
Fin du voyage, un reportage de Sarah Nabli
VIDÉO. – Pour ne plus avoir à gérer un bidonville au Polygone, la Ville de Strasbourg a construit des maisons pour reloger les gens du voyage de la cité des Aviateurs. Mais entrer dans une maison, payer des factures, provoque de nombreux bouleversements au sein de cette communauté, certains craignent de perdre leur identité.
Dolorès, Albert, Carmen ou encore Michel sont manouches (originaires du nord-est) ou gitans (originaires d’Espagne). Gens du voyage sédentaires ou semi-sédentaires, ils vivent depuis les années 60 dans leurs caravanes sur un terrain vague près du Polygone, à dix minutes du centre-ville de Strasbourg. Sédentaires depuis ces années, certains ont construit des maisonnettes au confort précaire. Électricité douteuse, toilettes fréquemment bouchées… En 2000, le terrain a été déclaré insalubre la préfecture du Bas-Rhin.
Mais leur vie change. Grâce aux crédits d’État de la rénovation urbaine, une convention a été signée en 2005 et en 2007, le bailleur social Domial se voit confier l’aménagement du terrain. Depuis 2012, 50 maisons ont été construites pour intégrer définitivement les gens du voyage à la vie de la cité. Certains vivent déjà dans les premiers pavillons, d’autres sont en train d’emménager ou attendent d’être relogés. Cette vaste opération d’un coût total de 32 millions d’euros (dont 10 de l’État et 11,5 de la CUS) pour 150 maisons doit s’achever en 2017 et concerne 170 familles.
Les rats ou les factures, un choix qui n’a pas été posé
Les premières familles ont emménagé dans 50 pavillons flambant neufs en juin 2012. Une vie comme tous les Français pour lutter contre les discriminations et offrir une vie meilleure à ses enfants. Mais pour certains tsiganes, c’est un confort qui provoque une crise identitaire : les maisons représentent l’abandon de leur caravane, la fin de leur liberté, ils comparent les maisons à des prisons et angoissent de perdre leur culture tsigane.
D’autres en revanche sont pressés d’emménager dans les futurs pavillons heureux de quitter une vie avec les rats, les coupures d’électricité et les toilettes à l’extérieur. Mais ils savent qu’ils laissent derrière une certaine liberté, celle de n’avoir aucune facture à payer par exemple, et celle de se retrouver tous les soirs autour du feu. C’est la peur d’être désunis, de se retrouver seul enfermé entre quatre murs. La crainte de la fin du voyage.
Je suis résolument alsacien, j'ai vécu pendant 22 ans à "l'intérieur", à 500 km de chez moi, j'aime toute la France, c'est mon pays, je ne suis pas replié sur moi-même, je pense même passer (si Dieu me prête vie) une partie de ma retraite dans un autre pays qui m'est cher, en amérique du Sud ou la vie est difficile, je suis totalement ouvert sur le monde et les nations, j'ai des amis au 4 coins (arrondis) du globe.
Avant dêtre alsacien, avant d'être français, je suis citoyen du monde.
Ceci juste pour répondre à tes propos : "Ils faudrait qu’ils fusionnent avec d’autres communautés, c’est à la mode, sinon ils risquent de se replier sur eux-même comme les autres Alsaciens".
Je suis tout à fait CONTRE le découpage régional "administratif" décidé unilatéralement par le gouvernement (1/3 des députés des 3 régions sont pour la mégarégion, 2/3 sont contre la décision de l'assemblé. c'est quand même bien équilibré).
Mais je revendique ne pas être replié sur moi-même.
Voilà, c'est juste le hibou qui répond au coucou :-)
Dsl pour ce long hors sujet.
Pour ce qui est du communautarisme : Sur le fond ! je pourrai être OK avec toi, mais les roms, manouches, tsiganes etc sont ce qu'ils sont, les éducations, les habitudes, la vie. l'histoire. ...
- La vie dans nos pays, nos gouvernants, nos institutions, le centralisme français, ne peut être qu'un alignement militaire où aucune tête ne peut dépasser. Il faut raboter, éliminer les échardes et les copeaux, cisailler les "têtes" de noeud, fendre à la cognée tout ce qui ne rentre pas dans les rangs et les moules.
J'ai l'impression qu'en France le loup est plus libre que les humains alors que ce fut leur territoire bien avant nous. voilà pour le fond.
Pour la forme :
- les gens du voyage profitent probablement un peu de la société, Je n'approuve de loin pas tout. Il faut que chacun élève ses poules sans avoir à les prendre du voisin,
- Les richissimes actionnaires bien sédentaires la saigne et ne se contentent pas de poules.
Et nos démuni qui attendent un logement social ?
(et au passage pourquoi "nos" démunis, vous entendez quoi par là ?)
Si j'étais manouche je n'accepterai probablement jamais cet enfermement.
Intitulé du panneau de chantier : "Opération de sédentarisation des gens du voyage" ....
C'est lourd à porter. C'est comme presque une "maison de redressement".
Je trouve cette appellation horrible.
Il y a une grande différence entre être libre même sans quitter un certains endroit, ou être attaché et contraint même si on ne change pas de lieu. Habiter une maison ne leur parmettra plus de voyager à volonté si l'envie leur démange. Le loyers les conpteurs et les impôts seront toujours à payer même s'il sont pendant des mois dns une autre région.
Je vivrai celà comme Carmen Moreno, "On s'y fera !" . Habiter dans une prison même si elle est en or ... ce n'est pas leur liberté, leur "communauté de vie".
Certes le type bidonville n'est pas forcément bien, il faut propreté et un minimum d'ordre.
le grand problème à toujours été cette xénophobie qui font des gens du voyage des parias.
Donc, voilà un parquage de plus.
Je ne dis pas qu'il ne fallait absolument pas le faire, mais je peux comprendre les gens du voyage.