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Euthanasies de chats à la SPA Strasbourg : une association porte plainte

Un nouveau cap a été franchi dans la querelle qui oppose la SPA Strasbourg à l’association Éthique et Respect Animal (ERA). Le 30 octobre, l’association composée d’anciens bénévoles de la SPA a déposé plainte contre X, par le biais de sa représentante légale Fanny Roederer, pour des faits qui se sont déroulés au sein de la …

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Euthanasies de chats à la SPA Strasbourg : une association porte plainte

Un nouveau cap a été franchi dans la querelle qui oppose la SPA Strasbourg à l’association Éthique et Respect Animal (ERA). Le 30 octobre, l’association composée d’anciens bénévoles de la SPA a déposé plainte contre X, par le biais de sa représentante légale Fanny Roederer, pour des faits qui se sont déroulés au sein de la Société Protectrice des Animaux : « atteintes volontaires à la vie d’un animal » et « mauvais traitements dus à de mauvaises conditions d’hygiène ».

De graves accusations

Selon ERA, un nombre trop important d’euthanasies, en particulier dans le secteur chatterie, ont été opérées par la SPA de Strasbourg. Lorsqu’un chat perdu rentre à la fourrière, la SPA recherche son propriétaire, puis s’il n’est pas réclamé, l’animal peut être euthanasié sous 8 ou 10 jours. Concernant les animaux à l’adoption, c’est à l’appréciation du refuge.

Fanny Roederer s’explique sur les soupçons de l’association :

« Quand nous avons quitté la SPA, à l’été 2014, il y avait 350 chats. Aujourd’hui, il n’y en a plus qu’une centaine. On travaillait à la chatterie, et quand le nouveau conseil d’administration a été élu, en mai 2014, on a tout de suite constaté une grande différence de traitement. On a mis un an et demi avant de déposer la plainte, parce qu’il nous fallait accumuler des preuves tangibles, des chiffres, des images, ce qu’on a pu faire grâce à d’autres bénévoles. Les trois quarts ont quitté la SPA depuis. Nous comprenons l’euthanasie, elle est inévitable. Mais quand on a du personnel, des moyens, comme c’est le cas à Strasbourg, son usage massif n’est pas justifié. »

Les anciennes bénévoles dénoncent également des conditions d’hygiène « déplorables » : un même chiffon utilisé pour nettoyer plusieurs cages, des blouses non lavées, des chats malades mélangés aux félins vaccinés…

En attendant l’enquête

Ayant coupé tout contact avec la SPA, l’association ERA est dans l’attente de la décision du parquet, qui décidera ou non d’ouvrir une enquête. Faute de quoi, l’association, toute jeune, devra attendre cinq ans pour éventuellement se constituer partie civile.


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