Le camp de Krimmeri évacué, 300 sans-abris espèrent être enfin logés

Le camp de Krimmeri évacué, 300 sans-abris espèrent être enfin logés
Strasbourg, 18 novembre 2024. Camp Krimmeri, la veille de son démantèlement.

Le camp de Krimmeri évacué, 300 sans-abris espèrent être enfin logés

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Mardi 19 novembre, le camp de sans-abris situé dans le parc Krimmeri, à la Meinau, a été une nouvelle fois évacué. La veille au soir, ses quelques 300 occupants se préparaient déjà à cette opération, en espérant avoir de la chance dans cette sorte de loterie de l’hébergement d’urgence…

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Pour la troisième fois depuis janvier, le camp de Krimmeri, à la Meinau, est évacué mardi 19 novembre. Depuis 6h, une quarantaine de policiers du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et des Vosges ont encerclé l’espace servant de domicile à environ 300 personnes.
Sur place, le sous-préfet Mathieu Duhamel précise que « la majorité » des habitants et habitantes seront relogés dans le Bas-Rhin, dans des logements d’urgence ou d’insertion selon leurs situations administratives. Trois gymnases ont été mis à la disposition de la préfecture par la Ville de Strasbourg, afin de servir de lieux temporaires pour la répartition de ces personnes sans-abri.
La police est arrivée mardi vers 6h du matin.
Un périmètre a été dressé autour du camp.
Lundi soir, les habitantes et habitants du camp avaient déjà commencé à faire leurs affaires. Rencontrées autour du feu, une dizaine de femmes afghanes parlent doucement. L’une d’elle a déchaussé ses claquettes pour approcher ses pieds du brasier sur lequel reposait une grande théière.
« J’ai fini de ranger nos affaires, les enfants savent qu’ils n’iront pas à l’école demain », sourit-elle. Son assistante sociale l’a prévenue, elle et tous les habitants du camp seront emmenés le lendemain matin dans un gymnase. « Il y aura la police aussi, mais je ne sais pas ce qui nous attend après », explique-t-elle.
Son sentiment, la veille de l’évacuation ? « Je suis heureuse, si ça veut dire que nous n’aurons plus à vivre dans une tente et que nous n’aurons plus froid », répond la mère de famille, avant de montrer des photos de son fils, coach de futsal professionnel toujours en Afghanistan.
Les braseros sont alimentés avec des éléments trouvés à proximité

« Ça ne peut pas être pire qu’ici »
Massi, exilé afghan

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