changera significativement.
Je roule toujours autant qu'avant mais je ne met plus les roues (ni les pieds) à Strasbourg. J'habite à Schillick et je n'ai mis les pieds à Strasbourg que 2 fois en 12 mois, tellement cette ville est devenue invivable quand on doit se déplacer en voiture ! Le boulot, les courses, les loisirs, etc. tout ce qui est strasbourgeois est remplaçable !
On peut remplacer la voiture...
- à condition de ne pas avoir trop de choses à transporter (au delà de 2 gros sacs on fait comment ? on demande au copain qui a une voiture ?)
- à condition de ne fréquenter que les lieux qui sont bien desservis par les transports en commun et de ne se déplacer qu'aux horaires des dits transports ? J'ai pendant un temps bosser en 3x8 et pour partir au boulot à 4h30 du matin, ils n'y avait pas le moindre transport !!!!
- à condition de travailler dans l'agglomération où l'on habite (bien sûr, il est évident que les employeurs et pôle emplois ont bien compris qu'ils ne peuvent pas exiger de vous la fréquentation de la campagne...)
Faudrait redescendre sur terre un jour, avant de vouloir la sauver !
Cette étude prouve bien au contraire la totale obsolescence du GCO: pas encore construit, déjà inutile.
Si la pollution demeure, voire s'amplifie, ne faudrait-il pas se préoccuper une bonne fois de toutes ses sources possibles, au lieu de geindre à sens unique contre la bagnole ?
Allez citons pêle-mêle : les modes de chauffage, l'industrie et l'agriculture, la "déforestation" massive de Strasbourg sous l'ère socialiste en voie d'achèvement qui a généré de nombreux puits de chaleur en ville, le traitement des déchets (suivez mon regard), etc.
Par ailleurs, on peut aussi légitimement s'interroger sur le bien-fondé de la transformation récente de l'avenue des Vosges : les bouchons perpétuels ne sont-ils pas pires qu'une circulation fluide à 40/50 km/h ?
L'argument de la transition vers une nouvelle ère des transports actifs est avancé depuis...30 ans. Elle ne s'effectue pas à la vitesse des décisions politiques et électoralistes mais au rythme des progrès technologiques : VAE, bus électriques.
C'est le SIRAC qui a reçu pour mission notamment de compliquer la circulation pour dissuader l'automobile et qui ne réussit qu'à accroître la pollution.
Vive l'écologie, la vraie, non punitive mais incitative.
Pour prospérer, elle doit donner envie, pas brider ou être dévoyée politiquement.